Isabell Werth poursuit son idylle avec Lyon, où Pauline Basquin signe une rentrée fracassante

Après Herning, le coup d’envoi de la saison indoor a été poursuivi ce matin à Lyon, avec la deuxième étape de la Coupe du monde de dressage. Traditionnellement lancé le jeudi matin avec le Grand Prix, le CDI 5*-W a vu une nouvelle victoire d’Isabell Werth, fidèle du concours. Cinq fois lauréate de cette épreuve depuis 2008, la multimédaillée allemande s’est à nouveau imposée dans le hall d’Eurexpo, pour la première fois avec Quantaz, troisième de la finale de la Coupe du monde en avril. “Je suis très heureuse du comportement de mon cheval, qui peut parfois être un peu peureux. Il était très relâché aujourd’hui et a réussi l’une de ses meilleures reprises. Nous n’avons pas commis d’erreur majeure et il est resté très détendu. Demain, j’espère qu’il restera dans le même état d’esprit, même s’il y aura certainement davantage de public et une ambiance plus électrique”, s’est réjouie Isabell Werth, qui a quitté la piste avec la moyenne de 76,457%. Le duo s’est montré très régulier tout au long de la reprise, mais le bai brun a une nouvelle fois obtenu ses moins bonnes notes lors du travail au pas, son point faible. 

“Je suis toujours très heureuse de revenir ici, à Lyon. Le concours nous offre de parfaites conditions, et de toute façon, c’est toujours un plaisir de venir en France”, a aussi confié celle qui, lors de son avant-dernière venue dans l’Hexagone, a décroché l’or par équipes et l’argent individuel aux JO grâce à l’extraordinaire Wendy de Fontaine. 

Lauréats de la finale de la Coupe du monde en avril, Patrik Kittel et Touchdown ont cette fois quitté le rectangle avec 74,935%. Le charmant bai n’avait plus concouru depuis sa quatorzième place dans la Reprise Libre en Musique des Jeux olympiques de Paris 2024, comme cela est aussi le cas pour un certain Sertorius de Rima Z*IFCE. Avec sa partenaire française Pauline Basquin, qui a retrouvé la tenue noire du Cadre Noir de Saumur, le bai brun a aujourd’hui signé sa meilleure reprise et bouclé l’épreuve à un excellent troisième rang. Seizièmes et seuls français en finale individuelle dans les jardins du château de Versailles, tous deux se sont montrés très convaincants, si ce n’est lors de piaffers un peu timides. Les lignes de changements de pied, qui peuvent parfois leur coûter de précieux points, ont cette fois été des formalités, et participé à porter leur score à 74,761%. Cela représente un écart notable de plus d’un point avec leur record personnel, jusqu’alors établi à 73,711% lors des JO. 

“J’aimerais emmener Sertorius jusqu’aux Mondiaux d’Aix-la-Chapelle”, Pauline Basquin

“Je suis très contente, d’autant que Sertorius n’avait pas concouru depuis trois mois, et moi non plus d’ailleurs. Il était très excité lors de la détente, mais j’aime bien lorsqu’il est comme cela. Je préfère gérer son trop plein d’énergie, d’autant qu’en piste, il s’est montré plus posé et très à mon écoute. Il y a encore quelques petites choses à améliorer, mais pour une rentrée, je suis très satisfaite. Battre un record est de bon augure pour la suite de la saison ! Certes, nous avons obtenu 74,761%, mais il y a encore une marge de manœuvre. Les pirouettes sont encore un peu grandes, j’ai un peu trop assuré les piaffers…”, a débriefé la cavalière de l’équipe de France, qui envisage de courir quelques étapes du circuit hivernal. “La Coupe du monde est un objectif, mais pas coûte que coûte. Mon cheval a quatorze ans, bientôt quinze, et j’aimerais l’emmener jusqu’aux Mondiaux d’Aix-la-Chapelle dans deux ans. Je ne veux pas trop le faire concourir ; je serais ravie d’être qualifiée pour la finale, mais pas à tout prix”. 

Avant d’arriver dans la capitale des Gaules, le bai brun a eu droit à une pause bien méritée. “Après les JO, il a été au pré et n’a fait que des balades pendant un mois, ce qui lui a permis de se reposer. En septembre, j’ai pris le temps de le remettre en forme, et en octobre, il a repris le travail plus sérieusement. Au Cadre Noir, j’ai la chance de pouvoir profiter de certains événements, notamment du National des enseignants, lors duquel j’ai pu dérouler le Grand Prix devant du public. Cela m’a permis de pouvoir faire le point et Jean (Morel, le sélectionneur national, ndlr) est venu nous voir. Serto a également participé à son premier gala il y a quinze jours, ce qui lui a permis de revoir des lumières et de l’ambiance. Je n’y ai pas déroulé mes reprises, mais celles du gala, qui sont beaucoup plus faciles. L’idée était qu’il reprenne ses habitudes dans un tel environnement, tout en restant à la maison, sans transport”, a détaillé la cavalière à la tenue noire. Demain, elle présentera à nouveau sa Libre sur les airs de Stromae ou encore David Bowie, qui a fait sensation sur les réseaux sociaux pendant les JO. “Même si les tribunes n’étaient pas pleines aujourd’hui, le public était déjà bien présent pour me soutenir. Je pense que lorsque les spectateurs vont entendre Stromae demain, ils seront au rendez-vous. J’avoue qu’après les Jeux, j’avais la pression de ne pas décevoir le public français. J’avais à cœur de leur faire plaisir, donc demain, on danse !”

Toujours côté français, Anne-Sophie Serre a terminé neuvième avec Jibraltar de Massa, réserviste des Jeux olympiques, crédité de 70,522%. Membres de l’équipe de France à Paris, Alexandre Ayache et sa fidèle Jolene sont sortis de piste avec 69,239%, tandis que Stéphanie Brieussel a terminé en queue de peloton sur Fellini du Soleil avec la moyenne basse de 63,478%. Cette dernière sera la seule à ne pas être invitée à prendre le départ de la Libre en Musique de demain, réservée aux quinze meilleurs couples du Grand Prix. Le coup d’envoi sera donné à 16h10. 

Les résultats

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