Alors qu’il faisait ses débuts cette année en Grand Prix, sous la selle de Vincent Guilloteau et qu’il remportait le championnat de France Pro 1 en septembre à Saumur, le hongre KWPN de neuf Woodstock, a quitté la France pour rejoindre les Etats-Unis. Un coup dur pour son cavalier mais aussi pour le sélectionneur national, Alain Francqueville, qui perd une cartouche prometteuse à un an des championnats d’Europe au Danemark.
Le 12.12.12, [Woodstock] a été vendu et s’est envolé pour les Etats-Unis pour atterrir à Miami, en Floride. [Vincent Guilloteau] perd donc un partenaire de qualité, qu’il a fait acheté à l’âge de cinq ans, qu’il a dressé et avec lequel il débutait le Grand Tour, alors qu'il ne s'était remis en selle que depuis 2010. « C’est un cheval extraordinaire qui nous a déjà apporté beaucoup! Je lui dois tout, sans lui j'en serais pas là après mon accident. Nous sommes profondément tristes de le voir partir et aucun autre cheval ne pourra le remplacer, mais cette décision lui assure de continuer une très belle carrière », exprime Vincent Guilloteau. Woodstock avait rapidement attiré l’attention d’éventuels acheteurs et lorsque les propositions sont devenues de plus en plus intéressantes, sa propriétaire, Charlotte Lotth, a pris la décision de le vendre. Après une saison sur le circuit Petit Tour plutôt remarquée, Vincent Guilloteau et Woodstock avaient abordé en 2012 les épreuves du Grand Tour avec succès. Partenaire de Jessica Michel sur le Grand National, pour l’écurie Kineton-Pikeur, le couple est parvenu à franchir un cap tout au long de la saison, pour monter deux fois sur le podium lors des Masters Pro de Saumur. Engagés sur les épreuves Pro 1, Vincent Guilloteau et Woodstock remportent la médaille de bronze dans le Critérium Grand Tour, mais décrochent surtout la médaille d’or du classement Pro 1. Cette saison, le couple prenait entre autres, la troisième place du Grand Prix lors du Grand National de Compiègne, ainsi que la troisième place du Grand National de Saint-Lô. Inscrit sur la liste du groupe « Espoir » de la fédération française d’équitation, Woodstock était sur le point d’intégrer le groupe JO-JEM, en vue des prochaines grosses échéances internationales et notamment les Jeux équestre mondiaux de 2014. « Nous tenons à remercier Alain Francqueville, pour son soutien et la confiance qu’il portait à notre couple pour les prochaines grosses échéances, ainsi que Charlotte et Bertran Lotth de nous avoir confié Woodstock », souligne Vincent Guilloteau.
Cependant, si le cavalier vendéen perd aujourd’hui son cheval de tête, il reste soutenu par ses propriétaires pour trouver et dresser la relève de Woodstock, jusqu’au plus haut niveau. « Il y a des bons et des mauvais côtés dans notre métier. J’aurais bien voulu le garder pour poursuivre la compétition à plus haut niveau, mais la vente fait malheureusement partie de notre profession. Evidemment le côté affectif est essentiel, car lorsque l’on dresse un cheval, une partie de nous se lie à lui. C’est encore plus fort que de la complicité. Nous avons en France de nombreux chevaux de qualité et avec la vente de Woodstock, nos propriétaires vont réinvestir dans un ou plusieurs jeunes chevaux que je dresserai à nouveau ».
Woodstock ne frôlera donc plus les carrés de dressage français mais Vincent Guilloteau et sa compagne, Frédérique Minot, souhaitent « bonne route à ce cheval fabuleux », que l’on espère croiser sur les plus belles échéances mondiales.
Elodie Muller (avec communiqué)