La prévention, un réflexe contre les maladies infectieuses

Alors que plusieurs cas de rhinopneumonie ont été détectés à travers la France et que la Fédération équestre internationale (FEI) a appelé à la vigilance, quelques rappels en termes de biosécurité semblent opportuns. Grâce à des actions simples et efficaces, voici les recommandations de l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation (IFCE) et de son encyclopédie Équipédia.



Dans sa dernière communication du 18 novembre, le Réseau d’épidémiosurveillance des pathologies équines (RESPE) confirme la présence de plusieurs cas d’HVE-1 dans le territoire hexagonal. Aussi appelée rhinopneumonie, cette situation épidémiologique invite à (re)voir des mesures de biosécurité primordiales.

La biosécurité désigne l’ensemble des mesures préventives et réglementaires visant à réduire les risques de transmission et de diffusion des maladies infectieuses. Elles sont essentielles dans les structures d’élevage, les centres de compétition ou ceux dédiés à la reproduction. De la mise en place de quarantaines à la gestion des déchets, en passant par la vaccination et les protocoles d’hygiène, ces mesures, souvent perçues comme complexes, reposent pourtant sur des actions simples et efficaces au quotidien, comme le rappelle Équipédia, l’encyclopédie de l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation (IFCE).

Les mesures de biosécurité peuvent sembler complexes, mais elles reposent en grande partie sur des pratiques de “bon sens”, qui doivent s’adapter selon les spécificités de chaque structure. Le niveau d’application dépend de plusieurs facteurs, comme la taille de l’effectif, l’âge des animaux, la fréquence des déplacements et les obligations réglementaires. Il faut également tenir compte du fonctionnement et de l’organisation de la structure, notamment en termes d’infrastructures et de nombre de salariés.

Les objectifs de la biosécurité sont triples: prévenir l’introduction de pathogènes via des quarantaines pour les nouveaux arrivants, limiter leur diffusion interne avec des protocoles de soins et d’hygiène stricts, et freiner leur propagation externe grâce à la désinfection des véhicules et à la gestion des mouvements d’équidés.

Bien qu’adaptées à chaque structure, les mesures de biosécurité reposent souvent sur des pratiques simples comme l’identification des chevaux via transpondeurs et leur enregistrement dans la base du SIRE de l’IFCE. Le zonage est aussi essentiel pour organiser des espaces distincts. Cela inclut la séparation entre les zones d’élevage, où vivent les animaux, et les zones professionnelles, dédiées au stockage des produits entrants et sortants, ainsi que la circulation du personnel. La zone publique, quant à elle, est réservée aux personnes n’ayant pas accès aux animaux. Enfin, la gestion des déchets organiques et chimiques est cruciale pour prévenir les contaminations.



Anticiper avec la vaccination et réagir en cas de doute

Certaines vaccinations sont particulièrement importantes pour protéger les chevaux contre les maladies infectieuses. La vaccination contre la grippe et la rhinopneumonie est fortement recommandée, surtout pour les chevaux vulnérables (poulains, poulinières, chevaux âgés) et ceux qui se déplacent fréquemment. Dans le cas du vaccin contre la rhinopneumonie, celui-ci a été rendu obligatoire par la Société hippique française (SHF) en 2022, et concerne donc tous les équidés participant à une épreuve organisée sous l’égide de la SHF.

En cas de symptômes suspects, il est impératif d’isoler le cheval, de consulter un vétérinaire et, si la maladie est contagieuse, de restreindre les déplacements tout en déclarant la situation au RESPE pour garantir un suivi sanitaire adapté.