« JE N?ETAIS PAS A 100% », JESSICA MICHEL



Les chances tricolores en dressage reposaient aujourd’hui sur les épaules d’une seule cavalière, Jessica Michel, qui entrait en piste juste avant le Néerlandais Edward Gal dans le premier groupe de la deuxième journée de Grand Prix. Avec une moyenne de 70,410%, la cavalière du Haras de Hus sort de piste avec un sentiment partagé, déçue de ne pas avoir monté à 100%.


« La jument était parfaite il n’y a vraiment rien à lui reprocher, elle était à 100% », confie Jessica Michel en sortie de piste après avoir déroulé une reprise très propre avec de très bonnes choses comme les appuyers au trot, les pirouettes au galop ou encore de belles lignes de changements de pieds. Mais la jeune femme qui vivait là sa toute première olympiade avouera ne pas s’être sentie complètement à l’aise dans cette immense arène de Greenwich Park. « Finalement j’étais même plus à l’aise à Aix-la-Chapelle qu’ici mais Riwera n’a eu peur de rien. Elle tendait un peu les oreilles pour regarder les photographes mais elle n’a jamais été inquiétée par l’environnement. Je n’ai pas monté à 100% parce qu’on prend conscience d’avoir passé sept années à travailler pour cinq minutes de reprise, et que l’on a envie d’éviter la faute. Ce n’est pas toujours évident », explique Jessica. Arrivée à Londres avec l’objectif d’obtenir une note comprise entre 71% et 73% sur le Grand Prix, Jessica Michel reste tout de même lucide sur la chance de pouvoir participer à ces Jeux olympiques seulement dix mois après ses débuts à ce niveau. « Je ne suis pas dans l’objectif que je m’étais fixé mais maintenant j’avais dit que si j’étais en dessous de 70% je serai déçue donc je ne peux pas l’être complètement (rires). La grosse faute dans la transition pas-passage est vraiment dommage car je l’avais déjà faite une fois et je ne la faisais plus du tout. J’ai voulu trop bien faire pour avoir une transition bien nette mais je me suis quand même assez vite rattrapée ». Avec un début de travail au trot très fluide, le couple rencontre quelques petits soucis au moment de reprendre le passage puis s’en suit un piaffer difficile, des points qui lui coûteront cher. « Je pense que j’ai quand même fait de jolies choses qui étaient assez fluides et qui ressemblent à notre couple. Ce n’est pas notre plus mauvaise reprise de l’année même si ce n’était pas aussi bien qu’à Aix-la-Chapelle sur le Grand Prix ». Certainement un peu déçue de ne pas avoir pu montrer toute l’étendue de sa complicité avec sa jument, Jessica Michel voit bien plus loin que Londres mais ne croit plus trop en ses chances de pouvoir intégrer le Grand Prix Spécial qui se tiendra mardi prochain. « Londres n’est pas une finalité pour moi. C’était l’objectif de Xavier Marie mon propriétaire, objectif qui a donc été rempli, et pour le moment il ne m’a pas parlé des prochains (rires) ».

 
Reste donc à attendre l’issue de cette journée pour savoir si les nombreux supporters de Jessica Michel pourront une fois de plus l’encourager à Greenwich Park.

 
A Greenwich Park, Londres, Elodie Muller