Capucine Prudhomme, championne d’Europe Juniors par équipes en 2024, entame une année transitoire

Avec une année merveilleusement riche en événements sportifs et marquée par les Jeux olympiques de Paris, la France a connu de très grands moments d’équitation et fait chanter le coq à plusieurs reprises en 2024. Avec de nombreuses médailles remportées dans différentes disciplines, les cavaliers, meneurs et voltigeurs français ont gravi un grand nombre de podiums. Parmi eux, l’équipe de France Juniors de saut d’obstacles a décroché le titre par équipes et le bronze en individuel aux championnats d’Europe de Kronenberg, aux Pays-Bas, en juillet. Après un été 2024 riche en émotions, les perspectives d’avenir pour 2025 peuvent se heurter aux contraintes liées au jeune âge des cavaliers. Comment concilier une entrée dans les études supérieures avec une pratique aussi exigeante que celle de l’équitation de haut niveau ? Membre de l’équipe championne d’Europe, Capucine Prudhomme, évoque cet équilibre fragile après sa rentrée à l’Institut d’études politiques (IEP) de Toulouse.



Pour la jeune Vauclusienne Capucine Prudhomme, la médaille d’or par équipes décrochée le 18 juillet avec Cayenne BF Z, aux championnats d’Europe Juniors de Kronenberg, est un souvenir inoubliable dans sa vie de cavalière. Un événement marquant d’autant plus satisfaisant qu’il s’agit d’une victoire collective, ce qui offre selon elle davantage d’assurance pour la suite. Pour Capucine Prudhomme, les championnats de Kronenberg ont été différents des précédents, l’esprit d’équipe ayant réussi à faire ressortir le meilleur de chacun. “J’ai trouvé l’état d’esprit général très appréciable, il y avait plus de sérénité dans le groupe qu’à Gorla Minore, par exemple. Cela est peut-être venu du fait que l’objectif de la médaille collective soit plus mis en avant que les performances individuelles”, décrit-elle. Selon la cavalière de dix-neuf ans, la solidarité au sein de l’équipe a fait la différence. “Tout le monde était là pour se soutenir les uns et les autres, y compris à chaque entrée et à chaque sortie de piste”, illustre-t-elle. De quoi se débarrasser du mauvais stress? “Personnellement je l’ai très bien vécu, avec une juste dose d’adrénaline, ce qui m’a permis de maintenir ma concentration sans pour autant succomber à un excès de pression. La bonne dose d’adrénaline, c’est celle qui n'excède pas l’enjeu!” Afin de gérer au mieux la pression des épreuves d’envergure comme celle-ci, Capucine Prudhomme pratique la préparation mentale, qui selon elle, demeure le meilleur moyen de ne pas se retrouver submergée le jour J. “Mais je suis bien plus stressée pour les études que pour les concours!”, ajoute-t-elle avec sincérité. 

Olivier Bost, Toscane Carloni Richard, Nohlan Vallat, Ewen China, Jack Conlon Gateau et Capucine Prudhomme, après leur victoire

Olivier Bost, Toscane Carloni Richard, Nohlan Vallat, Ewen China, Jack Conlon Gateau et Capucine Prudhomme, après leur victoire

© Sportfot



“J’ai peur d’être déséquilibrée sans les chevaux ou sans les études ”

Actuellement en première année à Science Po Toulouse, Capucine Prudhomme a toujours concilié sa pratique de l’équitation avec son univers scolaire, non sans discipline. “J’ai toujours été habituée à gérer à la fois l’équitation et les cours, c’est pour moi complémentaire. J’ai peur d’être déséquilibrée sans l’un ou sans l’autre”, affirme-t-elle sans ambages. Cette première année en étude supérieure relève donc surtout d’une bonne organisation, afin de parvenir à obtenir les meilleurs résultats partout. “Il s’agit d’une année transitoire, c’était difficile de savoir à l’avance comment j’allais m’organiser”, raconte la jeune cavalière, qui travaille en plus aux écuries Chev’El, près de son école, à Toulouse. 

Si Capucine Prudhomme se considère comme quelqu’un “d’assez scolaire ayant besoin d’apprendre de nouvelles choses”, de nombreuses questions lui traversent l’esprit quant à son avenir : “Je cherche déjà des stages pour savoir comment m’orienter. J’aimerais travailler dans une organisation internationale comme la FEI, par exemple”. Une perspective d’avenir qui reste proche des chevaux, donc, sans pour autant forcément envisager une carrière de cavalière professionnelle. 

Lorsqu’elle rentre chez elle à Sorgues plusieurs week-ends par mois, Capucine Prudhomme commence tranquillement à s’entraîner sur des parcours à 1,50m, et profite de la présence de son indissociable Cayenne. “Cayenne va très bien, elle a été déférée des quatre pieds pour les vacances, et a bien profité du pré, aux écuries de mon père ! Nous venons de recommencer à travailler, et elle est en pleine forme!

Capucine Prudhomme et Cayenne BZ F aux championnats d'Europe de Kronenberg en 2024

Capucine Prudhomme et Cayenne BZ F aux championnats d'Europe de Kronenberg en 2024

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