Pauline Basquin évoque le CDIO 5* de Compiègne avec passion et ambition

Popularisée sur les réseaux sociaux lors des Jeux olympiques de Paris 2024 avec son fidèle Sertorius de Rima*IFCE, Pauline Basquin, cheffe de file de l’équipe de France, sera bien présente au CDIO 5* de Compiègne, prévu du 1er au 4 mai au stade équestre du Grand Parc, en conclusion du Festival du Cheval de Compiègne. La cavalière du Cadre Noir de Saumur, également qualifiée pour la finale Coupe du monde, début avril à Bâle, entend profiter de ce rendez-vous compiégnois qu’elle apprécie tout spécialement pour continuer à progresser.



Dans un peu plus d’un mois, à l’occasion de la quatorzième édition des Internationaux de dressage de Compiègne, au stade équestre du Grand Parc, beaucoup de passionnés de dressage attendront avec impatience l’entrée en piste de Pauline Basquin et Sertorius de Rima*IFCE. L’été dernier, sur le rectangle olympique éphémère posé dans le parc du château de Versailles, le couple a généré un véritable buzz. L’extrait du Grand Prix Libre en Musique imaginé sur la chanson de Stromae “Alors on danse”, a séduit bien au-delà des fans de dressage. Sertorius, hongre de quinze ans, est alors devenu “le cheval qui danse”. Sur le compte TikTok de France Télévisions, diffuseur public des épreuves, la vidéo, partagée à 23 000 reprises, compte aujourd’hui 4,1 millions de vues pour 292.000 approbations. Du jamais vu pour le dressage tricolore. “La vidéo était sympa même si le piaffer était mauvais”, rit la cavalière. “C’a permis de montrer le dressage et la connivence entre le cheval et le cavalier. C’était un petit moment à nous qui a été tellement médiatisé. J’ai entendu un grand nombre de fois le ‘Ah, c’est vous le cheval qui danse’! J’essaie de prendre un peu de recul pour ne pas me laisser emporter par toute cette effervescence. Mais il faut aussi en profiter et apprécier l’accueil du public.”

Pas question pour autant de changer de vie. “J’étais contente de retrouver la veste noire du Cadre noir (les tenues militaires étant interdites aux JOP), sourit la cavalière, qualifiée parmi les dix-huit couples retenus pour le Grand Prix Libre à Versailles, une première pour un couple tricolore depuis Margit Otto-Crépin, en 1996 à Atlanta. “J’ai gardé ma vie habituelle. À Saumur, j’ai trois missions: la formation, les galas et la compétition. Depuis deux ans, la compétition est placée en priorité mais je tiens à continuer à exercer mes deux autres missions. Cela contribue à mon équilibre.”



“Voir l’équipe de France à son niveau actuel est une fierté”

“Compiègne, c’est la Mecque française du dressage”, explique Pauline. “C’est très sympa de pouvoir suivre tout le monde avec des compétitions qui vont des niveaux Poneys à 5*. Nous nous connaissons tous. C’est chouette de se retrouver avec l’intégralité des équipes de France, avec les plus jeunes, les Juniors, les Jeunes Cavaliers et tous les couples du CDI 3*. C’est à Compiègne que j’ai disputé ma première Coupe des nations de niveau 5*. C’était avec Liaison*IFCE, en 2017. Cela s’était très mal passé puisque j’avais été éliminée! Mais depuis, j’ai effacé ce mauvais souvenir avec Sertorius. De plus, le site est très beau.”

Troisième l’an dernier de la Coupe des nations de Compiègne, la France entend à nouveau briller au stade équestre du Grand Parc même si le plateau sera une fois encore très relevé avec quelques grandes stars de la discipline. “Je sélectionnerai une grosse équipe parce que c’est un concours très important pour nous”, annonce le sélectionneur national, Jean Morel, qui sera toutefois privé de deux de ses quatre cavaliers classés dans le top cinquante mondial, Corentin Pottier et Camille Judet-Chéret, qui se sont mis en retrait de l’équipe de France. Aucun doute, en revanche, quant à la participation de Pauline Basquin. “Ce que j’adore à Compiègne, c’est la Coupe des nations. C’est la première fois depuis les JO que nous allons remonter en équipe. La Coupe du monde, c’est sympa mais les copains ne sont pas là. Ça me manque un peu.”

Pauline Basquin est le symbole d’un dressage français qui progresse dans la hiérarchie mondiale. Cinquième par équipes des Jeux olympiques, avec également Corentin Pottier sur Gotilas du Feuillard et Alexandre Ayache sur Jolene, sixièmes des championnats d’Europe un an plus tôt, les Bleus ont regagné une certaine crédibilité dans les grands rendez-vous, tout en restant loin des scores permettant de rêver de médaille. Le dressage est même actuellement la discipline olympique où les Bleus sont les plus nombreux dans le top 50 mondial: quatre cavaliers contre trois pour le saut d’obstacles et le concours complet. “Voir l’équipe de France à son niveau actuel est une fierté car nous partions de très loin”, rappelle Pauline. “On commence à nous craindre. On se rapproche des meilleurs et notre équitation est reconnue et appréciée. Jean (Morel, ndlr) a su nous donner confiance en nous obligeant à sortir à l’étranger en nous convainquant que nous n’étions pas plus mauvais que les autres. Nous avons tous envie de bien faire ensemble”, affirme l’écuyère, en dépit des tensions internes. “Les Championnats d’Europe (prévus du 26 au 31 août à Crozet, dans l’Ain, ndlr) seront le gros objectif de la saison. Nous allons essayer d’aller chercher encore un peu plus haut. À titre individuel, je pense que Sertorius peut atteindre les 75% en Grand Prix (son record s’est établi à 74,761% lors du CDI-W de Lyon, le 31 octobre 2024, ndlr) et j’aimerais bien finir dans le top dix individuel.” Un bon résultat à Compiègne, où elle avait pris la deuxième place l’an dernier, résonnerait comme un heureux présage.



Lorenzo en vedette le dimanche 4 mai

Le spectacle équestre du dimanche après-midi, en clôture du concours, est désormais une tradition à Compiègne. Le 4 mai à 15h, Lorenzo, véritable star internationale, renommé dans le monde entier, présentera son spectacle. La promesse d’un moment intense et inoubliable, immanquable, et pas uniquement pour les passionnés d’équitation.



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