“On ne peut jamais faire le bonheur de tous”, Charlotte Dujardin

Inutile d’énumérer tous les grands titres décrochés par Charlotte Dujardin, qui a déjà tout remporté. Révélée dès 2011, et surtout en 2012 aux Jeux olympiques de Londres avec l’incomparable Valegro, la Britannique de trente-quatre ans a depuis eu droit à tous les honneurs. Élevée au rang de « meilleure cavalière du monde »par la reine Élisabeth II herself, elle s’est donné un peu de temps avant de signer un remarquable retour en 2018 avec l’extraordinaire Mount St John Freestyle. Cette année, les championnats d’Europe Longines de Rotterdam se sont avérés frustrants pour l’ancienne patronne du dressage, éliminée à l’issue du Grand Prix en raison de traces de sang décelées sur sa nouvelle pépite. La souriante jeune femme à l’accentso british estime même avoir traversé l’une des pires périodes de sa carrière. Peu après le Grand Prix du CDI-W de Longines Equita Lyon, qu’elle a remporté avant d’être vaincue par l’Allemande Isabell Werth dans la Libre, Charlotte Dujardin s’est dégagé quelques minutes dans son planning de ministre pour se prêter au jeu des questions-réponses. Morceaux choisis de cet entretien publié dans le dernier numéro de GRANDPRIX, disponible en kiosque ! 



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Cet été, vous abordiez les championnats d’Europe de Rotterdam avec de très sérieuses chances de médailles, mais avez malheureusement été éliminée en raison de traces de sang retrouvées sur le flanc gauche de Mount St John Freestyle à l’issue du Grand Prix. Comment avez-vous traversé cette difficile période ?
Oh, ce fut très difficile… Je n’avais jamais rien connu de tel par le passé, surtout qu’il est clairement question de malchance. Évidemment, le bien-être de mes chevaux est très important, et je n’aurais jamais blessé volontairement un animal. Nous avons vraiment joué de malchance sur place, et la partie la plus difficile a été de gérer les réseaux sociaux, et particulièrement l’attitude de certaines personnes qui a empiré les choses. D’ordinaire, je ne consulte pas les réseaux sociaux, mais je l’ai un peu fait à cette période. Lire ce que des gens ont écrit était absolument horrible, notamment lorsqu’ils soutenaient que j’avais blessé intentionnellement ma jument. Cela a été extrêmement dur pour moi, non seulement d’être éliminée, mais aussi d’entraîner mes coéquipiers dans ma chute (en raison de l’élimination du couple, qui avait signé la deuxième meilleure performance de l’épreuve, la Grande-Bretagne a reculé au quatrième rang, laissant l’argent aux Pays-Bas et le bronze à la Suède, ndlr). Au fond, tout cela est du passé et je ne peux pas changer le cours de l’histoire. J’espère simplement que cela ne se reproduira plus jamais et que ce n’était qu’un moment de malchance. Depuis, je vais de l’avant !
 
Vous êtes-vous sentie soutenue par les autres cavaliers à ce moment ?
Oh oui, tout le soutien que j’ai reçu a été incroyable ! Qu’il s’agisse de dresseurs ou de cavaliers d’autres disciplines, j’ai reçu des messages incroyables du monde entier. Pendant trois jours, mon téléphone n’a pas arrêté de sonner. Je me suis sentie si chanceuse de bénéficier de tant de soutien. Tous mes fans et les gens qui travaillent avec moi m’ont donné énormément d’amour, ce qui m’a beaucoup aidée à traverser cette période.
 
 
Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans le dernier numéro de GRANDPRIX, disponible en kiosque !