Julien Epaillard et Donatello d’Auge ont été irrattrapables dans la Coupe du monde de Bâle

L’étape de la Coupe du monde Longines de jumping d’Amsterdam, les manches du Longines Global Champions Tour de Ramatuelle et Monte-Carlo ainsi qu’une Vitesse à 1,60m disputée au même endroit, mais aussi une autre épreuve de même hauteur tenue à Rome, ou encore le Grand Prix 4* de Bourg-en-Bresse: en 2023, Donatello d’Auge avait enchaîné les victoires sous la selle de Julien Epaillard. L’an dernier, le fils de Jarnac a encore remporté le Grand Prix secondaire du CSI 5*-W de Bordeaux, en février, puis la compétition majeure du CSI 4* de Chaintré, mais s’est tout de même montré un peu moins performant, si bien qu’il n’avait plus gagné d’épreuve individuelle en CSI 5* depuis son succès bordelais. “J’ai essayé de comprendre pourquoi il obtenait un peu moins de succès, mais je pense que c’était tout simplement lié à un petit ras-le-bol, car il avait beaucoup sauté en 2023”, a analysé Julien Epaillard. “Pendant un moment, je l’ai arrêté totalement et l’ai simplement laissé au champ, ce qui a peut-être été une erreur. En effet, la reprise a été difficile et longue. Pour autant, Donatello sautait de nouveau très bien depuis Riyad (où il a signé un double sans-faute dans la Super Coupe de Global Champions, fin novembre, ndlr), et même depuis le CHI Longines d’Equita Lyon (où il a conclu l’étape de la Coupe du monde avec une faute, le 3 novembre, ndlr).”

Ce dimanche 12 janvier, le bai a signé le tout premier sans-faute de l’étape de la Coupe du monde Longines de Bâle, pour laquelle les chefs de piste, Gérard Lachat et Grégory Bodo, avaient construit un parcours très délicat. Celui-ci comportait trois combinaisons, dont un fautif triple en numéro huit, et un double d’oxers qui a posé des problèmes à certains concurrents en numéro onze. La palanque constituant la dixième difficulté du parcours a, elle aussi, été poussée à terre par de nombreux concurrents. De manière singulière, il a fallu attendre le passage de la seizième concurrente au départ, Géraldine Straumann, pour observer le premier parcours à quatre points, même si Julien Epaillard et Ben Maher avaient signé des sans-faute avant qu’elle ne s’élance sur son puissant Long John Silver, qui n’a fait tomber que le vertical sur bidet numéro douze, également fatal à Henrik von Eckermann, numéro un mondial depuis trente mois et associé aujourd’hui à Toveks Azaria Dinero. Locale de l’étape, son père étant l’un des plus grands mécènes du CHI bâlois, la jeune athlète de vingt ans a été très chaleureusement félicitée par le public, venu garnir les tribunes du concours en nombre et très enclin à encourager tous les cavaliers, quelle que soit leur nationalité. Richard Vogel, par exemple, a lui aussi reçu des applaudissements très nourris avec son United Touch S, qui a mis l’entrée du second double à terre pour terminer dix-neuvième. Steve Guerdat, bien sûr, a également été très soutenu par les spectateurs, mais a préféré abandonner après deux fautes de Vénard de Cerisy en tout début de parcours.

Au total, neuf couples ont réussi à laisser toutes les barres sur leurs taquets. Sophie Hinners, sortie victorieuse de l’étape de la Coupe du monde de Londres avec le même Iron Dames My Prins van Dorperheide, a cependant écopé de deux points de pénalité pour temps dépassé, ce qui lui a fermé les portes du barrage. Michael Duffy, quant à lui, a décidé de ne pas en prendre le départ après que Claptonn Mouche s’est fait une légère atteinte - non sérieuse, selon son entourage - à un membre. Ouvreur de la finale au chronomètre, Julien Epaillard a imposé un très bon rythme, comme à son habitude, et exécuté un tracé serré, sans toutefois prendre tous les risques. Il a établi le chronomètre de référence à 39”52…pour ne plus être dépassé! Afin de tenter de le rattraper, Ben Maher et Martin Fuchs ont pris une option permettant de raccourcir le virage d’abord du double, mais Point Break et Commissar Pezi ont respectivement péché à la sortie et à l’entrée de la combinaison, terminant cinq et quatrième. Dès lors, plus personne n’a tenté de prendre ce raccourci. Fautif sur le numéro un avec Vida Loca, Kevin Staut a également vu la deuxième difficulté du barrage tomber à terre sur son passage, avant de bien terminer. Il s’est classé septième. Sandra Auffarth, elle, a essayé d’aller le plus vite possible avec Quirici H, qui lui avait offert la victoire dans le Grand Prix du CSIO 5* de Falsterbo l’été dernier. Toutefois, elle a mis une barre à terre, ce qui l'a reléguée au sixième rang. Entre-temps, Maikel van der Vleuten et Tim Gredley avaient signé deux doubles sans-faute dans un tempo raisonnable avec Beauville et Imperial HBF.

Logique, puisque les deux hommes étaient notamment présents en Suisse pour tenter de valider leur ticket pour la finale de la Coupe du monde, qui se déroulera aussi à Bâle en avril. La mission semble accomplie pour eux, puisqu’avec leurs deux et troisième places, ils ont tous deux atteint la barre symbolique des quarante points au classement général de la Ligue d’Europe occidentale, normalement suffisants pour participer à ce grand rendez-vous de clôture de la saison indoor. Grâce à leur performance du jour, Ben Maher, Max Kühner Sophie Hinners et en comptent désormais quarante-six, quarante-deux et quarante, et ont donc eux aussi composté leur billet. Ce classement est toujours dominée par Kevin Staut, mais grâce à ses dix unités engrangées aujourd’hui, il n’est désormais plus ex aequo avec Robert Whitaker, mais seul en tête. Julien Epaillard, lui, totalise désormais trente-sept points, et est donc tout proche d’une qualification, mais souhaite disputer les quatre étapes encore au programme pour s’assurer d’être de nouveau de la partie à Bâle en avril. Simon Delestre, enfin, a marqué six points grâce à son parcours à quatre points synonyme de onzième place ce dimanche sur Dexter Fontenis.

Les résultats
Le classement général
Toutes les épreuves du CHI-W de Bâle sont disponibles à la demande sur ClipMyHorse.tv, où cette Coupe du monde a été commentée par Kamel Boudra