“Nous aurions aimé trouver des investisseurs pour que Kevin conserve Urhelia”, Grégory Cottard
Quelques minutes après l’officialisation de la vente d’Urhelia Lutterbach à la jeune Américaine Kerry McCahill, Grégory Cottard a bien voulu revenir sur son histoire commune avec la grande brune, cédée par les écuries de Wy de Marie-Caroline Besins. Après lui avoir fait découvrir le plus haut niveau, le cavalier installé à Drouot avait accepté d’en laisser les rênes à Kevin Staut en juin, afin que la fille d’Helios de la Cour II soit davantage mise en lumière dans un objectif de commercialisation.
Particulièrement impliqué aux côtés de Marie-Caroline Besins dans cette aventure, Grégory Cottard a pu se glisser dans la peau d’un propriétaire ces derniers mois : “En suivant l’aventure commune de Kevin et Urhelia, j’ai vécu de super moments. Kevin nous envoyait les vidéos de ses parcours, je suivais les directs dès que je le pouvais, nous nous appelions en sortie de piste… J’ai vécu cela comme un propriétaire. Après m’être rendu à Calgary (où Urhelia Lutterbach a représenté la France dans la Coupe des nations et s’est classée troisième d’une belle épreuve à barrage, ndlr), je me suis tout de même dit que je n’étais toutefois pas prêt à être seulement propriétaire, et que je voulais continuer à monter (rires)”.
La belle brune a également permis au Francilien de franchir un véritable cap en tant que cavalier, puisqu’elle l’a mené jusqu’en CSI 5* à plusieurs reprises, mais pas que : “Grâce à Urhelia, j’ai remporté mon premier Grand Prix CSI 3* (à Lier, en juillet 2018, ndlr). Elle m’a permis de beaucoup progresser et a contribué à énormément de belles choses. Cette vente couronne tout l’investissement de Marie-Caroline Besins, qui œuvre depuis plusieurs années dans l’ombre”, se réjouit Grégory Cottard.
Bien conscient que la vente d’un cheval sous selle française à l’étranger puisse parfois susciter des crispations, Grégory Cottard a tenu à souligner l’importance de ces transactions pour le fonctionnement d’écuries de haut niveau : “Bien entendu, nous aurions aimé trouver des investisseurs pour que Kevin puisse conserver Urhelia. Nous avons cherché des solutions, en vain. Après une vente comme celle-ci, on peut lire des critiques, mais les gens ne se rendent pas compte que le fonctionnement d’une écurie implique des entrées d’argent, et que nous sommes obligés de vendre des chevaux. Bien sûr, j’aurais été ravi de pouvoir continuer à monter Urhelia moi-même, mais il faut être raisonnable.”