À Saint-Lô, un Dubaï en chasse une autre avec Julien Épaillard

Très attendu ce vendredi pour son entrée en scène au Jumping international de Saint-Lô, où il n’a engagé qu’une monture cette année, Julien Épaillard n’a pas déçu. Pour la troisième édition consécutive, l’actuel numéro six mondial s’est imposé dans l’épreuve majeure de cette deuxième journée, où les barres s’élevaient à 1,50m. Après les fabuleuses Caracole de la Roque et Dubaï du Cèdre en 2022 et 2023, il avait cette fois misé sur un autre Dubaï, portant l’affixe “de Soie”. Comme les quarante-huit autres couples au départ, le duo, formé depuis la fin du mois d’août, a dû affronter le parcours initial assez corsé dessiné par Grégory Bodo. Avec les sans-faute réalisés coup sur coup par Romain Duguet et Olivier Philippaerts, qui portaient les dossards trois et quatre aux côtés de Hunger Games du Champ du Bois et Precious Dwerse Hagen, la difficulté de ce tracé n’est pas apparue tout de suite. Pourtant, le triple numéro quatre, composé d’un oxer puis de deux verticaux séparés d’une foulée chacun, a donné du fil à retordre à bon nombre de cavaliers. Il en est allé de même pour le vertical numéro onze, situé trois longues - ou quatre courtes - foulées après un oxer. 

Au total, seuls neuf couples ont trouvé la clef du parcours conçu par le co-chef de piste des Jeux olympiques de Paris. Cependant, Tim Gredley a décidé ne pas disputer le barrage avec son bon Médoc de Toxandria, qui sautera vraisemblablement le Grand Prix de dimanche. De fait, ils ont été huit à s’élancer dans la finale au chronomètre, disputée donc dans la même configuration qu’il y a deux ans, où le succès avait déjà souri à Julien Épaillard. Dernier à s’élancer en 2022 avec sa fantastique Caracole, le Normand était aujourd’hui l’avant-dernier au départ. Deux doubles sans-faute avaient été enregistrés avant son passage: le premier a été l’œuvre de Jérôme Guéry et d’un Careca LS Elite en pleine forme, et le second, celle de Titouan Schumacher avec Illusion. Ceux-ci, qui avaient terminé huitièmes du Grand Prix 3* du Normandie Horse Show à Saint-Lô cet été, ont pris beaucoup de risques pour conclure leur second passage en 35”92. Comme à l’habitude, Julien Épaillard, que nos confrères anglophones se plaisent à appeler the flying French man, soit le français volant, a formidablement serré ses courbes et même pu se permettre de reprendre son complice à l’abord de l’avant-dernier et du dernier obstacle, tout en coupant les cellules en 35”72! Il s’est ainsi offert sa deuxième victoire internationale avec son fils de Quaoukoura du Ty, déjà gagnant sur 1,45m au CSI 5* de Rabat la semaine dernière

“Je suis toujours ravi de participer au CSI 4* de Saint-Lô car j’y retrouve de nombreuses connaissances”, a déclaré le champion après avoir pu goûter aux applaudissements d’un public tout acquis à sa cause lors de ses deux apparitions de la journée, puis lors du tour d’honneur. “Et puis, c’est toujours agréable de gagner. Comme je n’ai amené que Dubaï ici, il ne me reste plus que le Grand Prix à sauter.” Jérôme Guéry, finalement bon troisième, s’est, quant à lui, montré très satisfait du comportement de son alezan. “Durant la saison extérieure, il a pris la position de cheval de tête étant donné que Quel Homme de Hus a très peu concouru”, a expliqué le Belge, deuxième sur 1,50m hier avec Great Britain V. “Careca a eu une année assez chargée et sauté beaucoup de Grands Prix 5*, si bien qu’il a eu besoin d’un peu de repos. C’est pourquoi nous lui avons octroyé une pause de quelques semaines après le CSIO 5* de Bruxelles (qui a eu lieu fin août, ndlr). Je suis venu ici pour préparer la suite de la saison indoor, et mes chevaux sautent super bien depuis hier, donc c’est vraiment très positif! Demain, Great Britain disputera l’épreuve à 1,45m avec manche gagnante, puis Careca devrait s’élancer dans le Grand Prix, dimanche.”

Les résultats
Toutes les épreuves du Jumping international de Saint-Lô sont diffusées en direct sur GRANDPRIX.tv