Michael Jung et Chipmunk pointent en tête du CCI 4*-S de Marbach devant deux couples français

À l’issue du test de dressage, dans lequel on connaît leur habileté, Michael Jung et fischerChipmunk pointent en tête du CCI 4*-S de Marbach. Totalisant 25,3 pénalités, le duo germanique devance les couples français formés par Nicolas Touzaint et Diabolo Menthe ainsi que Maxime Livio et Api du Libaire, qui ont respectivement récolté 26,7 et 27,7 pénalités. Globalement, ce test a été largement dominé par les Allemands et les Français, puisqu’un seul cavalier d’une autre nationalité est dans le Top dix ce soir, à savoir le Néo-Zélandais Clarke Johnstone.



Leur bonne reprise a offert à Nicolas Touzaint et Diabolo Menthe la deuxième place provisoire.

Leur bonne reprise a offert à Nicolas Touzaint et Diabolo Menthe la deuxième place provisoire.

© Timothée Pequegnot

Cette semaine, pas moins de sept couples français présents sur la longue liste olympique “À cheval pour Paris” sont à Marbach, dans le Sud de l’Allemagne, pour disputer le CCI 4*-S qui y est organisé. Après le test de dressage du concours, quatre de ces sept duos sont dans le Top dix, qui est quasi 100% franco-allemand puisque le seul cavalier issu d’une autre nationalité à s’y être glissé est le Néo-Zélandais Clarke Johnstone, neuvième avec 28,6 pénalités sur Menlo Park. Comme on pouvait s’y attendre, c’est Michael Jung, en Une du dernier numéro de GRANDPRIX, qui a présenté la meilleure reprise du concours avec son fidèle fischerChipmunk, désormais âgé de seize ans. Si l’on a déjà vu le fils de Contendro I plus tonique, il a livré une prestation sans aucun accroc et marquée notamment par de belles transitions, mais aussi sa bonne élasticité. Avec un score de 25,3 pénalités, Michael Jung et l’ancien partenaire de Julia Krajewski devancent ce soir Nicolas Touzaint et Diabolo Menthe. Évoluant dans un bel équilibre, le fils de Scareface de Mars a récolté 26,7 pénalités. “Je suis content de la disponibilité dont Diabolo a fait preuve”, a analysé l’Angevin, qui fêtait ses quarante-quatre ans aujourd’hui. “Il a également montré une belle souplesse. J’ai eu un bon sentiment dans tout le travail au galop et mon entourage m’a confirmé que cette partie de la reprise était vraiment réussie, mais je suis un petit peu déçu de la manière dont j’ai monté le début de ma présentation, au trot. Je m’attendais à ce que mon cheval m’emmène un tout petit peu plus avec lui, mais en fait, il était vraiment très décontracté. Je pense qu'il était à peine assez enclenché dans le premier doublé et le premier allongement. L’une des épaules en dedans n’était pas non plus idéale. Pour autant, c’est une très bonne reprise, durant laquelle mon cheval a montré un bon comportement et a obtenu une bonne note. Je pense qu’avec un meilleur début de prestation encore, nous aurions pu gagner un point sur notre moyenne, mais Diabolo est en constante progression et tout commence vraiment à être calé.”



Avant le cross, Maxime Livio et Api du Libaire son troisièmes.

Avant le cross, Maxime Livio et Api du Libaire son troisièmes.

© Timothée Pequegnot

Troisièmes après une reprise énergique, Maxime Livio et Api du Libaire totalisent ce soir 27,7 pénalités. Leur présentation n’a, toutefois, pas été appréciée de la même manière par tous les juges présents, puisque la Danoise Anne-Mette Binder, en C, leur a attribué 75,43% des points, contre 70,22% pour l’Autrichienne Kathrin Eichinger-Kniely, en M. Les écarts de notation, qu’ils affectent la moyenne globale ou des notes en particulier, ont d’ailleurs semblé assez courants et importants durant cette compétition, où le standard d’évaluation a également paru être un peu plus élevé ce vendredi qu’hier, jeudi, pour le passage des quatorze premiers couples. Avec Triton Fontaine, médaillé de bronze par équipes aux derniers Jeux olympiques ainsi qu’aux derniers Mondiaux, Karim Laghouag a lui aussi vu les juges avoir du mal à s’accorder sur la valeur de sa prestation. Anne-Mette Binder lui a ainsi donné 71,74% et le neuvième rang, quand la Polonaise Katarzyna Konarska le voyait trente et unième avec 65,65%. Au total, le champion olympique par équipes de 2016 pointe en vingtième position avec une moyenne de 67,97%, soit 32 pénalités, aux côtés de son Triton. Il est également neuvième avec Embrun de Reno, qui a récolté 28,8 pénalités lors de ce premier test. Avec Babylon de Gamma, vainqueur du CCI 4*-L de Kronenberg fin mars et présent à Marbach pour tenter d’obtenir son résultat qualificatif de confirmation en vue des Jeux olympiques, Astier Nicolas est sixième avec 28 pénalités. Dans le Top dix, avant le cross, on retrouve également Michael Jung et son deuxième cheval, Palm Beach (27,8), qui dispute là son premier CCI 4*-S, mais aussi Christoph Wahler et Carjatan S (28) ainsi que Jérôme Robiné et Black Ice (28,6), tous deux auteurs de belles performances aux championnats d’Europe du Pin-au-Haras l’été dernier. Ces trois duos germaniques sont quatre, cinq et septièmes.



Ayant déroulé sa reprise hier, Gireg Le Coz est quant à lui à la treizième place provisoire avec son fidèle Aisprit de la Loge et un total de 30,1 pénalités (son avis sur sa prestation est à retrouver ici). Stéphane Landois et Chaman Dumontceau*Rider for Thaïs, eux, ont réalisé une contre-performance en sortant de piste avec 33,3 pénalités, synonymes de vingt-huitième place. Le fils de Top Berlin du Temple a notamment perdu de nombreux points avec une défense dans le deuxième changement de pied. Cyrielle Lefèvre, quant à elle, a respectivement récolté 37,1 et 37,5 pénalités en compagnie d’Ult’Im et Armanjo Serosah, quarantième et quarante et unième avant le cross. Demain, samedi 11 mai, les concurrents devront justement affronter ce test de fond comportant vingt-cinq obstacles, pour trente-trois efforts. “Le sol est parfait et les obstacles sont très bien construits”, considère Nicolas Touzaint. “Le niveau technique est tout à fait normal. Le tracé est clair pour les chevaux comme les cavaliers, ce qui est agréable, mais en revanche, c’est très vallonné, assez tournant, et je trouve qu’il y a beaucoup de sauts assez reprochés. Je pense donc que ce sera assez éprouvant pour les chevaux, mais que cela sera aussi un bon travail pour eux et qu’il sera assez difficile de réaliser le temps idéal.”

Les résultats



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