BILAN FRANÇAIS A HERNING



La compétition par équipe terminée, l’heure est déjà au bilan pour l’entraineur national des Bleus, Jan Bemelmans et le chef d’équipe, Alain Francqueville. Avec une huitième place par équipe et deux couples qualifiés dans le Spécial (ce n’était plus arrivé depuis les JO de Hong Kong, ndlr), la France peut être satisfaite de sa nouvelle équipe.


 
A l’issue de la reprise de [Marc Boblet] et [Noble Dream] Concept Sol, Jan Bemelmans, qui assurait son rôle d’entraineur des Bleus pour la première fois sur un championnat, se montrait satisfait de la reprise du Français. « Je suis très content d'avoir enfin un 70%. Noble Dream est tellement chaude que j’avais un peu peur qu’elle n’explose, mais c’est une grande satisfaction car elle a bien piaffé, je suis content. On va pouvoir maintenant insister un peu plus sur des détails comme les lignes de changements de pieds. Les fautes pour Jessica (Michel) et Karen (Tebar) sont vraiment dommage, nous n’avons pas le droit à l’erreur. Il ne faut commettre aucune faute nous n’avons pas le choix. Elles ont été plusieurs fois au dessus des 70% pendant leurs reprises, il faut maintenant réussir à les garder. Je suis content pour un premier championnat avec la France mais ce n’est pas suffisant, on doit pouvoir faire mieux. Ce qui est encourageant est que nous avons d’autres chevaux qui ne sont pas présents, comme Robinson de Lafont (monture d’Arnaud Serre) et After You (monture de Ludovic Henry), les deux remplaçants. On n’abandonne pas ! »

 
 
Pour le chef d’équipe, le bilan est aussi positif même si la route reste longue pour rattraper le retard. « L’équipe s’est bien soudée lors du stage de préparation, il y a une bonne coalition. Sur le plan technique, les cavaliers français se rapprochent les uns des autres, avec des moyennes entre 66% et 70%, il y a plus de cohérence dans le niveau. C’est aussi visible dans les réservistes qui se trouvent dans les mêmes points. Nous avons un réservoir plus grand. La base s’élargie pour construire le haut niveau. Les cavaliers ont atteint l’objectif que l’on s’était fixé. Ils ont bien géré leurs chevaux mais ils doivent donner l'image d’une plus grande sécurité sur le carré, plus de solidité dans les mouvements, pour que la notation soit plus positive. Cela suppose aussi un contrôle plus fin et plus sûr de l’attitude, de la locomotion ».
Mais l’heure est déjà de penser aux prochaines échéances mondiales, et notamment les Jeux olympiques de Rio en 2016. « Bien que les cavaliers aient obtenu de meilleures scores par rapport à la concurrence présente ici à Herning, les résultats sont encore insuffisants  pour se trouver dans le meilleur classement mondial et ainsi, se qualifier pour les prochains Jeux olympiques. En effet, la qualification pour la France devrait se faire sur les championnats d’Europe d’Aix-la-Chapelle en 2015 (les quatre premières équipes des JEM 2014 en Normandie seront qualifiées d’office, ndlr). Cela suppose donc que la France possède une équipe composée de quatre chevaux à 70% d’ici là, ou deux à plus de 72% ou 75%. Il faut continuer à travailler et Jan Bemelmans doit maintenant préparer les couples dans cet objectif. Mais cela doit aussi passer par le travail des entraineurs et des juges, qui doivent être plus en phase avec les critères et les exigences du niveau international actuel ».  

 
 
Propos recueillis à Herning par Elodie Muller