Niels Bruynseels et Gancia de Muze s'imposent à Bâle

Le Grand Prix de Bâle, premier crédité de 5* de l'année, vient de tomber dans l'escarcelle de Niels Bruynseels ! Le Belge, lancé dans une machine à classements depuis quelques mois, a été exemplaire sur Gancia de Muze. John Whitaker et Edwina Tops-Alexander l'ont accompagné sur le podium, associés à Orneillaia et Lintea Tequila.



C'est à 14h15 que le premier Grand Prix 5* de l'année, à Bâle, a lancé son coup d'envoi. Quarante-cinq cavaliers s'étaient engagés à essayer d'en découdre en terres suisses. Le parcours de Frank Rothenberger était, comme souvent, bien plus subtil qu'il n'y paraissait. Malgré un triple assez conséquent placé en dernier enchaînement, ce sont surtout les verticaux numéros cinq, sept et neuf qui ont piégé les cavaliers.

En ouverture, la Suissesse Claudia Gisler a donné le ton puisqu'elle a décidé de déclarer forfait après deux fautes de son Cordel. Des ténors comme Jérome Guéry, Christian Ahlmann, Marco Kutscher et Pius Schwizer ont décidé d'en faire de même. Deuxième à s'élancer, Olivier Philippaerts a cru déchanter lorsque le grand écran a affiché un point de temps dépassé. Finalement, le chef de piste a décidé de d'allonger à soixante dix secondes, lui permettant de se qualifier d'office pour la seconde manche. L'Autrichien Christian Rhomberg, lui, a bel et bien excédé le temps imparti avec le bon Saphyr des Lacs, parvenant tout de même à faire partie des quinze repêchés. Le public était rempli d'espoir pour l'un des piliers suisses. Romain Duguet, très en forme en ce moment, a malheureusement essuyé deux fautes. En selle sur sa crack Quorida de Treho, il a peut-être abordé un peu fort la ligne cinq-six, fautant sur le premier. Deux barres également pour Athina Onassis, qui a en plus récolté un point de temps avec Contanga, son péché mignon. Même chiffre plus tard pour Ursula XII et Scott Brash, dont le Hello Sanctos ne devrait d'ailleurs pas tarder à réapparaitre en compétition. Le deuxième sans-faute a finalement été bouclé par Edwina Tops-Alexander, qui s'est déjouée de toutes les difficultés sur Lintea Tequila. Un score aujourd'hui pour Emanuele, qui avait décidé de monter Chalou, un jeune fils de Chacco Blue de huit ans. 

Pour le plus grand bonheur des spectateurs, Martin Fuchs a déroulé un superbe tour avec Clooney, étincelant ces dernières semaines. Maikel van der Vleuten a lui visiblement réussi son pari de ne pas engager son cheval de tête et d'opter pour Salomon, sortant indemne du tour. Max Kühner l'a imité, associé au talentueux Chardonnay. Pas de suspense pour les suivants. Niels Bruynseels et Gancia de Muze ont simplement imité leurs derniers scores, sans aucune pénalité, tout comme Rolf-Göran Bengtsson et Casall Ask. Aux rênes de Big Red, Steve Guerdat, malgré de gros sursis, s'est qualifié pour la seconde manche avec un zéro, rejoint plus tard par John Whitaker et Paul Estermann qui ont fermé la marche des sans-faute. 
Marcus Ehning, Hans-Dieter Dreher, Daniel Deusser et Laura Renwick se sont également invités pour la suite malgré une faute.


Les Français démarrent l'année en demi-teinte

Côté Français, la chance n'était clairement pas au rendez-vous aujourd'hui. Le premier à se présenter, Patrice Delaveau, avait sellé Lacrimoso 3*HDC. Le bai, arrêté pour blessure cet été, n'avait couru qu'un seul Grand Prix 5* depuis la finale de Coupe du monde. Malgré de bons sauts, ils ont essuyé treize points, péchant sur le délicat vertical cinq, la palanque numéo sept et l'oxer onze. Deux obstacles touchés également pour Pénélope Leprevost, qui était en selle sur Vagabond de la Pomme, fautant lourdement sur le vertical numéro neuf. Kevin Staut et Aran, deuxièmes de la Coupe du monde de Madrid en fin d'année, n'ont pu éviter une malheureuse faute sur l'oxer numéro huit. Le Tricolore a terminé seizième, soit aux portes de la seconde manche. Le dernier, Simon Delestre, a aussi concédé quatre points avec Qlassic Bois Margot, sur le vertical cinq. Philippe Rozier et Roger-Yves Bost n'étaient, pour rappel, pas engagés. 
Un début d'année peut-être un peu difficile pour les Bleus, essuyant manque de chance ou de concours pour certaines montures.


Niels Bruynseels sans conteste

Quatre des cinq premiers de la seconde manche, Marcus Ehning, Hans-Dieter Dreher, Christian Rhomberg et Laura Renwick, ont plutôt opté pour assurer le score vierge tout en ayant un rythme soutenu, sachant déjà que la victoire serait difficile à décrocher. À noter, la très belle performance de cette dernière, qui était en selle sur Van de Vivaldi, monture habituelle de Yazmin Pinchen, absente pour un heureux d'événement. Daniel Deusser, associé à Equita van't Zorgvliet, n'a pu empêcher une petite faute sur un oxer en milieu de parcours. Première à prétendre à la victoire, Edwina Tops-Alexander n'a pas laissé passer sa chance. Lintea Tequila ne s'est pas posée de questions et a franchi la ligne d'arrivée sans pénalité en 42"18. Après le passage de Steve Guerdat et Big Red, qui ont délogé des éléments du mur, Niels Bruynseels s'est élancé. En selle sur l'élégante Gancia de Muze, le Belge a abaissé le chronomètre du leader d'une seconde, prenant la tête. Ni Maikel van der Vleuten, ni Olivier Philippaerts n'ont réussi à venir le tutoyer. Ténor du sport, John Whitaker a évidemment tenté. Le Britannique, avec son olympique Orneillaia, a signé un tour sans faute en 42"16, venant s'intercaler entre la Belgique et l'Australie. À sa suite, tous ont essayé de déstabiliser ce trio, sans succès. Même Rolf-Göran Bengtsson et Casall Ask, victorieux vendredi soir de la première épreuve phare, ne sont parvenus à passer devant. Pourtant, le Suédois semblait motivé comme jamais. L'étalon légendaire a fauté sur le vertical en entrée de ligne, avant d'être ovationné pour sa dernière apparition à Bâle.

C'est donc Niels Bruynseels qui a remporté ce Grand Prix, démarrant son année comme il ne pouvait espérer mieux !