’’Je suis vraiment confiante pour la suite’’, Nicole Favereau
Comme chaque année, GrandPrix-Replay profite du début d’année pour prendre la température auprès des meilleurs cavaliers tricolores. Aujourd’hui, c’est la cavalière de dressage Nicole Favereau, gagnante du Grand National 2016 et membre du Groupe JO/JEM avec sa jolie Gisengue, qui se retourne sur sa saison passée et livre ses objectifs pour 2017.
GrandPrix-Replay : Quel bilan faites-vous de l’année écoulée ?
Nicole Favereau : Cela a été pour moi une très belle année, et ce, pour plusieurs raisons. Il a d’abord été très inattendu pour moi d’être sélectionné pour faire partie du groupe JO/JEM. Ginsengue est assez jeune, elle n’a commencé sur le niveau Grand Prix qu’en seconde partie de saison l’année de ses neuf ans. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle rentre immédiatement après dans le groupe et qu’elle soit présélectionnée pour les Jeux olympiques de Rio. J’ai cependant dû y mettre un frein, je sentais que cela allait un peu trop vite pour elle, et je ne voulais pas la dégouter, ni risquer de la blesser. Il a fallut faire un choix entre la préservation du cheval et l’échéance, j’ai préféré lever le pied par respect pour elle. Nous avons par la suite choisi de nous recentrer sur le Grand National, circuit que nous apprécions beaucoup avec Marine (Subileau, sa fille, avec laquelle elle participe au Grand National sous les couleurs d’Antarès, ndlr), et que nous avons fini par remporter haut la main ! Au-delà de la victoire, je suis surtout heureuse que Ginsengue ait fait un très beau Grand Prix, elle a dépassé les 70% à Saint-Lô, ce qui était mon objectif avec elle l’an dernier. J’espère dépasser les 72% avec elle cette année. Nous mettons toutes les chances de notre côté, car nous avons en plus de tout ceci refait nos installations. En plus de treize box supplémentaires, nous avons aujourd’hui une écurie très spacieuse, une belle sellerie, un solarium ainsi qu’une douche avec eau chaude et eau froide, le grand luxe ! Cela change de nos écuries qui n’étaient pas très fonctionnelles, avec trois blocs séparés, notre nouvelle organisation est beaucoup plus ergonomique pour nous et plus confortable pour nos chevaux également, et nous avons tous nos chevaux de haut niveau directement sous les yeux.
GPR : Quel est votre programme pour cet hiver ? Allez-vous marquer une trève ?
N. F. : Nous avons repris l’entrainement et les choses se passent très bien, je suis vraiment confiante pour la suite. Nous avons fait une pause depuis notre dernier concours (le CDI 3* de Madrid, fin novembre, ndlr) qui a été très instructif pour nous. Le contexte était difficile, très typique d’une épreuve Coupe du monde, ce à quoi nos deux chevaux ne sont vraiment pas habitués. Cela a été pour eux une expérience très bénéfique, ils sont plutôt habitués à concourir en extérieur. Nous avions préparé Madrid en allant à Saint-Lô, mais Madrid était bien pire encore, avec la grande proximité des spectateurs du rectangle, et les applaudissements très fournis. C’est très différents des concours nationaux où il est assez rare qu’il y ait foule autour des terrains. Nous avons ensuite poursuivi le travail d’hiver, et nous reprenons en février sur le CDI 3* de Nice.
GPR : Quels sont vos principaux objectifs pour la saison à venir ? Sur le circuit indoor ? Sur le circuit extérieur ?
