''Je pars à Lummen sereinement'', Olivier Robert

En selle sur sa talentueuse jument Quenelle du Py, Olivier Robert aborde la saison avec ambition. Le couple a démarré l'année sur le bon pied, se classant notamment troisième lors du CSI 5* de Wellington. Sélectionné pour représenter les couleurs de la France à Lummen ce week-end, le Tricolore aborde cette échéance avec sérieux. Pour GrandPrix-Replay, l’Aquitain évoque son piquet de chevaux et ses objectifs pour la saison.



GrandPrix-Replay : Quenelle du Py est en forme depuis le début de la saison, elle s’est notamment classée septième lors du Grand Prix du CSIO 4* de Wellington en mars dernier et du Grand Prix du CSI 2* à Oliva, en avril dernier. Quel est votre ressenti ?
Olivier Robert :
Je suis ravi, je me sens très bien sur Quenelle depuis l’hiver dernier. Ma jument est super, elle a fait une très bonne tournée aux États-Unis. Elle a pris une belle troisième place dans le Grand Prix du CSI 5*, où elle a été absolument magique. Elle était confrontée à six ou sept cavaliers de taille comme Kent Farrington, Meredith Michaels-Beerbaum, McLain Ward ou Eric Lamaze, qui sont très rapides. Jusque-là, je gagnais des Grands Prix avec elle, mais souvent parce que les autres les perdaient, je n’étais pas très rapide. Je voulais donc mettre un petit point d’honneur et essayer d’aller plus vite, ça a l’air d’être le cas cette année! Je pense que ça va être une super saison !
 
GPR. : Vous êtes sélectionné pour participer au CSIO 5* de Lummen ce week-end avec elle, comment abordez-vous cette échéance ?
O. R. :
Je suis serein pour cette échéance mais je n’y vais pas en roulant des mécaniques, on ne fait pas les malins ! La jument est en pleine forme, elle a très bien travaillé hier. Durant le séjour à Oliva, elle n’a pas sauté le deuxième week-end et a bien profité de la mer. Là-bas, nous avons pris du métier sur l’herbe ; même si c’était de petits parcours cela nous a permis de reprendre pied car elle n’avait pas sauté sur l’herbe depuis deux ans, à La Baule. Sur le sable, et même en indoor, je me sens vraiment bien mais sur l’herbe le ressenti est différent. Je vais à Lummen sur la pointe des pieds, j’espère que tout va bien se passer !
J’emmène également Radja de B’Neville et Vivaldi des Meneaux. Vivaldi est un cheval de sept ans en lequel je crois énormément, il est très prometteur. Il a beaucoup de moyens. A Lummen, il va pouvoir découvrir les grandes pistes et prendre du métier pour devenir un futur crack.
 
GPR. : Vous évoluez également avec Tempo de Paban, quels sont vos objectifs avec lui ?
O. R. :
Tempo et Radja arrivent tous deux à maturité. Ce sont deux chevaux exceptionnels, ils sont en train de prendre le chemin des belles et grandes pistes grâce à Quenelle. Dernièrement, ils ont pu prendre du métier. Tempo ne sera pas de la partie ce week-end, je veux l’économiser pour La Baule puisqu’il vient d’enchaîner trois week-ends de compétition.
 
GPR. : Vous étiez à Auvers avec Radja de B’Neville pour le Grand National, va-t-il courir d’autres étapes ?
O. R. :
Oui, c’est certain. Le Grand National est un très bon circuit de formation pour permettre aux chevaux de prendre du métier dans les épreuves à 1,50m avec barrage. Ce circuit nous permet d’enchaîner de bons parcours et de former de bons chevaux. Julien (Gonin, son coéquipier, ndlr) a pris une belle quatrième place le week-end dernier à Cluny. Cela nous tient à cœur et nous le faisons sérieusement pour essayer de monter sur le podium à la fin de la saison.
 
GPR. : Quels sont vos objectifs pour la saison?
O. R. :
Le mois de mai est crucial pour mon couple avec Quenelle, car nous sautons sur l’herbe à Lummen ce week-end et ce sera sûrement le cas à La Baule également.
Après La Baule, nous aurons les bonnes données et nous saurons quoi faire. Mais ma jument est en super forme elle a des longues pauses entre les concours. C’est génial, c’est vraiment une super bonne période ! Je pars à Lummen sereinement et aborde la sélection pour La Baule de la même façon.
 
GPR. : Quel est votre programme pour les semaines à venir ?
O. R. :
Mes chevaux de sept ans seront à Pompadour la semaine prochaine. J’ai un nouveau venu dans les écuries, Vangog du Mas Garnier, un fils de Cornet Obolensky, qui vient de m’être transféré par Eugénie Angot. C’est un cheval d’avenir ! Je suis très heureux, j’ai une super écurie ! J’ai également trois très bons chevaux de sept ans qui vont suivre ce circuit-là. Il s’agit de Vivaldi des Meneaux, Voyelle Borderie et Victor du Riverdy. Ils iront à Bourg-en-Bresse du 19 au 22 mai prochains. Malheureusement, je ne participerai pas à l’étape du Grand National de Tours Pernay puisque c’est pendant La Baule, c’est vraiment dommage qu’elle tombe au même moment. Nous allons donc suivre le circuit du Grand National et, en parallèle, écouter ce que nous dit l’entraîneur national pour suivre le circuit du grand sport avec Quenelle, si nous le méritons encore !