« SURREALISTE ! », CHARLOTTE DUJARDIN



Lundi, le CSO anglais qui remportait l'or olympique portait en héros son Nick Skelton. Le dressage du Team GB a aujourd'hui célébré sa Charlotte Dujardin, nouvelle icône du dressage outre-Manche. Avec son mentor Carl Hester, la jeune nouvelle détentrice du record olympique sur le Grand Prix Special devrait, mercredi, faire, comme son compère de l'obstacle la veille, la une de bien des journaux.


GRANDPRIX-REPLAY.COM : Vous venez de battre le record olympique sur le Spécial : quelle réaction à chaud ? CHARLOTTE DUJARDIN : Waouh ! Je dois avouer que je n’ai pas encore eu le temps d’y penser. Aujourd’hui a été une journée vraiment intense, j’étais dans un état de nervosité comme jamais. Je voulais absolument cette médaille, j’adore le Spécial et je savais que l’or était à la portée de l’équipe. Finalement, alors que j’attends qu’on me passe la médaille autour du cou, tant de pensées me traversent l’esprit, c’est surréaliste ! J’ai aujourd’hui réalisé tous mes rêves après les Championnats d’Europe, l’étape d’Olympia à Londres et donc, ces Jeux olympiques 2012 !


GPR. : Ceux qui ne connaissaient pas vos liens avec Carl Hester ne peuvent désormais plus les ignorer. Quelle sensation cela procure de battre son mentor ? C.D. : J’adore le battre ! (rires) Sérieusement, nous nous serrons toujours les coudes Carl et moi, mais en individuel, chacun son rôle. Je l’affronterai encore dans la Kür et croyez-moi : je le battrai encore ! (rires) Vous savez, nous sommes presque comme un couple marié aujourd’hui. C’est en tout cas comme cela qu’on se présente (rires) ! Je lui dois tout : ma présence ici, cette médaille. Il m’a tout appris, c’est grâce à lui si je monte les merveilleux chevaux que je monte aujourd’hui. C’est quelqu’un de très spécial pour moi et je ne le remercierai jamais assez. Même si je m’amuse à le surnommer mon « grand dad » (papy, ndlr).

 
GPR. : Vous êtes la seule médaillée à porter un casque. Vous sentez-vous ambassadrice de la cause de la protection céphalique ? C.D. : En fait, je commencé à le porter aux Etats-Unis, où le port de la bombe en dressage est bien plus systématique qu'en Europe. Cette règle va devenir obligatoire et je crois que c’est une bonne chose. Je ne suis pas ambassadrice, mais vraiment, on ne sait jamais ce qui peut se passer, surtout d’ailleurs pendant une remise de prix, alors je pense avant tout à ma sécurité. Et qu’on ne demande plus si je vais monter en casque ou en haut de forme : mon choix est fait et même avant que le casque devienne obligatoire, je le porterai, je ne reviendrai pas dessus.

 
GPR. : Que va-t-il arriver à Valegro après ces Jeux olympiques ? (Carl Hester prend la parole) CARL HESTER : Tout comme Uthopia, le plan du propriétaire est de le mettre en vente après les Jeux. Mais je crois que plutôt se focaliser sur le fait que les chevaux seront vendus, je préfère retenir l’immense confiance qui nous a été témoignée en ne vendant pas ces chevaux avant les Jeux. Le risque était énorme : les deux chevaux sont très talentueux et les propositions ont été nombreuses. Mais on nous a fait confiance et c’est ce que je retiendrai.

 
A Greenwich Park, Londres, propos recueillis par Daniel Koroloff