N. F. : Comme je vous le disais, je vise les 72% de moyenne avec ma jument. Je pense que ce sera un bon indicateur pour savoir si elle est prête à participer aux championnats d’Europe, par exemple. Je ne veux pas me fixer des objectifs trop élevés pour elle et la pousser au-delà de ses limites pour qu’elle les atteigne. Je préfère laisser notre travail suivre son cours, et réfléchir aux objectifs en fonction du niveau atteint. L’indoor et l’extérieur nous intéressent tous les deux, et le Grand National nous plait toujours autant. J’ai notamment un cheval qui va bientôt démarrer le Medium Tour, Relamido II, ainsi que le frère de Ginsengue qui a sept ans, Rubens, qui est très prometteur aussi. Je ne suis pas certaine qu’il soit prêt pour les sept ans cette année, le niveau étant plus difficile maintenant, mais ce qui m’intéresse surtout est qu’il soit prêt plus tard pour le Grand Prix. Relamido est en revanche très prêt, je pense qu’il fera le Critérium Grand Prix Pro 1. Ginsengue fera un peu de Grand National, ainsi que des CDI, avec toujours l’objectif, quoi qu’il en soit, de dépasser les 72% cette année.
GPR : Visez-vous les championnats d’Europe avec Ginsengue ?
N. F. : Je ne l’envisagerai que si elle est vraiment prête, et au-dessus des 72%. J’ai été assez marquée par notre sélection et le gros rythme de préparation. J’ai peur de lui avoir fait perdre du temps et de m’être mis beaucoup d’inquiétude. C’est toujours plus stressant de viser une échéance purement et simplement, et je pense que dans toutes les disciplines, le risque est de se mettre trop de pression qui finalement se révèle nocive le moment venu. Je préfère lui laisser sa chance d’être prête cette année, tout en lui donnant le temps de se révéler l’an prochain si elle a besoin de plus de temps, elle est encore jeune.
GPR : Quels seront vos chevaux de tête cette année ?
N. F. : En résumé, je dispose de Ginsengue sur le Grand Tour et pour les belles échéances nationales et internationales, Relamido qui sortira sur le Medium Tour cette année, et Rubens sur les sept ans s’il se révèle prêt pour ça.
GPR : Avez-vous des arrivées et/ou des départs dans vos écuries en vue de la saison qui débute ?
N. F. : Je dispose d’une quatre ans de l’élevage d’Hulm, Really Mine, qui est arrivée récemment. Elle est un peu délicate techniquement. Elle devrait bénéficier d’un transfert d’embryon cette année, par Diamondgio, le champion de France des cinq ans. Cela signifie que le transfert doit encore fonctionner. Nous l’avons ici surtout pour en faire une mère, mais elle a beaucoup d’allure, très prometteuse pour le haut niveau.
Nicole Favereau : Cela a été pour moi une très belle année, et ce, pour plusieurs raisons. Il a d’abord été très inattendu pour moi d’être sélectionné pour faire partie du groupe JO/JEM. Ginsengue est assez jeune, elle n’a commencé sur le niveau Grand Prix qu’en seconde partie de saison l’année de ses neuf ans. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle rentre immédiatement après dans le groupe et qu’elle soit présélectionnée pour les Jeux olympiques de Rio. J’ai cependant dû y mettre un frein, je sentais que cela allait un peu trop vite pour elle, et je ne voulais pas la dégouter, ni risquer de la blesser. Il a fallut faire un choix entre la préservation du cheval et l’échéance, j’ai préféré lever le pied par respect pour elle. Nous avons par la suite choisi de nous recentrer sur le Grand National, circuit que nous apprécions beaucoup avec Marine (Subileau, sa fille, avec laquelle elle participe au Grand National sous les couleurs d’Antarès, ndlr), et que nous avons fini par remporter haut la main ! Au-delà de la victoire, je suis surtout heureuse que Ginsengue ait fait un très beau Grand Prix, elle a dépassé les 70% à Saint-Lô, ce qui était mon objectif avec elle l’an dernier. J’espère dépasser les 72% avec elle cette année. Nous mettons toutes les chances de notre côté, car nous avons en plus de tout ceci refait nos installations. En plus de treize box supplémentaires, nous avons aujourd’hui une écurie très spacieuse, une belle sellerie, un solarium ainsi qu’une douche avec eau chaude et eau froide, le grand luxe ! Cela change de nos écuries qui n’étaient pas très fonctionnelles, avec trois blocs séparés, notre nouvelle organisation est beaucoup plus ergonomique pour nous et plus confortable pour nos chevaux également, et nous avons tous nos chevaux de haut niveau directement sous les yeux.
