'LIGHTS OF LONDONDERRY VA MIEUX QUE JAMAIS', ALEXANDRE AYACHE
Après de bons débuts au plus haut niveau, Lights of Londonderry, la monture d'Alexandre Ayache aux Jeux équestres mondiaux, n’a pas été retenu dans la liste JO/JEM publiée cette semaine par la FFE. Mais pas de quoi inquiéter le cavalier de trente-trois ans, plus que confiant pour la saison à venir, qui a livré ses plans à GrandPrix-Replay.
GrandPrix-Replay : Étonnement, Lights of Londonderry n’est pas sur la liste JO/JEM parue mardi (lire ici). Pouvez-vous l’expliquer ?
Alexandre Ayache : Je pense qu’il s’agit d’une erreur. Personne ne m’a contacté pour m’en parler, mais, lors du dernier stage fédéral, on nous a annoncé que tous les chevaux ayant participé aux Jeux mondiaux étaient aptes à courir les championnats d’Europe et donc seraient reconduits. Le 1er septembre dernier, tous les chevaux sont sortis de la liste, sauf les cinq qui y sont toujours, parce que les propriétaires avaient signé jusqu’aux Jeux olympiques. Mais je ne suis pas inquiet, il manque quelques chevaux sur cette liste qui, comme Lights, ont prouvé qu’ils pouvaient faire de bonnes choses.
GPR : Vous allez démarrer votre saison à Vidauban, la semaine prochaine. Quelles sont les grandes lignes de cette année 2015 ?
A.A : À Vidauban, je ferais la Coupe des nations avec Lights et le CDI 5* avec Grandiosa. Elle va démarrer le Grand Prix mais je suis confiant. Elle a un grand mouvement, beaucoup de qualité. Elle a encore besoin de se caler. Ensuite, je verrais comment elle évolue. Mais j’ai beaucoup d’espoirs sur elle. Quant à Lights, je souhaite faire moins de compétition avec lui cette année. Il a plus de métier, il est devenu plus fiable, et je veux en profiter pour me focaliser uniquement sur les gros concours comme Vidauban ou Aix-la-Chapelle, en mai. Le cheval va bien, même mieux que jamais. Il a progressé sur ses points faibles mais aussi sur ses points forts.
GPR : Vous n’avez pas encore évoqué les championnats d’Europe…
A.A : Évidemment, j’aimerais y aller. Mais il ne faut pas perdre de vu que nous allons y jouer notre dernière carte pour gagner notre qualification pour les Jeux olympiques de Rio, l’année prochaine. Il n’est donc pas question que l’égo entre en jeu : seuls les meilleurs devront aller aux championnats d’Europe. Il ne faudra envoyer que les couples qui ont prouvé, et j’espère être de ceux-là.
GPR : Qu’en est-il de votre piquet de chevaux ? Avez-vous rentré de nouvelles recrues ?
A.A : À vrai dire… J’ai trop de chevaux ! (rires) Je viens de signer un partenariat très sérieux avec un propriétaire, qui va être amené à vraiment durer. Actuellement, j’ai rentré vingt nouveaux chevaux, mais je vais en vendre quelques-uns. Il y en a un pour lequel j’ai vraiment craqué. Et puis, il y en a huit absolument incroyables. Pour être tout à fait franc, je n’ai jamais monté de chevaux aussi qualiteux. Il y a dans le lot une jument du huit ans absolument fabuleuse, Esmeralda. Elle n’est jamais sortie mais je pense qu’elle ira mieux que tous les chevaux que j’ai eus jusque-là. Que ce soit pour elle ou pour les autres, je vais prendre le temps de bien les dresser et ne pas beaucoup les sortir. Je veux vraiment attendre qu’ils soient prêts, surtout lorsque l’on connait le prix d’une saison de concours par cheval.
GPR : Vous avez l’air plutôt optimiste quant à l’avenir.
A.A : Je ne suis pas optimiste, c’est plus que ça. Je suis sûr et certain que ça ira mieux que ça n’a jamais été. Je n’ai jamais eu autant de moyens et puis j’ai plus de vécu. Je vais pouvoir utiliser cette expérience acquise en compétition pour que tout aille pour le mieux.
Propos recueillis par Johanna Zilberstein