« UNE FETE AGITEE SE PREPARE ! », CHARLOTTE DUJARDIN



Déjà médaillée d’or par équipe mardi, la Britannique Charlotte Dujardin remporte également l’or sur la Libre en musique… et arrache, avec 90,089, un nouveau record olympique sur cette reprise. Elle se livre en quelques réponses, après avoir étouffé ses larmes… de joie !


Carl Hester n’était pas présent à vos côtés pour faire la détente de Valegro. Cela n’a pas l’air de vous avoir particulièrement affectée ou déstabilisée ? CHARLOTTE DUJARDIN : Effectivement, j’ai fait la détente seule. Après tant de mois passés aux côtés de Carl, je sais ce qu’il m’aurait fait travailler et j’ai une confiance aveugle en mon cheval. J’adore la reprise libre en musique et j’étais très bien entourée et soutenue par de nombreux fans. J’avais parlé à Carl lorsqu’il est descendu de selle. Je lui ai dit que le cheval était calme et que tout devait normalement bien se passer.


Vous commettez tout de même quelques petites fautes dans votre reprise, comme ce petit désordre dans la transition galop-piaffer. Comment les analysez-vous ? C.D. : Après la pirouette, le cheval s’est un peu tendu et nous nous sommes mal compris. Mais ce cafouillage ne me traumatise nullement. Le cheval a dix ans, il a réalisé trois tests extraordinaires, et il restera vraiment un cheval très spécial à mes yeux.


Un cheval très spécial, désormais en vente ? C.D. : Mais pas encore vendu ! Il va rentrer à la maison, bénéficier d’un repos mérité. Bien entendu, s’il est vendu, il me manquera énormément. Il est ce que j’ai de plus cher au monde. Mais aucune proposition de vente n’a encore été acceptée, donc je reste confiance : cette décision regarde Carl et la propriétaire de Valegro. J’ai quelques jeunes chevaux à la maison, qui pourraient assurer la relève, au cas où. L’un d’eux devrait être prêt pour le Grand Prix l’année prochaine. Wait and see…


Comme beaucoup de cavaliers, vous êtes très dépendante de vos propriétaires. C.D. : Vous savez, je viens d’un milieu modeste. Au décès de ma grand-mère, grâce à l’héritage, ma mère a acheté Fernandez, mon premier cheval de Grand Prix. C’est grâce à ma grand-mère et ma mère que j’en suis là.


Avec votre maman et bien d’autres, vous allez probablement faire une sacrée fête ce soir ! C.D. : Ce soir, c’est bateau sur la Tamise ! Ca risque d’être agité, je confirme ! Je serai entourée de mes amis, de ma famille, de Carl et de toutes les personnes qui ont contribué à ce double titre olympique. Ca va être fantastique de les avoir tous réunis.


La Tamise, après une reprise très… londonienne ! C.D. : En fait, quand j’ai su que je ferai les Jeux de Londres, j’ai tout de suite voulu quelque chose de très spécial. J’ai alors contacté mon compositeur et lui ai demandé de me concocter quelque chose de très british. Il était très surpris quand je lui ai dit que je voulais entendre Big Ben dans ma reprise et le résultat est encore plus beau que ce que j’espérais !


A Greenwich Park, Londres, propos recueillis par Daniel Koroloff