Pom-pom girls, dance music et équitation en polo, bienvenue dans la Global Champions League

La Global Champions League, championnat du monde d’écuries privées, non homologué par la Fédération équestre internationale, a bel et bien débuté hier après-midi à Miami en Floride. Musique, tenues, ambiance… Si l’intérêt sportif de cette GCL suscite encore des questions, Jan Tops et Franck McCourt affirment en tout cas une franche volonté de se démarquer des autres circuits équestres. 



Couleurs flashy et polos détendus, les couples, ici Roger-Yves Bost et Sunshine du Phare, sont bien loin des codes classiques !

Couleurs flashy et polos détendus, les couples, ici Roger-Yves Bost et Sunshine du Phare, sont bien loin des codes classiques !

© Stefano Grasso/GCL

La Global Champions League a débuté en fanfare, hier après-midi sur la piste éphémère installée sur le sable de South Beach, à Miami aux Etats-Unis. Et l’expression est à prendre au sens littéral. Exceptions faites des finales de Coupe du monde disputées à Las Vegas, jamais une compétition équestre ne s’est ouverte avec un tel spectacle. Hier, dès 11h heure locale, le public américain a eu droit à un véritable show… à l’américaine. Dance music à tue-tête et pom-pom girls ont en effet ouvert la première manche de ce nouveau championnat du monde mettant aux prises des écuries privées et transnationales.
Cette démarche s’inscrit dans le contexte résolument US du concours mais aussi du circuit. Pour affirmer encore davantage son ancrage dans ’’une nouvelle ère’’, selon leurs propres termes, Jan Tops et Franck McCourt, son associé américain, ne se sont pas arrêtés là. Adieu les vestes guindées des concours hippiques à l’ancienne ! Les cavaliers montent désormais en polo, siglé au nom de l’équipe qui les emploie. De même, leurs chevaux ont revêtu des tapis et bonnets à l’effigie de leur team.
Le format de la compétition, lui, reste plutôt classique, l’épreuve se déroulant en deux manches, chaque équipe étant représentée par deux couples, et un barrage départageant les éventuels quadruples sans-faute pour la première place, ce qui n’a pas été le cas à Miami. Un peu moins classique en revanche, l’ambiance qui régnait durant les parcours. Musique à la mode, à très haut volume, offrant une identité sonore à chaque écurie, à l’image du "Diamonds in The Sky" de Rihanna joué à chaque passage des Antwerp Diamonds, défendus hier par l’Américaine Audrey Coulter et le Néerlandais Harrie Smolders. Tout est mis en place pour maintenir l’attention des spectateurs.


Cavaliers et Team Managers sont reconnaissables à leurs polos.

Cavaliers et Team Managers sont reconnaissables à leurs polos.

© Stefano Grasso/GCL

Sportivement parlant, les douze équipes se sont affrontées sur un parcours à 1,50m. On y a vu quelques bons, voire très bons chevaux à l’instar de Lord Arabia et Quiet Easy 4, vainqueurs de cette première étape sous les selles du Britannique John Whitaker et de l’Irlandais Bertram Allen pour le compte de l’écurie Valkenswaard United. Pour le reste, malgré une généreuse dotation de 200.000 euros, les cavaliers ont globalement tenté leur chance avec des chevaux moins renommés ou moins expérimentés. Seul Français en lice, sous les couleurs de Cannes Stars, douzième et bonne dernière, Roger-Yves Bost a concédé treize points avec le prometteur Sunshine du Phare.
L’ambiance était donc agréable, détendue, clairement destinée à élargir le public habituel des concours hippiques, et surtout celui des CSI 5* du Global Champions Tour, dont les tribunes ne sont pas toujours remplies. Hier, selon les images proposées par les organisateurs de l’événement, celles de Miami semblaient relativement garnies. Dimanche prochain, la deuxième étape se tient à Mexico au Mexique. La troisième prendra pour cadre Anvers, en Belgique, une semaine plus tard. Ce nouveau concept y séduira-t-il les spectateurs ? Attirera-t-il, comme le croient ses promoteurs, de nouveaux fans de sport vers le saut d’obstacles ? Impossible à prédire, mais le pari a le mérite d’être osé.