Peder Fredricson délivre la victoire à l’équipe des Gladiateurs de Rome dans la finale des play-offs de Prague
Épreuve de clôture du CSI 5* de Prague, la finale des play-offs de la Global Champions League s’est achevée en début de soirée par la victoire des Gladiateurs de Rome. Dernier à s’élancer, Peder Fredricson a montré, comme dans les grands jours, qu’il résistait mieux que n’importe qui à la pression. Associé à Alcapone des Carmille, le Suédois est monté sur le podium avec ses coéquipiers Yuri Mansur et Emanuele Gaudiano, tandis que les équipes Valkenswaard United et l’Empire de New York ont complété le podium. Pour rappel, les meilleures équipes se partageront un beau pactole de 6,5 millions d'euros!
L'équipe des Gladiateurs de Rome a soulevé le trophée.
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Ce soir, à Prague, Peder Fredricson a fait comme d’habitude dans les grands jours de son illustre carrière: il a résisté à la pression et a fait montre de ses nerfs d’acier. Dernier à s’élancer dans la finale des play-offs de la Global Champions League, le Suédois a monté avec le couteau entre les dents, en première puis en seconde manche. Et pour cause, le cavalier d’Alcapone des Carmille n’avait pas droit à une seule erreur dans ce dernier acte, dans lequel les compteurs avaient été mis à zéro, car la moindre faute aurait conduit les deux premières équipes à se départager avec le chronomètre. Soit dit en passant, à observer le score total des six équipes engagées, il aurait été profondément injuste que les Gladiateurs de Rome ne soulèvent pas la coupe, ayant récolté un total de douze points sur l'ensemble des deux manches, contre vingt-huit pour les Valkenswaard United, deuxièmes du classement!
Aux rênes de son agile Alcapone des Carmille, qui a parfaitement répondu à l’enjeu du jour - à savoir une énorme dotation de 6,5 millions d’euros, dont 2,5 à se partager pour l’équipe victorieuse! -, le Suédois a délivré le sans-faute salvateur. Il fut joyeusement accueilli en sortie de piste par ses coéquipiers Emanuele Gaudiano et Yuri Mansur, ainsi que les représentants de Cavalleria Toscana, sponsor de cette team. Le premier, qui n’a pas hésité à sortir la cravache dans la ligne entre les obstacles 7 et 8, faisant bruisser les tribunes de l’O2 Arena, a produit deux parcours à quatre points sur le généreux Esteban de Hus. Le second, lui, a réalisé un splendide sans-faute en première manche avec l’excellent QH Alfons Santo Antonio, mais n’a pas réitéré en seconde, écopant de quatre points. “Il y a quelque temps, nous avons eu quelques doutes et questionnements sur le bon plan à mettre en œuvre en vue de cet objectif, alors je suis heureux que celui-ci ait marché”, a notamment réagi le Brésilien en conférence de presse, savourant cette victoire avec ses deux coéquipiers.
Les Valkenswaard United font une remontada!
Ouvreuse de cette épreuve à 1,60m, l’équipe Valkenswaard United a dû déchanter en première partie. Le centaure allemand Marcus Ehning, parti en éclaireur sur Coolio 42, a laissé deux fautes derrière lui. Le difficile triple (dont le large oxer de sortie, qui aura occasionné pas mal de fautes) n’a pas épargné le couple au premier tour, qui a également buté sur l’antépénultième obstacle. Son coéquipier Hans-Dieter Dreher n’a pas su faire mieux puisqu’il a également concédé une faute avec Elysium, tandis que les doubles médaillés des derniers Européens Gilles Thomas et Ermitage Kalone ont également buté sur le troisième élément du triple. Des résultats tels que l’équipe pointait au dernier rang et comptabilisait seize points d’écart avec la pole position avant la seconde manche... Mais, sur ce nouveau parcours, les vestes bleues et orange ont nettement rectifié le tir puisque Marcus Ehning et Hans-Dieter Dreher ont concédé une faute, tandis que Gilles Thomas et Ermitage Kalone ont enregistré un score vierge décisif.
Cinquième sur six avant la seconde manche, l’équipe de l’Empire de New York a également remonté le classement avec beaucoup de hargne. On relèvera notamment celle de Scott Brash qui, comme Peder Fredricson, est connu pour sa capacité à se transcender face à un enjeu de taille. Juché sur Hello Jefferson (ex-Jerenmias van het Hulstenhof), l’Écossais a déroulé un parcours parfait, contribuant à ce que son équipe complète le podium.
À l’inverse, certaines écuries ont totalement dégringolé au classement en seconde manche. Le cas le plus retentissant est probablement celui des Vestes floquées “Riesenbeck International”, puisque qu’elles sont passées de grands favorites à dernières du classement. N’ayant pas eu à disputer les quarts de finale parce qu’il était déjà qualifié pour la demi, le trio composé des Allemands Christian Kukuk, Philipp Weishaupt et son frère Maximilian Weishaupt, avait terminé en tête de l’épreuve dès leur entrée dans la course. Aujourd’hui, ils avaient bien commencé, puisque les champions olympiques de Versailles Christian Kukuk et Checker 47 avaient réalisé un sans-faute, avant d'être imités par Maximilian Weishaupt et Zuccero HV. Les choses ont commencé à se gâter quand Philipp Weishaupt a laissé trois barres derrière lui, et tout est allé de travers en seconde manche. Christian Kukuk n’était visiblement pas bien connecté à Checker 47 puisqu’il a accusé vingt points au terme d’un parcours un peu poussif. Philipp Weishaupt a arrangé son score mais a tout de même fauté à deux reprises. Comme en demi-finale, la meilleure performance a été réalisée par Maximilian Weishaupt, le plus inexpérimenté des trois, qui a déroulé un parcours magistral avec l’ancien complice de Rolf-Göran Bengtsson.
Gilles Thomas et Ermitage Kalone.
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