Au tiers de la saison, Kevin Staut et Richard Vogel sont déjà qualifiés pour la finale de la Coupe du monde de Bâle

La ligue d’Europe de l’Ouest de la Coupe du monde Longines de saut d’obstacles marque une pause cette semaine. Cinq des quatorze étapes ont déjà été courues, l’occasion de faire un point d’étape à moins de cinq mois de la finale, qui se tiendra cette année à Bâle. Double tenant du titre, Henrik von Eckermann est qualifié d’office tandis que Kevin Staut et Richard Vogel ont déjà composté leur ticket pour la Suisse grâce à un début de saison remarquable. Certains grands noms ont pour l’heure connu moins de réussite, à l’instar de Martin Fuchs.



Alors qu’un peu plus d’un tiers des étapes de la Coupe du monde Longines est derrière nous, certains noms se détachent en vue d’une qualification pour la grande finale de Bâle, qui se tiendra du 2 au 6 avril 2025. Avec quarante-neuf points cumulés lors des étapes d’Oslo, Helsinki, Vérone et Stuttgart, Kevin Staut se hisse en tête du classement provisoire grâce à Dialou Blue PS, Beau de Laubry Z et Visconti du Telman. Le Français n’a loupé qu’une occasion de marquer des points, lors de l’étape lyonnaise, le 3 novembre. Pour rappel, au terme des quatorze étapes, une quarantaine de points est généralement suffisante pour obtenir son billet pour la finale et faire partie des dix-huit qualifiés pour la ligue d’Europe de l’Ouest. À titre comparatif, le dix-huitième qualifié de la saison 2023-2024 avait obtenu trente-trois points. Un chiffre à toutefois en deçà de nombreuses saisons, car un bon nombre de cavaliers n’avaient pas fait de la finale du circuit indoor leur objectif principal et s’étaient davantage focalisés sur la préparation des Jeux olympiques de Paris 2024. 

Au classement général, Kevin Staut est suivi par Richard Vogel, qui a récolté quarante-deux points, dont quarante en Europe et deux aux États-Unis. Vainqueur des étapes de Lyon et plus récemment de Stuttgart, en selle sur son très performant United Touch S l’Allemand devrait être un candidat à surveiller à Bâle. Il a en effet laissé savoir que cette finale serait un objectif, deux ans après sa première participation à ce championnat, bouclé au huitième rang sur son surpuissant bai, à Omaha. Le Belge Gregory Wathelet, troisième du classement grâce notamment à sa victoire à Oslo, est en bonne voie pour une qualification avec trente-deux points au compteur. Derrière lui se trouve le Néerlandais Harrie Smolders, qui totalise vingt-sept points, contre un de moins pour l’incontournable Suisse Steve Guerdat.

United Touch S et Richard Vogel lors de leur deuxième sacre de la saison dans une étape de la Coupe du monde Longines, à Stuttgart.

United Touch S et Richard Vogel lors de leur deuxième sacre de la saison dans une étape de la Coupe du monde Longines, à Stuttgart.

© ©Leanjo de Koste/FEI



La course aux points se poursuit pour quelques grandes figures

Certains cadors de la discipline sont encore en quête de points en vue de la finale bâloise. Le multimédaillé suédois Peder Fredricson a signé une bonne entame de saison et cumule vingt-et-un points grâce à ses prestations lors des deux premières étapes. Il est toutefois revenu bredouille des étapes de Vérone et Stuttgart. Pour l’heure onzième, il est juste devant Sophie Hinners, qui a signé le jackpot en remportant l’unique étape qu’elle a couru, à Vérone. Le couple que forment Richard Vogel et Sophie Hinners a donc remporté plus de la moitié des étapes de la ligue d’Europe de l’Ouest à ce stade de la saison. Renversant ! 

Avec dix-sept points obtenus lors de la quatrième étape, le champion olympique individuel de Tokyo britannique Ben Maher est dans la course, comme par exemple le Belge Pieter Devos, qui affiche dix-neuf points grâce à ses performances aux étapes finlandaise, française et allemande. 

