Kara Chad soutient Nicole Walker et rêve de Tokyo avec son mentor Éric Lamaze

Kara Chad est l’une des plus proches collaboratrices d’Éric Lamaze. Âgée de vingt-trois ans, la canadienne est l’élève et employée du champion olympique depuis plus de trois saisons, au cours desquelles elle a indiscutablement grandi. Rencontrée à l’issue de la conférence de presse du Longines Masters de Paris, au Lido, la Canadienne s’est livrée sur ses ambitions hivernales et olympiques, mais a aussi évoqué la possible perte du ticket olympique du drapeau à la feuille d’érable après le contrôle positif de Nicole Walker, à Lima. Elle a enfin évoqué son admiration pour son “boss”, qui ambitionne de s’illustrer à Tokyo malgré le combat qu’il mène contre une tumeur au cerveau depuis plus deux ans. 



Installée aux écuries d’Écaussinnes auprès de son mentor Éric Lamaze, Kara Chad va conclure son année 2019 en Europe, avant de s’envoler comme chaque saison pour les États-Unis. “Pour moi, 2019 va se conclure aux CSI 5* de Paris et Genève. Aux côtés de mon collègue d’écurie Spencer Smith et de mon entraineur et patron Éric Lamaze, je vais ensuite me rendre au Winter Equestrian Festival pour trois mois. Les plans pour ce printemps ne sont pas encore établis”. 
Du 5 au 8 décembre, la Canadienne de vingt-trois ans sera en effet au Parc des expositions de Villepinte dans le label CSI 5*, et face à de nombreuses pointures de la discipline : “Au Longines Masters de Paris, je vais monter Carona, qui avait remporté le Grand Prix CSI 2* il y a deux ans. Elle sera de retour aux côtés de mon hongre de neuf ans Quidamo F. 2019 a été pour lui une année charnière, lors de laquelle il a commencé à prendre part à des épreuves plus sérieuses. Il a beaucoup progressé ! J’ai aussi ma petite jument de vitesse Viva qui appartient aux écuries Torrey Pines, propriétés d’Éric, et pour lesquelles je travaille. Elle devrait prendre part aux épreuves de vitesse. Je fais partie de la liste longue pour la Riders Masters Cup, mais je ne sais pas encore si je vais pouvoir y participer”.
 


“Éric est un véritable battant, un type incroyable”

Impossible de ne pas évoquer avec elle le coup de tonnerre qu’a récemment connu le Canada. Il y a une poignée de jours, il a en effet été annoncé que sa compatriote Nicole Walker avait été contrôlée positive lors des Jeux panaméricains de Lima, où le Canada avait décroché sa qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020. Pour la jeune Kara Chad, pas question de laisser tomber sa coéquipière, à qui elle apporte tout son soutien : “Toute l’équipe canadienne, la fédération et moi-même connaissons très bien Nicole. Ce qui lui arrive est très malheureux, mais nous la soutenons tous. Aucune décision n’est encore tombée (concernant le potentiel retrait du ticket olympique du Canada, ndlr). Nous sommes en tout cas tous derrière elle, et peu importe ce dont elle a besoin, nous serons avec elle. Elle est une excellente compétitrice, et bien que ce qui arrive soit très regrettable, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour l’aider”. Elle-même motivée à prendre part à la plus grande échéance de la saison prochaine, Kara Chad ne compte pas baisser les bras, et espère bien que la décision en attente de PanamSports permettra aux Vestes Rouges de s’élancer en au Japon, en août prochain : “J’aspire personnellement à prendre part aux Jeux olympiques, et si j’ai la chance de pouvoir y participer, je pense que j’y emmènerais Quidamo. C’est en tout cas ce dont je rêve et ce pourquoi je travaille dur. On verra comment cela se passe !”
 
Le rêve olympique de la jeune amazone est d’autant plus vif qu’elle ambitionne de s’aligner à Tokyo aux côtés de son mentor, Éric Lamaze, qui espère lui-même pouvoir prendre part à ses derniers Jeux olympiques, malgré sa maladie, comme il l’a confié au magazine GRANDPRIX, dans le numéro d’octobre.“Éric est très motivé pour Tokyo, il a de grandes ambitions pour cette échéance et nous le soutenons tous pour qu’il y parvienne. C’est un véritable battant, un type incroyable. Je travaille à ses côtés depuis trois ans et demi, et toute l’équipe des écuries Torrey Pines est derrière lui. Nous allons le soutenir et faire tout ce qui est en notre possible pour qu’il puisse réaliser tous ses rêves. Bien qu’il n’ait rendue publique sa maladie qu’il y a quelques mois, il se bat contre cette tumeur depuis un bon moment. Son courage, son engagement et la façon qu’il a de ne pas s’avouer vaincu nous motivent énormément”.