Daniel Deusser inscrit son nom pour la deuxième fois au palmarès de la Coupe du monde de Vérone
Daniel Deusser a remporté cet après-midi le Grand Prix de la Coupe du monde Longines de Vérone pour la deuxième fois de sa carrière. Avec Otello de Guldenboom, l’Allemand a devancé le Suisse Alain Jufer sur Dante MM. Chistian Kukuk a terminé troisième de cette troisième étape de la Coupe du monde sur Just Be Gentle.
Gagner un Grand Prix de niveau 5* est déjà une performance de haut vol en soi, mais remporter deux fois le même Grand Prix est aussi exceptionnel. Cet après-midi, l’Allemand Daniel Deusser a remporté le Grand Prix de la Coupe du monde Longines de Vérone pour la deuxième fois de sa carrière, devançant le Suisse Alain Jufer avec Dante MM.
À l’issue du premier tour, imaginé par le chef de piste italien Uliano Vezzani, sept couples sur quarante engagés ont réussi le parcours vierge de toute pénalité. D’ailleurs, durant un long moment, l’Espagnol Armando Trapote, en selle sur Tornado VS, a été le seul à avoir réussi le sans faute. Finalement, au barrage, il a laissé une barre au sol en 36’’79, ce qui l’a relégué au sixième rang. Sans ces quatre points de pénalité, l’Espagnol se serait classé deuxième.
Au barrage, Emanuele Gaudiano, en selle sur Esteban de Hus, a été le premier à signer le double sans faute. Avec un chronomètre de 37’’54, il s’est de facto installé en tête du classement provisoire. Juste après, le champion d’Europe en titre Richard Vogel a réalisé un barrage ultra rapide en 35’’44 avec Cloudio. Malheureusement, une faute sur le vertical au couleur du circuit, placé en numéro quatre du barrage, l’a privé de la victoire. Johan-Sebastian Gulliksen a connu le même résultat alors qu’il avait choisi de seller Harwich VDL. Le Norvégien a terminé septième et bon dernier du barrage. À la fin de cet ultime acte, le champion olympique de Paris 2024 Christian Kukuk, avec Juste Be Gentle, a réussi à laisser toutes les barres sur les taquets. Avec un chronomètre 37’’31, il s’est offert le leadership provisoire. Malgré le fait qu’il l’espérait sans doute définitive, cette première place a changé de propriétaire à la suite du parcours en 36’’13 de Daniel Deusser sur Otello de Guldenboom. Le Suisse Alain Jufer a bien tenté d’aller plus vite mais a terminé en 36’’92 avec Dante MM, pour terminer deuxième.
Un Grand Prix qui réussit à la Mannschaft
Ce Grand Prix de la Coupe du monde de Vérone réussit traditionnellement très bien aux cavaliers allemands. L’histoire le rappelle volontiers: en 2018, Daniel Deusser s’y était imposé avec Calisto Blue, décrochant alors son deuxième succès sur cette piste, tout comme Simon Delestre avant lui (couronné en 2015 puis en 2021) ou encore Albert Zoer (vainqueur en 2005 et 2007). Du côté allemand, les précédents sont nombreux et parfois marquants. Lars Nieberg avait ouvert le bal en 2003, avant que Toni Hassmann ne lui succède l’année suivante. En 2008, Alois Pollmann-Schweckhorst avait à son tour inscrit son nom au palmarès de Vérone. Christian Ahlmann, incontournable visage de la discipline, s’est quant à lui offert la victoire en 2013. Plus récemment, l’an dernier, c’est Sophie Hinners qui avait triomphé, confirmant à nouveau l’aisance avec laquelle les cavaliers d’outre-Rhin parviennent, année après année, à dominer ce rendez-vous du circuit indoor.
“Otello a très confiance en moi, c’est un très bon cheval et il va vers l’obstacle très facilement, je dois juste essayer de lui donner la bonne distance et aujourd’hui il a tout fait parfaitement!”, a déclaré Daniel Deusser à propos de son cheval. “Quarante concurrents et sept sans-faute, c’est le résultat parfait de la première manche”, a souligné le vainqueur avant de poursuivre: “Lorsque nous avons reconnu le parcours, nous nous sommes tous posé la même question: devions-nous faire sept ou huit foulées jusqu’au vertical Longines. Je pensais que j’en ferais huit, mais après avoir sauté l’obstacle précédent, j’étais un peu en avant et je me suis dit que je devais en essayer de faire sept foulées si j’avais l’ambition de l’emporter!” “Parfois, il y a une petite différence entre la victoire et une faute malchanceuse. Aujourd’hui, cela s’est joué en ma faveur et je l’ai emporté”, a-t-il conclu.
Dans cette épreuve, il faut dire que les Tricolores ont quelque peu manqué de chance. En effet, alors qu'il était le premier des quarante couples au départ, Simon Delestre a laissé au sol le second plan de l'oser 10A au sol. Le Lorrain a terminé au treizième rang - aux portes du classement - alors qu'il était au commandes du très prometteur Golden Boy DK. Antoine Ermann, lui, est sorti de piste avec le même score. Aux commandes de Jiamo VDS, il n'a pu empêcher une faute sur l'oser numéro sept. Il faut dire que cet obstacle faisait particulièrement appel à la dextérité des chevaux avec les arbustes qui étaient installés dedans - subtilité que le chef de piste italien incorpore volontiers dans ses parcours. Kevin Staut avec Visconti du Telman ainsi que Julien Épaillard sur Easy Up de Grandry ont aussi laissé respectivement deux et une barres au sol. Les deux Normands ont fait choir l'antépénultième palanque en vagues, tandis que l'ancien numéro un mondial a aussi pêché sur le dernier. Avec Eleven de Riverland, Nicolas Sers a essuyé deux très malheureuses fautes sur l'oxer numéro cinq installé juste avant le triple et sur le dernier vertical.
Les résultats
Le classement provisoire de la ligue d'Europe de l'ouest du circuit Coupe du monde
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