’’J’ai racheté les parts de Tempo de Paban’’, Olivier Robert

Après une saison extérieure couronnée de succès, avec comme point d’orgue une sélection et un bon comportement d’Eros à la finale mondiale de la Coupe des nations Longines de Barcelone, Olivier Robert a fait sa rentrée sur le circuit Coupe du monde dimanche, à Oslo. S’il n’a pu engranger de précieux points en vue d’une qualification pour la finale qui se courra en avril à l’Accor Hôtel Arena de Paris, l’Aquitain compte bien y remédier ce week-end du côté d’Helsinki. À la tête d’une écurie fournie, le souriant et sympathique quadragénaire a pris le temps de faire le point sur son entame du circuit indoor, tout en évoquant ses chevaux, dont l’impressionnant Tempo de Paban, de retour dans ses écuries après un passage chez Kevin Staut. Entre deux coachings, Olivier Robert s’est confié à GRANDPRIX.



Vangog du Mas Garnier, un étalon de huit ans dans lequel Olivier Robert croit beaucoup.

Vangog du Mas Garnier, un étalon de huit ans dans lequel Olivier Robert croit beaucoup.

© Scoopdyga

GRANDPRIX : Pouvez-vous revenir sur le CSI 5*-W d’Oslo, un concours dans lequel vous avez obtenu quelques bons classements ? 
Olivier Robert : J’ai emmené trois chevaux à Oslo dont Fleur de Lune, qui a pris une bonne deuxième et une troisième place, ce qui est super bien. Je l’ai lancée dans son premier Grand Prix de la ville à 1,60m. Elle a été merveilleuse, j’ai fait une erreur sur le dernier et je prends une petite dérobade, mais elle a été juste merveilleuse, elle était sans faute aux obstacles jusque-là. La concernant, c’est donc une grande satisfaction. J’avais aussi Vangog du Mas Garnier qui a fait son premier Grand Prix à barrage. Il s’est également comporté de façon magnifique et a fait une super performance en prenant une bonne deuxième place dans un barrage où seuls Kevin (Staut) et moi étions qualifiés.
Quenelle a démarré son concours de façon magnifique, j’étais très satisfait. Dans le Grand Prix Coupe du monde, je fais une faute en tout début de parcours dont je prends l’entière responsabilité. Je suis allé assez vite derrière parce que je passais en avant-dernier. Avec quatre points, mon chronomètre était assez bon pour terminer huitième, mais malheureusement j’ai fait une petite faute sur le dernier. J’ai beaucoup de regrets sur ce parcours là puisque nous aurions vraiment pu mieux faire. Je pense que la jument a manqué un peu de compétitions, elle n’avait pas sauté en concours depuis Calgary et je crois que j’aurais dû aller faire un parcours ou deux avant Oslo. Mais le sentiment était super bon. Il va falloir relever la tête à Helsinki parce que l’an dernier j’y avais obtenu un bon classement pour entamer le circuit, et ça m’avait ouvert toute la saison. Autrement, avec seulement quatre places pour la France, ce sera difficile. Je ne veux pas dire que j’ai la pression dès ce week-end, mais un peu tout de même ! On va faire de notre mieux.
 
GP : En concourant sur le circuit de la Coupe du monde, la finale de Paris est-elle dans un coin de votre tête ? 
O.R. : Oui bien entendu. Mais en étant réaliste, ma jument a pris un an de plus. Si nous n’avons pas pris de points entre Helsinki et Lyon, il nous faudrait courir tout l’hiver. Est-ce qu’elle tiendra la distance pour courir ainsi toute une saison ? Je ne pense pas. Mais les jours sont beaux, la jument est en pleine forme, donc c’est le plus important au final. Et c’est à moi de bien monter ce week-end pour ouvrir le compteur.
 
GP : Selon vous, Vangog du Mas Garnier et Fleur de Lune ont-ils l’étoffe pour prendre la relève de Quenelle du Py ? 
O.R. : Oui, clairement ! Vangog est prévu pour ça. Nous en avons fait l’acquisition il y a deux mois, je l’avais dans mes boxes depuis plus longtemps. C’est clairement avec cet objectif-là. Maintenant, il faut laisser faire le temps et voir comment réagissent les copropriétaires. C’est un cheval qui a été acheté pour faire du beau sport.
Le cas de Fleur de Lune est différent puisqu’il s’agit d’une jument axée sur le commerce. Les propriétaires sont des gens formidables mais la jument est sur le marché. Sa carrière ne continuera pas avec moi, ça c’est sûr !


“Eros m'a donné beaucoup d'expérience”

Passé par les écuries du numéro un français, Tempo de Paban est de retour chez l'Aquitain.

Passé par les écuries du numéro un français, Tempo de Paban est de retour chez l'Aquitain.

© Scoopdyga

GP : Pourrez-vous compter sur d’autres cartouches pour le très haut niveau ? 
O.R. : Oui tout à fait, j’ai un autre cheval de huit ans qui s’appelle Vivaldi des Meneaux. Il a été somptueux sur tout le circuit du Grand National cette saison. Il a pris trois fois des belles deuxièmes places dans les Grands Prix. J’ai vraiment une super écurie ! J’ai racheté les parts de Tempo de Paban à Jacques Grandchamp des Raux. C’est un cheval qui a laissé présager des choses fantastiques l’an dernier et qui va redémarrer à Lyon en sautant l’étape du Grand National. J’ai vraiment un piquet de chevaux magnifique, c’est à moi de bien travailler et tout ira super bien.
 
GP : Justement, Tempo de Paban vous appartient-il en totalité désormais ? 
O.R. : J’en ai fait l’acquisition auprès de Jacques, qui a voulu tourner la page. Il m’a donné des conditions formidables pour pouvoir racheter le cheval. Une associée de mes écuries, Monica Dutruilh, s’est mise avec moi pour racheter les parts de Tempo. Maintenant, je suis copropriétaire avec une autre personne et c’est super.
 
GP : Tempo de Paban est passé dans les écuries de Kevin Staut, en avez-vous profité pour échanger avec lui au sujet du hongre ? 
O.R. : Oui, beaucoup ! Nous avons vu ensemble pas mal de choses et discuté du cheval. Kevin n’était pas assez intéressé pour en faire l’acquisition, mais il l’aimait quand même assez.
 
GP : Vous avez été le meilleur tricolore lors de la finale Coupe des nations de Barcelone grâce à Eros, quel souvenir gardez-vous de cette finale mondiale ? 
O.R. : Eros a fait un très beau concours à Barcelone. Malheureusement, nous avons fait une petite faute que j’aurais bien pu éviter dans la deuxième manche. C’était juste une année parfaite pour lui. Pas de regrets, le bilan a été super satisfaisant. Je crois que l’entraineur Philippe Guerdat a apprécié son comportement tout au long de l’année. Eros m’a donné beaucoup d’expérience à ce niveau-là cette année, ce qui m’a beaucoup aidé. Et en 2018, il y a encore une belle année à venir. Très sincèrement, à court terme, j’aurais préféré le laisser tranquille cet hiver et ne pas lui faire sauter de concours indoor. Mais je vais tout de même le faire sauter à Lyon afin de voir son comportement. Si jamais je n’y ai pas le même ressenti en indoor qu’en extérieur, je le laisserai tranquille et il aura fait une année magnifique.