’’Il me reste beaucoup de choses à apprendre sur Aquila’’, Patrice Delaveau

Après une fin de saison réussie, Patrice Delaveau semble avoir toutes les cartes en main pour conjurer une difficile année 2016. Après avoir remporté le Grand Prix CSI 2* de Saint-Lô avec Aquila*HDC, sa dernière recrue, le Normand prépare tranquillement mais surement le CSI 5*-W de Lyon, où son crack Orient Express*HDC devrait faire son retour au plus haut niveau depuis sa petite méforme au CSIO 5* de Rotterdam. Le moment idéal pour le vice-champion du monde en titre de faire le point avec GrandPrix-Replay.



GrandPrix-Replay : Vous êtes à Saint-Lô, où vous avez démarré fort en remportant le Grand Prix CSI 2* avec Aquila*HDC, votre dernière recrue. Pouvez-vous revenir sur cette victoire ?
Patrice Delaveau : C’est vraiment une bonne surprise. Nous avons en tout enchaîné trois épreuves ce week-end, et Aquila est sans-faute dès le premier tour, une épreuve à 1,35m, pour se mettre ensemble dans une configuration concours, car bien souvent les conditions ne sont pas les mêmes qu’à la maison. Il s’avère que le cheval est très bien dans sa tête, et qu’il reste le même à la maison et en concours. Ce premier point m’a déjà bien rassuré. Pour l’avoir observé depuis plus d’un an, je voyais Aquila comme un cheval relativement simple et fiable dans sa tête, et je n’ai pas eu de mauvaise surprise. Mais il faut relativiser, ce n’est pas un premier bon concours qui peut dire avec certitude que la suite sera du même ordre. Il me reste beaucoup de choses à apprendre sur lui. C’est encourageant, mais je ne dois pas m’en satisfaire.
 
GPR : Comment est Aquila ? Quels sont ses points forts ? Ses points faibles ?
P. D. : Son premier point fort est d’être extrêmement respectueux. Pour l’instant, après nos deux séances de saut à la maison, les détentes et les trois parcours, nous n’avons pas encore mis une seule barre par terre. C’est un cheval qui ne veut jamais toucher les obstacles. Plus généralement, c’est un très bon cheval de concours avec toutes les qualités que l’on peut rechercher, mais qu’il me reste encore des choses à découvrir.
 
GPR : Avec lui, vous avez récupéré un cheval déjà expérimenté au plus haut niveau. Quelle place est-il prévu qu’il prenne au sein de votre piquet ?
P. D. : C’est un cheval que nous avons acheté pour faire du haut niveau. Il fera partie de mes chevaux de tête, au même titre qu’Orient Express, Lacrimoso et Carinjo. Il pourra prendre la place d’un de ces trois-là, si le besoin se fait sentir, ou en fonction de leur état de forme. Après le CSI 3* de Saint-Lô ce week-end, Aquila fera le CSI 4* de Liège pour monter le niveau progressivement, et pourquoi pas finir l’année sur un CSI 5* indoor, mais rien n’est encore décidé.
 
GPR : Quels sont vos objectifs pour le week-end qui vient ?
P. D. :  Je remettrai Aquila dans le Grand Prix, afin de monter d’un échelon. D’autant plus que ce Grand Prix-là n’est jamais au rabais, donc nous en apprendrons un peu plus pour encore progresser.
 
GPR : Comment va Orient Express*HDC ? Quel est son programme pour la suite de la saison ?
P. D. : Orient sera la semaine prochaine à Lyon, avec Léontine Lédimar Z*HDC, pour commencer la saison indoor au plus haut niveau. Après cela, j’emmène Aquila à Liège. Il y sera peut-être accompagné de Carinjo ou Lacrimoso, en fonction de mon avancée dans la rééducation. J’essaye d’alterner dans mon planning : un week-end en CSI 5* et un week-end moins conséquent, pour pouvoir les remettre en route.
 
GPR : Justement, quand Lacrimoso*HDC et Carinjo*HDC vont-ils revenir à la compétition ?
P. D. : Je pense que d’ici décembre ou janvier, ils devraient commencer à être opérationnels sur de grosses épreuves, mais ce n’est qu’une estimation. Malheureusement, il est difficile d’être précis sur de la rééducation. Je resterai très vigilant sur les signaux qu’ils m’envoient lors de nos premiers concours pour savoir interpréter s’il faut prendre plus de temps ou non. Dans le cas d’un retour de blessure, ce sont les chevaux qui décident, ce sont eux qui savent comment ils se sentent. D’autant plus que Carinjo a aujourd’hui seize ans : je vais être attentif en ce qui le concerne. Quant à Lacrimoso, il n’est pas vieux, mais c’est déjà la deuxième fois qu’il s’arrête, même si d’ordinaire il récupère assez vite.
 
GPR : Visez-vous la finale de la Coupe du monde ?
P. D. : Il est certain que je vais courir des étapes du circuit Coupe du monde, mais je réfléchirai à participer à la finale si je me qualifie. Je ne pense pas courir après la qualification comme j’ai pu faire les années précédentes.
 
GPR : Avec tous ces excellents chevaux dans vos écuries, vous devriez aborder la saison prochaine sereinement ?
P. D. : J’espère en tous cas qu’elle sera meilleure que cette année, qui a vraiment été difficile pour moi, avec Carinjo et Lacrimoso blessés en début de saison, Orient malade juste après La Baule… J’espère vraiment faire une meilleure saison avec plus de chance niveau santé. Si tous mes chevaux sont en forme, tout devrait bien se passer.

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