La FFE se félicite de voir six Français participer aux finales des Coupes du monde à Bâle

La Halle Saint-Jacques, à Bâle, sera pour la première fois le théâtre des finales des Coupes du monde Longines de saut d’obstacles et FEI de dressage, et pour la deuxième année consécutive de la finale de voltige. La France sera représentée dans chaque discipline grâce à six athlètes. “Nous sommes fiers de voir autant de couples tricolores performants porter haut les couleurs de la France lors d’un événement mondial de cette envergure”, entame Frédéric Bouix, élu président de la FFE en décembre dernier. “C’est une mise en lumière de leur savoir-faire et de leurs performances cette saison, mais aussi une belle récompense pour tous les acteurs de la filière équine et en tout premier lieu pour les éleveurs.” Selon Sophie Dubourg, directrice technique nationale, “nos athlètes ont de réelles chances de performer et de monter sur le podium, notamment en saut d’obstacles et en voltige. Ces finales multidisciplinaires donneront lieu à de forts moments de cohésion.”

Trois Français au départ en saut d’obstacles

“La finale de la Coupe du monde est toujours un objectif hivernal important. Cette année, elle s’annonce encore plus relevée car les championnats d’Europe ne seront pas qualificatifs pour les Jeux olympiques”, rappelle Édouard Coupérie, sélectionneur national. Kevin Staut vivra sa treizième finale, la troisième avec l’expérimentée Visconti du Telman, propriété de Françoise Sanguinetti. Le Normand a terminé en tête du classement de la Ligue occidentale Longines à l’issue des quatorze étapes qualificatives. “L’objectif est toujours de performer et d’essayer d’aller décrocher un podium.”

Deuxième l’an passé avec Dubaï du Cèdre, Julien Épaillard, médaillé de bronze par équipes aux Jeux olympiques de Paris 2024, misera cette année sur Donatello d’Auge, propriété de Hello Holdings 31 SLU et de son cavalier, un hongre qu’il a fait naître et formé. Sur cette même piste, le duo s’est imposé dans l’étape qualificative, en début d’année. “Une finale n’est pas une simple étape, il faut rester régulier épreuve après épreuve. L’idée est de réaliser la meilleure performance sportive possible, mais une faute est vite arrivée”, rappelle l’actuel douzième du classement mondial Longines des cavaliers.

Enfin, pour Julien Anquetin, trente-trois ans, il s’agira d’une première participation en finale. Le Normand a choisi son expérimenté Blood Diamond du Pont, propriété de Naquin et de l’écurie Franck Anquetin HTO, classé à plusieurs reprises sur le circuit: “Je suis un compétiteur dans l’âme, donc j’espère performer et je vais tout faire pour! J’ai mon plan en place, une stratégie que je pense être la meilleure, alors nous verrons bien.”

Un multimédaillé en lice en voltige

En voltige, discipline ô combien pourvoyeuse de médailles pour la France, Quentin Jabet, est engagé cette année sur Goldjunge, propriété de Jacqueline et Falko Schönteich et longé par Jacqueline Schönteich. C’est un cheval expérimenté, sur lequel il n’a jamais voltigé en compétition mais avec lequel le champion d’Europe en titre et vice-champion du monde individuel a pour ambition de décrocher un podium: “Ce sera ma première finale, je me sens bien et prêt. C’est une grosse épreuve, mais j’ai déjà participé à plusieurs grands championnats donc cela ne me fait pas plus peur que ça. Au contraire, je ressens plutôt de l’excitation et j’ai hâte d’entrer sur la piste!” Manon Moutinho, sélectionneuse et entraîneure nationale, commente ce choix: “Son nouveau cheval Othello van’t Laarhof n’étant pas prêt pour cette finale, l’idée avec Goldjunge est de pouvoir compter sur un cheval suffisamment performant pour lui permettre de réaliser la meilleure prestation possible. Quentin montrera une grande partie de tout ce que nous avons travaillé techniquement en vue des championnats d’Europe cet été. Il va pouvoir tester ses nouvelles figures et avoir un retour des juges.”

Première historique en dressage avec deux Français

Fait historique, deux Tricolores participeront en dressage: Pauline Basquin et Corentin Pottier, associés à leurs olympiques Sertorius de Rima*IFCE, propriété de l’Institut français du cheval et de l’équitation, et Gotilas du Feuillard, propriété de Camille Judet-Chéret, Maryse et Hervé Pottier. À noter que ces deux couples prendront part à leur première finale. Pour Jean Morel, sélectionneur national, “avoir deux couples qualifiés est dans la logique du travail que nous effectuons depuis plusieurs mois maintenant et confirme notre place au niveau mondial.”

“Je souhaitais participer à quatre étapes qualificatives, pas plus, pour préserver mon cheval”, confie l’écuyère du Cadre noir de Saumur, lauréate de l’étape de Madrid. “Les championnats d’Europe, fin août à Crozet, en France, sont le principal objectif de notre saison. Je suis donc ravie de pouvoir prendre part à la finale en ayant conservé ma ligne de conduite.” Du côté du cavalier francilien, récent vainqueur de l’étape de Motešice, en Slovaquie, “notre participation est un joli clin d’œil à l’histoire puisque c’est à Bâle que j’ai pris part à ma première étape de la Coupe du monde en janvier 2023, et que j’ai dépassé pour la première fois les 72% en Grand Prix. J’ai envie de profiter de ce moment!”

Toutes les épreuves de ces finales seront retransmises en direct sur ClipMyHorse.tv