Saumur mise sur l’image et l’international pour réinventer ArtCheval

Avec un premier concours de photos et une programmation élargie, ArtCheval change d’échelle. Depuis le 18 octobre et jusqu’au 21 décembre, le festival devient un rendez-vous plus ouvert sur le monde et pensé pour irriguer toute la ville, sous l’impulsion de la société publique locale L’Équestre. Entre création contemporaine, installations urbaines et célébration du cheval sous toutes ses formes, Saumur s’affirme plus que jamais en tant que place forte de la culture équestre.



Nouveauté 2025 du festival ArtCheval, le concours de photos a immédiatement séduit, avec quelque trois cent trente clichés reçus, plus de cent dix artistes candidats et un niveau artistique qui a agréablement surpris l’organisation. Deux catégories étaient proposées, amateurs et professionnels, chacune donnant lieu à une sélection de dix finalistes par un jury d’experts. Ces vingt œuvres, présentées à l’occasion du vernissage au sein de la réputée distillerie Combier, sont désormais visibles au centre-ville de Saumur, rue Saint-Nicolas, transformée pour l’occasion en galerie à ciel ouvert. Les photos primées sont signalées d’un macaron, afin de guider les flâneurs. Les lauréats ont été désignés par un vote massif lancé sur les réseaux sociaux. Du côté des professionnels, le Saumurois Benoît Lemaire l’a emporté avec “Équinoxe”, suivi de Franck Simon et Morgan Froment, avec “Le Miroir aux chevaux” et “Zébrures”. Chez les amateurs, Karim Lazreq (“Alliance dans le voile du matin”), Caroline Bosch (“Parfum de prairie”) et Sylvie Clochard (“Reflet d’hiver”) composent le podium. Les gagnants professionnels ont reçu des dotations de 500, 250 et 100 euros, et un trophée unique, spécialement dessiné pour cette première édition, a été remis aux six primés.

La vocation internationale du concours s’est affirmée dès 2025 avec des propositions britanniques, marocaines et japonaises, révélant le potentiel d’ArtCheval comme carrefour de création mondiale. “Nous avons été très étonnés par la quantité et la qualité des candidatures pour une première édition. Cela confirme qu’ArtCheval peut devenir un rendez-vous majeur de l’image équestre”, se réjouit Louise Kufel, directrice générale de la société publique locale (SPL) L’Équestre et membre du jury. “Notre objectif est clair: ouvrir davantage l’événement à l’international et proposer des dotations encore plus attractives. ArtCheval doit contribuer à la visibilité de Saumur, en s’appuyant sur un art universel et accessible à tous, la photographie.” La dynamique internationale est aussi portée par l’appartenance de Saumur au réseau Euro Equus, qui rassemble les capitales européennes du cheval. Des échanges mensuels sont désormais instaurés et chaque ville identifie les projets sur lesquels elle apporte un soutien fort. À Saumur, ce concours de photos s’impose comme un premier tremplin, parfaitement aligné avec la stratégie d’ouverture envisagée.



Nouveau format, nouvelles ambitions

L’édition 2025 marque un virage majeur pour ArtCheval, qui devient un véritable festival d’art équestre, porté par la nouvelle SPL, avec la volonté assumée d’étirer la saison touristique et de faire du cheval un fil rouge culturel présent toute l’année à Saumur. Depuis le 18 octobre et jusqu’au 21 décembre, la ravissante cité ligérienne se transforme ainsi en scène artistique à ciel ouvert, mêlant installations contemporaines, photographie, performances et projets participatifs. Le festival se donne pour mission de faire dialoguer l’art contemporain et la culture équestre en touchant le plus large public possible: amateurs d’art curieux de découvrir des œuvres dans des lieux inattendus, passionnés de cheval qui y trouvent une nouvelle manière de célébrer leur univers, mais aussi familles, scolaires et visiteurs invités à découvrir Saumur sous un angle neuf. L’édition 2025 multiplie les expériences immersives: vitrines transformées, installations monumentales, ateliers, spectacles, créations in situ… La programmation a été pensée avec l’inclusivité comme maître-mot.

Après OffCheval, déployé sur près de trente lieux publics et privés accueillant quarante artistes et transformant la ville en un labyrinthe artistique, l’exposition “Garde-Robe” a présenté un cheval colossal caparaçonné par cent vingt élèves, accompagnés de l’artiste Camille Bellot au théâtre du Dôme. Les photos finalistes sont donc exposées rue Saint-Nicolas et le projet pédagogique ArtCheval des écoliers s’est chargé d’initier les plus jeunes à la création contemporaine et à l’imaginaire équestre. Enfin, en clôture du festival, le spectacle “La Croisée des Rêves” fera fusionner voltige, dressage et numéros en liberté dans l’historique Manège des Écuyers, les 20 et 21 décembre.

ArtCheval s’inscrit dans une vision de long terme: faire de Saumur une référence culturelle européenne, en s’appuyant sur son identité forte, son patrimoine, sa créativité et son image de capitale de l’équitation. Avec des rendez-vous presque tous gratuits, l’événement revendique un esprit populaire, ouvert et accessible. “S’ouvrir encore plus largement à l’international apportera à Saumur et son territoire une visibilité encore plus importante. C’est l’objectif de notre SPL au service du territoire pour la valorisation du cheval, l’Équestre, de diversifier un maximum ses propositions”, rappelle Louise Kufel. 

En mêlant art contemporain, photographie et présence animale, ArtCheval renforce la signature culturelle de l’Anjou et s’impose comme l’un des rendez-vous les plus originaux du paysage artistique français.