’’Ce dimanche restera la plus belle journée de ma vie, et je ne l’oublierai jamais !’’, Olivier Robert
Dimanche, Olivier Robert a rempli son objectif en décrochant sa qualification pour la finale de la Coupe du monde, qui aura lieu fin mars, à Omaha. Désormais, il a le regard tourné vers le Nebraska, où il se rendra dans un mois, avec sa ravissante Quenelle du Py mais aussi son talentueux Tempo de Paban. Quelques jours après sa très belle quatrième place dans le Grand Prix Coupe du monde de Göteborg, l’Aquitain a accepté de revenir sur ces instants magiques pour GrandPrix-Replay.
Olivier Robert : Je suis soulagé ! À Göteborg, j’étais sous pression car je savais que tout était encore possible. En janvier et février, j’avais bouclé trois Grands Prix avec une faute et j’avoue que j’avais le moral un peu en berne. En rentrant du Jumping International de Bordeaux, j’ai revu mes parcours et je me suis remis en question avant de me remettre en selle. J’ai également beaucoup parlé avec Philippe Guerdat, qui m’a beaucoup aidé. J’ai alors fait un choix étonnant, celui de ne pas monter Quenelle pendant quinze jours. Je suis parti à Mijas, où j’ai remporté trois épreuves, ce qui m’a fait beaucoup de bien. Je n’ai retrouvé Quenelle de lundi dernier.
GPR. : Comment avez-vous vécu le Grand Prix de dimanche, qui était celui de la dernière chance pour obtenir votre qualification ?
O. R. : Pour tout dire, dimanche était une journée assez bizarre. Le matin, nous avons ainsi appris que plusieurs cavaliers étaient finalement non partants, ce qui voulait dire moins de partants dans le Grand Prix. Quand on est dans ma situation, en ballotage pour une qualification, ce n’est pas forcément un avantage, d’autant plus de nous étions nombreux, dont Scott Brash et Christian Ahlmann, à chercher une qualification.
À la reconnaissance, nous avons trouvé le parcours assez difficile et Philippe Guerdat m’a dit qu’avec un parcours à quatre points rapide, ça pouvait passer pour la qualification. Sur le parcours, je suis donc parti en jouant un peu le chronomètre, tout en visant, évidemment, le parcours sans-faute. Au barrage, j’aurais aimé prendre plus de risques, mais ce n’était pas le jour pour cela, il y avait trop d’enjeux. Si, sportivement, il ne s’agit pas du plus beau résultat, ce dimanche restera la plus belle journée de ma vie, et je ne l’oublierai jamais !
GPR. : Quel va être le programme de Quenelle du Py jusqu’à la finale ?
O. R. : Pour le moment, Quenelle est en parfaite forme physique. Elle va subir un check-up vétérinaire complet avant de partir à Arcachon, retrouver son bassin adoré. La semaine prochaine, elle va travailler très calmement puis reprendra ensuite un travail normal. Nous avons finalement décidé de ne pas la faire sauter au Saut Hermès car un stage de préparation est organisé la semaine suivante et ça n’aurait pas été raisonnable de lui faire tout faire. D’une manière générale, elle ne fera plus de concours avant Omaha.
GPR. : Allez-vous partir sur une formule à un cheval ou Quenelle sera-t-elle accompagnée ?
O. R. : Pour le moment, nous avons engagé deux chevaux : Quenelle et Tempo de Paban. Ceci dit, il est impossible de dire pour le moment si les deux sauteront la finale. Je dois d’abord en parler avec Philippe Guerdat et puis Tempo sautera au Grand Palais. J’avais prévu de le préparer pour la saison extérieure mais il a montré tant de choses extraordinaires… Il est dans une bonne spirale, malgré les petites fautes dans les Grands Prix, qui sont entièrement pour moi ! Quenelle et Tempo vont donc subir les examens vétérinaires et faire les prises de sang nécessaires pour partir à Omaha. Ensuite, nous verrons.
GPR. : Quels sont vos objectifs concernant cette finale ?
O. R. : Je ne viens pas seulement pour participer ! Quenelle est en ce moment en très bonne forme, espérons que cela continue. Même si quelques favoris, comme Christian Ahlmann, n’ont pas réussi à se qualifier, cette finale ne sera pas une finale au rabais ! Je pense que les Américains seront très forts et que ce ne sera pas toujours évident d’être européen !