’’Ce n’est que le début, il va falloir beaucoup travailler’’, Virginie Gauthier

La semaine dernière, la Fédération française d’équitation a profité du CDIO 5* de Compiègne pour dévoiler son groupe Équipe de France. En son sein, un premier groupe, labellisé JO/JEM prêt pour les grosses échéances futures, ainsi qu’un second, qui regroupe les couples en devenir, vivier futur pour l’équipe. Parmi les cavaliers sélectionnés dans le second groupe, la jeune Virginie Gauthier. À vingt-cinq ans, la jeune cavalière basée chez Dominique et Stéphanie Brieussel, a rejoint l’équipe de France aux côtés de son cheval de neuf ans, Dickens, et verrait bien son futur en bleu. 



GrandPrix-Replay : Après seulement une apparition au CDI 3* de Saumur, il y a quelques semaines, vous avez intégré le groupe Équipe de France. Quels vont être vos objectifs cette saison ?
Virginie Gauthier : Mon but premier est de faire encore progresser mon cheval. Il peut être assez sensible et émotif et il lui ait arrivé de faire des demi-tours sur le rectangle. Aujourd’hui, il commence à prendre confiance et je tiens vraiment à ce qu’il garde cette confiance acquise. Il faut également diminuer les fautes de jeunesse que nous faisons, autant lui que moi. J’aimerais également qu’il reste serein tout en arrêtant de se retenir un petit peu sur le rectangle. À Saumur, il fait un peu plus de 65% dans le Grand Prix, mais je sais qu’il peut encore faire mieux.
 
GPR. : À vingt-cinq ans, vous voilà parmi les plus jeunes membres de l’équipe de France. Comment le vivez-vous ?
V. G. : Aujourd’hui je suis la plus jeune, et j’espère un jour être la plus vieille ! Être dans ce groupe Équipe de France, c’est beaucoup de fierté, quelque chose dont j’ai toujours rêvé. C’est beaucoup de joie, mais c’est également beaucoup de travail. Je ne remercierai jamais assez le staff fédéral pour sa confiance. Malgré tout, je sais que ce n’est que le début, qu’il va falloir encore beaucoup travailler et se donner à fond.
 
GPR. : Pensiez-vous pouvoir rejoindre si vite ce groupe ?
V. G. : Évidemment, j’en rêvais. J’ai beaucoup travaillé pour et j’ai essayé de faire ce qu’il fallait pour. Après, je dis souvent que croire, c’est prétendre. Et je trouve cela un peu prétentieux.
 
GPR. : Quel cheval est Dickens ? Quelles sont ses qualités ? Ses défauts ?
V. G. : Dickens, nous l’appelons ’’le poney’’ car il ne mesure qu’1,62m avec un caractère digne de Jazz, son père ! Il peut parfois se révéler un peu compliqué, il a notamment peur des autres chevaux. Il peut être vite inquiet. Mais il est également extrêmement attachant, c’est un bonheur à pieds ! C’est amusant car il est attaché à une personne, à qui il donne tout. Il est même capable de se faire mal pour moi.
 
GPR. : Comment l’avez-vous trouvé ?
V. G. : Je monte Dickens depuis trois ans, mais il n’est à moi que depuis un an et demi. J’avais une jument qui a eu un problème physique et je me suis retrouvée sans rien. Mais Dominique et Stéphanie ne laissent jamais un cavalier à pieds et ils ont alors décidé de me confier Dickens, qui était dans le piquet de Stéphanie. Nous nous sommes de suite bien entendus mais ce n’était malgré tout pas une évidence entre nous. Heureusement, Fanny a insisté et finalement, elle a décidé de me le laisser.
 
GPR. : Comment va s’articuler la suite de la saison pour vous ?
V. G. : Je vais poursuivre sur le circuit national, et participer notamment au Grand National de Rosières-aux-Salines puis au Master Pro de Vierzon. Honnêtement, nous ne sommes pas encore tout à fait au point car tout nous est tombé dessus alors que mon rôle aux écuries est de remplacer Fanny lorsqu’elle est en concours. Mais je laisse Dominique et Fanny gérer les emplois du temps. Ils ont toute ma confiance.