Malgré sa mésaventure du Mans, Ludovic Henry vise les Européens
Alors qu’ils devaient prendre le départ du CDI 3* du Mans le week-end dernier, Ludovic Henry et son fidèle After You ont finalement été déclarés non partants. GRANDPRIX-Replay.com a interrogé le dresseur français sur les causes de ce forfait, mais l’a également questionné sur ses objectifs de saison ainsi que sur la nouvelle politique sportive mise en place par la Fédération française d'équitation (FFE).
Vendredi dernier, vous avez été déclaré non partant pour le Grand Prix du CDI 3* du Mans, que s’est-il passé ?
After You est toujours délicat lors de la visite vétérinaire. Après un bruit fort au fond du manège du Mans, les chevaux ont eu un mouvement de panique lors duquel After You a encore chauffé davantage. Puis, le cheval de devant lui a reculé dessus, et j'ai cru qu'il allait écraser mon épouse qui tenait After You. J'ai donc hurlé, et lorsque ma femme s'est rendue compte de la situation, elle a lâché le cheval. J'ai eu très peur pour elle et également pour mon cheval car une fois lâché, il s'est enfuit et s'est mis à galoper pendant quinze à vingt minutes dans l’enceinte du concours.
Comment va-t-il ?
Malgré cette mésaventure, le cheval va bien, il a même passé la visite vétérinaire du CDI sans problème ! Mais en le montant le soir même, je me suis rendu compte qu'il s'était fait mal au dos. En effet, le cheval était droit, mais à cause de contractures, il n'arrivait pas à utiliser son dos correctement. Or, After You a déjà participé à de nombreux concours, et je souhaitais le préserver. J'ai donc décidé de ne pas prendre le départ du Grand Prix afin d'éviter tout risque potentiel. Il a depuis été observé sous toutes les coutures et va bien. Je pourrai le remonter dès jeudi, et ainsi reprendre l'entraînement.
En janvier dernier avait-lieu un stage de l'équipe de France de dressage, auquel vous avez participé avec After You. En quoi consistait ce stage, et que vous-a-t-il apporté ?
Le premier jour nous avons eu une séance de travail conséquente avec le sélectionneur national Jan Bemelmans, car le staff fédéral composé notamment d'Emmanuelle Schramm-Rossi (directrice technique adjointe, ndlr) et du vétérinaire de l'équipe de France voulait revoir chaque cheval en détail. Le lendemain, la juge internationale Isabelle Judet, est venue et nous avons tous déroulé un Grand Prix devant elle et l'équipe fédérale. Je dois dire que, bien que ça ne soit pas a priori un exercice que j'affectionne particulièrement, j'ai beaucoup apprécié le faire cette fois-ci. En effet, Isabelle Judet a été très objective et bienveillante dans ses commentaires. J'ai appris beaucoup de choses à cette occasion. After You s'est en plus bien présenté car il a été noté à 71%, mais au-delà de ça, le stage m'a beaucoup apporté.
After You est toujours délicat lors de la visite vétérinaire. Après un bruit fort au fond du manège du Mans, les chevaux ont eu un mouvement de panique lors duquel After You a encore chauffé davantage. Puis, le cheval de devant lui a reculé dessus, et j'ai cru qu'il allait écraser mon épouse qui tenait After You. J'ai donc hurlé, et lorsque ma femme s'est rendue compte de la situation, elle a lâché le cheval. J'ai eu très peur pour elle et également pour mon cheval car une fois lâché, il s'est enfuit et s'est mis à galoper pendant quinze à vingt minutes dans l’enceinte du concours.
Comment va-t-il ?
Malgré cette mésaventure, le cheval va bien, il a même passé la visite vétérinaire du CDI sans problème ! Mais en le montant le soir même, je me suis rendu compte qu'il s'était fait mal au dos. En effet, le cheval était droit, mais à cause de contractures, il n'arrivait pas à utiliser son dos correctement. Or, After You a déjà participé à de nombreux concours, et je souhaitais le préserver. J'ai donc décidé de ne pas prendre le départ du Grand Prix afin d'éviter tout risque potentiel. Il a depuis été observé sous toutes les coutures et va bien. Je pourrai le remonter dès jeudi, et ainsi reprendre l'entraînement.