GPR : Quel est votre programme pour cet hiver ? Allez-vous marquer une trève ?
N. F. : Nous avons repris l’entrainement et les choses se passent très bien, je suis vraiment confiante pour la suite. Nous avons fait une pause depuis notre dernier concours (le CDI 3* de Madrid, fin novembre, ndlr) qui a été très instructif pour nous. Le contexte était difficile, très typique d’une épreuve Coupe du monde, ce à quoi nos deux chevaux ne sont vraiment pas habitués. Cela a été pour eux une expérience très bénéfique, ils sont plutôt habitués à concourir en extérieur. Nous avions préparé Madrid en allant à Saint-Lô, mais Madrid était bien pire encore, avec la grande proximité des spectateurs du rectangle, et les applaudissements très fournis. C’est très différents des concours nationaux où il est assez rare qu’il y ait foule autour des terrains. Nous avons ensuite poursuivi le travail d’hiver, et nous reprenons en février sur le CDI 3* de Nice.
GPR : Quels sont vos principaux objectifs pour la saison à venir ? Sur le circuit indoor ? Sur le circuit extérieur ?
N. F. : Comme je vous le disais, je vise les 72% de moyenne avec ma jument. Je pense que ce sera un bon indicateur pour savoir si elle est prête à participer aux championnats d’Europe, par exemple. Je ne veux pas me fixer des objectifs trop élevés pour elle et la pousser au-delà de ses limites pour qu’elle les atteigne. Je préfère laisser notre travail suivre son cours, et réfléchir aux objectifs en fonction du niveau atteint. L’indoor et l’extérieur nous intéressent tous les deux, et le Grand National nous plait toujours autant. J’ai notamment un cheval qui va bientôt démarrer le Medium Tour, Relamido II, ainsi que le frère de Ginsengue qui a sept ans, Rubens, qui est très prometteur aussi. Je ne suis pas certaine qu’il soit prêt pour les sept ans cette année, le niveau étant plus difficile maintenant, mais ce qui m’intéresse surtout est qu’il soit prêt plus tard pour le Grand Prix. Relamido est en revanche très prêt, je pense qu’il fera le Critérium Grand Prix Pro 1. Ginsengue fera un peu de Grand National, ainsi que des CDI, avec toujours l’objectif, quoi qu’il en soit, de dépasser les 72% cette année.
GPR : Visez-vous les championnats d’Europe avec Ginsengue ?
N. F. : Je ne l’envisagerai que si elle est vraiment prête, et au-dessus des 72%. J’ai été assez marquée par notre sélection et le gros rythme de préparation. J’ai peur de lui avoir fait perdre du temps et de m’être mis beaucoup d’inquiétude. C’est toujours plus stressant de viser une échéance purement et simplement, et je pense que dans toutes les disciplines, le risque est de se mettre trop de pression qui finalement se révèle nocive le moment venu. Je préfère lui laisser sa chance d’être prête cette année, tout en lui donnant le temps de se révéler l’an prochain si elle a besoin de plus de temps, elle est encore jeune.
GPR : Quels seront vos chevaux de tête cette année ?
N. F. : En résumé, je dispose de Ginsengue sur le Grand Tour et pour les belles échéances nationales et internationales, Relamido qui sortira sur le Medium Tour cette année, et Rubens sur les sept ans s’il se révèle prêt pour ça.
GPR : Avez-vous des arrivées et/ou des départs dans vos écuries en vue de la saison qui débute ?
N. F. : Je dispose d’une quatre ans de l’élevage d’Hulm, Really Mine, qui est arrivée récemment. Elle est un peu délicate techniquement. Elle devrait bénéficier d’un transfert d’embryon cette année, par Diamondgio, le champion de France des cinq ans. Cela signifie que le transfert doit encore fonctionner. Nous l’avons ici surtout pour en faire une mère, mais elle a beaucoup d’allure, très prometteuse pour le haut niveau.