Isabell Werth règne sur Bâle, où Pauline Basquin se rapproche de la finale de la Coupe du monde

Isabell Werth n’est pas considérée comme la patronne du dressage mondial pour rien! Entrée sur le rectangle disposé au sein des Halles Saint-Jacques pour le CDI-W de Bâle juste après son compatriote Frederic Wandres, très chaleureusement félicité par le public suisse, la cavalière la plus titrée de tous les temps a vu ces mêmes spectateurs lui offrir un silence quasi total en attendant que ne débute sa reprise libre, ce samedi 11 janvier. Par ailleurs, elle a été la première à être félicitée par des applaudissements en cadence de la foule sur les dernières mètres de sa reprise! Il faut dire que l’Allemande, toujours accompagnée par un medley de Bonnie Tyler lorsqu’elle monte Quantaz, leur a proposé une prestation très aboutie, avec notamment une transition du piaffer au galop dans une pirouette très réussie. Le fils de Quaterback a montré quelques signes de tensions dans son premier piaffer, mais a semblé globalement plus serein que lors de ses dernières sorties, et sa reprise très précise a été récompensée d’un score de 85,735%. “Je me réjouis de la forme de Quantaz”, a déclaré Isabell Werth, qui ne s’était jamais imposée à Bâle, concours n’accueillant une étape de la Coupe du monde de dressage que depuis 2023. “J’étais déjà très satisfaite de lui dans le Grand Prix, hier. Ce n’est pas le cheval qui se plaît le plus en indoor, car il prend parfois peur des écrans publicitaires. Ces deux jours-ci, il était très concentré et relâché, ce qui me réjouit. J’ai vécu la première Coupe du monde de dressage organisée ici, et les améliorations effectuées depuis lors sont vraiment géniales. L’atmosphère était aussi super!”

Accompagnée par les musiques de Cher, Isabel Freese a mené son Total Hope à la deuxième place, comme elle l’avait déjà fait à Londres juste avant Noël. Fils des légendaires Totilas et Weihegold, respectivement triplement champion du monde et triple vainqueure de la finale de la Coupe du monde, l’étalon noir a hérité de ses parents ses facultés pour les airs relevés. Parfois un peu trop fermé dans son attitude, il a, en revanche, présenté ses lignes de changements de pied dans un bel équilibre montant et s’est montré très énergique. Après avoir obtenu 83,49%, synonyme de record personnel, sa cavalière a expliqué faire désormais de la finale de la Coupe du monde un objectif. Elle a devancé Frederic Wandres, dont le Bluetooth disputait son premier concours depuis les Jeux olympiques. Semblant bien plus à son aise qu’hier, notamment au passage et au piaffer. Malgré une petite perte d’activité dans une pirouette, le hongre, pas apparu aussi expressif que lors de ses meilleures prestations, a obtenu 83,105%.

Son partenaire a ainsi devancé assez largement Pauline Basquin, seule Française au départ avec Sertorius de Rima*IFCE. Maîtrisant parfaitement sa reprise sur le thème de la danse, l’écuyère du Cadre noir a notamment proposé de très jolies sessions de passage, et a, comme toujours, livré une prestation très harmonieuse. Ayant commis une faute dans les changements de pied au temps, le couple a réussi à les représenter sans erreur ensuite, et est resté juste en-dessous de la barre des 80%, puisqu’il a été évalué à 79,285%. “Je suis assez satisfaite de notre prestation”, a déclaré Pauline Basquin sortie victorieuse de l’étape de la Coupe du monde de Madrid il y a quelques semaines. “Au vu du plateau de cavaliers annoncé ici, nous nous étions dit que nous pouvions viser une quatrième place, et c’est celle que nous avons obtenue. J’ai eu l’impression que mon cheval se cachait un petit peu sur cette piste assez petite et enclavée, où il n’avait pas tout à fait le même brillant qu’à Lyon, par exemple. C’est ce qui nous a manqué un peu hier et aujourd’hui. Cela dit, il était déjà un peu plus relâché et plus souple ce samedi que dans le Grand Prix. C’était la première fois que nous concourions ici, et nous sommes en partie venus afin de prendre des repères en vue de la finale de la Coupe du monde (qui se déroulera au même endroit début avril, ndlr), pour laquelle j’espère me qualifier.”

À ce jour, la Française est cinquième au classement général de la Ligue d’Europe occidentale de la Coupe du monde, toujours dominé par Carina Scholz. Les neuf meilleurs cavaliers de cette hiérarchie seront qualifiés pour le grand raout bâlois d’avril, mais petite subtilité: seuls trois concurrents par nation peuvent obtenir leur qualification. Or, quatre Allemands précèdent Pauline Basquin, qui semble donc avoir de bonnes chances de décrocher ce précieux sésame. Elle se rendra au CDI-W de Bois-le-Duc, en mars, dans l’espoir de composter définitivement son billet pour Bâle.

Les résultats
Le classement général
Toutes les épreuves du CHI-W de Bâle sont diffusées en direct, puis disponibles à la demande sur ClipMyHorse.tv