En janvier dernier avait-lieu un stage de l'équipe de France de dressage, auquel vous avez participé avec After You. En quoi consistait ce stage, et que vous-a-t-il apporté ?
Le premier jour nous avons eu une séance de travail conséquente avec le sélectionneur national Jan Bemelmans, car le staff fédéral composé notamment d'Emmanuelle Schramm-Rossi (directrice technique adjointe, ndlr) et du vétérinaire de l'équipe de France voulait revoir chaque cheval en détail. Le lendemain, la juge internationale Isabelle Judet, est venue et nous avons tous déroulé un Grand Prix devant elle et l'équipe fédérale. Je dois dire que, bien que ça ne soit pas a priori un exercice que j'affectionne particulièrement, j'ai beaucoup apprécié le faire cette fois-ci. En effet, Isabelle Judet a été très objective et bienveillante dans ses commentaires. J'ai appris beaucoup de choses à cette occasion. After You s'est en plus bien présenté car il a été noté à 71%, mais au-delà de ça, le stage m'a beaucoup apporté.
“La marche pour atteindre chaque groupe n'est pas aisée”
En début d’année, la FFE a dévoilé une nouvelle politique sportive, avec notamment la mise en place de deux Groupes en fonction des performances des couples. Qu'en pensez-vous ?Avoir créé des groupes aux objectifs clairs me semble en soi une bonne chose. Nous sommes actuellement une dizaine de cavaliers à être autour de 68-70%. De nous fixer des buts me paraît être une évolution positive. Toutefois, il me semble que la marche pour atteindre chaque groupe n'est pas aisée et ne correspond pas à la réalité du niveau des couples tricolores actuels (les critères d'accessibilité ici, ndlr). D'autant plus que seul le Groupe 1 est véritablement intéressant, car il permet de participer aux plus grandes et belles échéances. Les critères d'accessibilité sont bons car ils reflètent la réalité du dressage à l'étranger, cependant ils sont trop exigeants pour la France car ils doivent être respectés instantanément. Le délai me paraît donc trop court, notamment par rapport aux championnats d'Europe de Rotterdam (seuls les cavaliers ayant accédé au Groupe 1 pourront y prétendre, et pour l’heure seule Morgan Barbançon Mestre en fait partie avec Sir Donnerhall II, ndlr).
Les championnats d'Europe sont-ils un objectif pour vous ?
Mon cheval est en bonne santé, le staff fédéral le juge en forme, et je le sens moi-même en pleine possession de ses moyens donc je vais essayer d’avoir ma place. Toutefois, After You est un cheval qui a déjà couru quatre échéances importantes (deux championnats d'Europe en 2015 et 2017, les Jeux olympiques en 2016, ainsi que la finale Coupe du monde de Paris l’an dernier, ndlr). Si nous ne sommes pas retenus, ce n'est pas grave, je ferai d'autres beaux concours selon son état de forme car tous les concours auxquels je pourrai prendre part avec lui seront des bonus. Je ne veux surtout pas le mettre dans le rouge, à aucun moment.
Au Mans, vous avez concouru lors du CDI 2* avec Casanova S. Comment se déroule son évolution ?
L'année dernière, j'ai essayé de le préparer au niveau Grand Prix. J'ai donc beaucoup tourné sur de petits nationaux en France, où il s'est très bien comporté. Au Mans ce week-end, sur le Medium Tour, il courait sa première échéance internationale et a été un peu impressionné. Je vais l'emmener faire des épreuves Grand Prix au CDI de Nice. Je n'ai pas vraiment d'objectif précis cette année avec lui ; mon ambition est simplement de le faire progresser dans sa technique pour être au niveau Grand Prix rapidement.