La fusée Farrington se lance à l’assaut du Grand Chelem!

Kent Farrington s’est brillamment adjugé le Grand Prix du CHI de Genève, étape du Grand Chelem de saut d’obstacles, cet après-midi à Palexpo. Associé à Gazelle, l’Américain s’est encore une fois montré le plus rapide au barrage, devançant d’une demi-seconde le Suédois Henrik von Eckermann sur Mary Lou 154 et d’un poil plus encore le Belge Grégory Wathelet avec Coree.



Henrik von Eckermann et Mary Lou 154 sont passés à une demi-seconde de l'exploit.

Henrik von Eckermann et Mary Lou 154 sont passés à une demi-seconde de l'exploit.

© Scoopdyga

Plus jeune, il s’imaginait jockey. Ici, comme souvent en Grands Prix, il montait la si bien nommée Gazelle. Dès lors, la véritable course d’obstacles proposée par les deux chefs de piste du CHI de Genève, le Suisse Gérard Lachat et le Néerlandais Louis Konickx, ne pouvait pas échapper à Kent Farrington! Cet après-midi, le numéro un mondial a rappelé à tous ses poursuivants qu’il restait bien le patron du circuit, remportant son dixième Grand Prix de l’année, lui qui avait déjà triomphé à New Albany en CSI 2*, à New York en CSI 3*, à Toronto en CSI 4*-W et à Tryon, Madrid, Wellington, Calgary, Windsor et Valence en CSI 5*! Chapeau.
 
Au menu du tour initial de cette étape suisse du Grand Chelem Rolex, il y avait un sacré défi avec dix-sept difficultés à franchir en 63’’ et 393m mesurés, soit un saut tous les 23,11m ou toutes les 3’’70! Un parcours surprenant voire déconcertant sur une piste aussi grande que celle de Palexpo. Pour autant, il n’y avait aucune difficulté hors des cotes réglementaires, ni en hauteur ni en largeur. Pour parvenir au terme sans encombre, cavaliers et chevaux devaient faire preuve d’une concentration totale et d’un équilibre parfait. Pas simple, d’autant que le quatorzième et dernier obstacle était rien de moins qu’un double de verticaux sur bidets. D’ailleurs, l’entrée est tombée onze fois, privant de barrage l’Allemand Michael Jung, double champion olympique de concours complet, excellent avec Fischer Solution, le Français Roger-Yves Bost et Sangria du Coty ou encore le Suisse Steve Guerdat et Bianca.
 
À l’arrivée, on n’a compté que cinq sans-faute, plus deux excellents tours à un point, réalisés par l’Américaine Laura Kraut et le tenant du titre brésilien Pedro Veniss, aux rênes de Confu, sixième, et Quabri de l’Isle, septième. Au mérite de leurs très bons chronomètres, le Canadien Éric Lamaze, le Suédois Peder Fredricson et l’Irlandais Mark McAuley, battus respectivement sur l’oxer 5, le vertical 10 et le vertical 4b placé au milieu du triple, se sont classés huitième sur Fine Lady 5, neuvième sur H&M Christian K et dixième sur Miebello.


Grégory Wathelet pas si loin du bonus

Grégory Wathelet a encore brillé aujourd'hui avec Coree.

Grégory Wathelet a encore brillé aujourd'hui avec Coree.

© Scoopdyga

Très tournant et technique, le barrage n’a rien eu d’une mince affaire pour les cinq prétendants à la victoire. Juché sur Don VHP Z, le cheval le plus souvent récompensé cette année, le Néerlandais Harrie Smolders, médaillé d’argent aux championnats d’Europe Longines de Göteborg et vainqueur du Longines Global Champions Tour, a essayé de gagner du temps partout où il le pouvait, mais le fils de Diamant de Semilly ne sera jamais le cheval le plus rapide du circuit. Sans faute, ce couple a dû se contenter de la quatrième place. Beaucoup plus à l’aise dans cet exercice, Mary Lou 154 a joué le jeu d’Henrik von Eckermann, gagnant une foulée dans deux virages. Plus rapide de quatorze dixièmes de seconde, le Suédois a fait forte impression. Sa performance lui a offert une belle deuxième place.
 
En quête d’un généreux bonus offert aux vainqueurs de deux étapes remportées sur un même cycle du Grand Chelem, Grégory Wathelet est parti avec la ferme intention de rééditer son exploit estival d’Aix-la-Chapelle. Deux dixièmes moins rapide qu’Henrik von Eckermann, le Belge n’a pas trouvé tous les meilleurs contrats de foulées possibles et a dû se satisfaire d’une très belle troisième place. La porte était donc ouverte pour Kent Farrington, qui n’en demandait pas tant. Lui non plus n’a pas serré tous ses virages au maximum, mais il a, comme souvent, tout donné dans la dernière ligne, ce qui lui a permis d’en terminer une demi-seconde plus vite que le Suédois. Dernier à revenir en piste, Cian O’Connor, brillant au tour initial avec l’extraterrestre Fibonacci 17, que lui a temporairement confié son élève Lillie Keenan, devait prendre tous les risques. Son début de barrage s’est avéré parfait. Hélas, une faute sur le vertical 17 l’a coupé en plein élan, si bien que l’Irlandais a terminé cinquième. Définitivement, cette épreuve ne pouvait pas échapper à Kent Farrington.
 
Les résultats