Parmi les cavaliers qui figurent haut dans le classement général, notons également les Brésiliens Yuri Mansur, sixième avec vingt-cinq points et son compatriote Marlon Módolo Zanotelli, neuvième avec vingt-trois points. En cas de qualification, tous deux ne seraient pas comptabilisés dans les dix-huit qualifiés de la ligue d’Europe de l’Ouest, mais comme “extra athletes”, comme le prévoit le règlement de la Fédération équestre internationale (FEI) dans l’article 657

Steve Guerdat et Is-Minka ont été au rendez-vous à Helsinki, où ils ont terminé troisièmes.

Steve Guerdat et Is-Minka ont été au rendez-vous à Helsinki, où ils ont terminé troisièmes.

© ©Hanna M Heinonen/ FEI



La révélation Géraldine Straumann

La jeune Suissesse Géraldine Straumann, rookie de cette saison, s’est jusqu’alors illustrée de façon très convaincante. Avec vingt-deux points glanés à Oslo et Vérone, la cavalière de vingt ans, actuellement au-delà du cinq centième rang au classement mondial, créée la surprise avec son Long John Silver 3, ancien partenaire du Néerlandais Jur Vrieling. Ses performances face à un plateau de cavaliers expérimentés pourraient-elles la mener vers une place en finale ? Il faudra pour cela empocher quelques points supplémentaires.



Les Français en quête de points

Outre Kevin Staut, d’autres Français sont en course pour accrocher une qualification. Julien Anquetin est le deuxième tricolore avec vingt-trois points obtenus à Lyon et Stuttgart. Julien Gonin a marqué quinze points dès la première étape, tandis que Jeanne Sadran cumule douze points grâce à ses prestations à Lyon et Vérone. Cédric Hurel, avec onze points obtenus lors de la troisième étape, reste dans la course. Quant à Grégory Cottard, Pénélope Leprevost, Philippe Rozier, Nina Mallevaey, Olivier Robert, Roger-Yves Bost ou encore Mégane Moissonnier, leurs compteurs restent vierges.

Julien Anquetin et Blood Diamond du Pont, quatrièmes lors de l’étape lyonnaise de la Coupe du monde Longines, en novembre.

Julien Anquetin et Blood Diamond du Pont, quatrièmes lors de l’étape lyonnaise de la Coupe du monde Longines, en novembre.

© ©Scoopdyga



Des stars aux abonnés absents

Loin derrière, certains cadors comme Julien Épaillard, deuxième de la dernière finale, ou encore Simon Delestre, ne se sont pas encore démarqués. Pour le Normand, l’explication est simple ; ce dernier a cédé sa meilleure jument Dubaï du Cèdre et n’a participé qu’à l’étape lyonnaise, privilégiant la reconstruction de son piquet de chevaux, notamment avec plusieurs semaines de compétition à Oliva. Il essaiera néanmoins de se qualifier pour la finale avec Donatello d’Auge. En deux étapes courues, le Lorrain n’a pas marqué de points non plus. 

De son côté, Martin Fuchs peine à décoller, avec un seul point marqué la semaine dernière en quatre manches courues. Vainqueur de la finale en 2021, il devra signer une deuxième partie de saison convaincante pour espérer soulever le trophée une nouvelle fois. 

La compétition reprendra la semaine prochaine à Madrid, en Espagne, l’une des neuf étapes qui pourront redistribuer les cartes. Après Lyon, le circuit fera étape à Bordeaux en février. Tous les regards sont tournés vers les prochaines performances des favoris, des outsiders et des cavaliers en quête de points pour accrocher leur place à Bâle, du 2 au 6 avril 2025.

Le classement

Deuxième de la finale en 2024, Julien Épaillard n’a pour l’heure pris part qu’à une étape du circuit 2024/2025, lors de Longines Equita Lyon.

Deuxième de la finale en 2024, Julien Épaillard n’a pour l’heure pris part qu’à une étape du circuit 2024/2025, lors de Longines Equita Lyon.

© ©Scoopdyga



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