LES DRESSEURS FRANÇAIS DECOUVRENT LEUR NOUVEL ENTRAINEUR



Le Parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron accueille pendant deux jours un groupe de six cavaliers de Grand Tour, ou sur le point de l’aborder. Après l’annulation du stage des Bréviaires en janvier en raison des conditions climatiques, les cavaliers ont donc fait la connaissance de leur nouvel entraineur, le Belge Jan Bemelmans, ce lundi.


Entouré d’Emmanuelle Schramm et Alain Francqueville, Jan Bemelmans a donc œuvré pour la première fois en tant qu’entraineur national de l’équipe de France de dressage. C’est dans le manège du Parc équestre fédéral que [Ludovic Henry] (After You), [Catherine Henriquet] ([Paradieszauber]), [Jessica Michel] ([Daimler] et Socrate de Hus), [Claire Gosselin] ([Karamel de Lauture]), Stéphanie Collomb (Océane du Désert et Riverdance 11) et la jeune Charlotte Chalvignac (Zilverster), se sont succédés pour présenter leurs chevaux à Jan Bemelmans. Un premier contact qui a rapidement montré les capacités d’analyse de cet entraineur réputé, resté pendant quinze ans à la tête de l’équipe espagnole. Après avoir permis à l’Espagne d’obtenir ses meilleurs résultats et de décrocher des médailles sur les plus gros championnats internationaux, dont les Jeux olympiques, Jan Bemelmans annonçait à l’issue des Jeux de Londres, raccrocher sa casquette d'entraineur national pour se tourner vers de nouveaux défis. « Cela faisait très longtemps que j’entourais l’équipe espagnole et j’ai senti qu’après Londres il était temps que j’arrête. Je n’ai donc pas quitté l’équipe espagnole pour l’équipe de France, c’était un désir de ma part de mettre fin à cette aventure. C’est alors qu’Emmanuelle Schramm ma demandé si entrainer les Français pouvait m’intéresser. C’est donc un nouveau défi que j’ai accepté », explique Jan Bemelmans. Pour l’occasion, le petit monde du dressage français avait fait le déplacement, puisque l’on pouvait apercevoir en bord de piste plusieurs cavaliers professionnels, entraineurs et juges internationaux. La preuve que l’arrivée de Jan Bemelmans et l’implication affichée de la Fédération dans le dressage sont appréciées.

 
Un premier contact positif

 
Si chaque couple disposait d’environ quarante-cinq minutes de travail encadré par le nouvel entraineur, il s’agissait surtout pour lui d’observer les cavaliers et leurs chevaux avant de détecter rapidement un point à travailler en particulier. Mais pour l’ensemble, Jan Bemelmans se sera concentré sur le passage et le piaffer, ainsi que l’activité de l’arrière main et la souplesse des hanches. « Il a très vite détecté mes qualités et surtout mes défauts », confie Ludovic Henry qui attend beaucoup de cette nouvelle collaboration. « J’ai beaucoup apprécié le fait qu’il désire vraiment créer une équipe entre le cavalier, le cheval et l'entraineur », poursuit-il. Même constat pour Stéphanie Collomb qui présentait ses deux chevaux de Grand Prix. « Il a très vite trouvé le point difficile de chaque cheval et m’a donné des pistes de travail pour les améliorer. Il a surtout insisté sur un passage plus en avançant avant de rentrer dans le piaffer ». Si Jessica Michel a profité de la présence du Belge pour aborder pour la première fois le piaffer avec Socrate de Hus, Jan Bemelmans a vite découvert le tempérament fougueux de Paradieszauber. « Pour canaliser les débordements de mon cheval, Jan m’a demandé de le mettre tout de suite au travail dans un trot très rassemblé afin qu’il se fatigue dans l’effort », explique Catherine Henriquet, toujours ravie de découvrir de nouvelles techniques de travail. Un premier contact donc concluant aussi bien du côté des cavaliers, que du côté de l’entraineur. « Ma première journée avec les espagnols s’était moins bien passée », sourit même Jan Bemelmans.

 
Direction maintenant le sud de la France et Vidauban pour le nouvel entraineur, à l’occasion du Spring Tour organisé au Domaine équestre des Grands Pins, du 27 février au 10 mars.

 
A Lamotte-Beuvron, Elodie Muller