« UNE BELLE ENTREE EN MATIERE », CARL HESTER



Avec une moyenne de 77,720% dans le Grand Prix, l’Anglais Carl Hester prend un bon départ dans cette compétition. Pas aussi bon que ce que le cavalier attendait, mais tout de même très encourageant pour l’avenir olympique du cavalier et de sa nation.



GRANDPRIX-REPLAY.COM : Quel regard portez-vous sur votre Grand Prix ? CARL HESTER : C’est ma deuxième compétition internationale cette année, donc il est évident que ce résultat me comble ! Je sais que ce n’est pas la meilleure note de ma carrière, mais le niveau est plus élevé, les juges sont plus sévères et je faisais, en plus, partie du premier groupe. J’ai une faute assez évidente sur le galop allongé, qui me coûte cher et qui me fait descendre en dessous des 78%, qui était mon objectif avant de commencer la compétition. Mais 77%, c’est super quoi qu’il en soit. L’essentiel est que le cheval se sentait très bien : il est l’un des chevaux les plus jeunes de la compétition, et malgré tout, il réagit très bien au bruit, à l’ambiance. Tout ceci mis bout à bout, je considère que nous faisons une belle entrée dans la compétition.


GPR. : Pourquoi être parti en numéro 1 de l’équipe ? C.H. : Il a fallu, en concertation avec Laura (Bechtolsheimer, ndlr) et Charlotte (Dujardin, ndlr), décider de qui partirait en premier : c’est sur moi que c’est tombé. Cela se jouait entre Charlotte et moi, et au vu des derniers résultats, extraordinaires de Charlotte, il fallait qu’elle parte en dernier, au cas où nous aurions besoin, à la fin du deuxième jour, de notes remarquables comme elle en a obtenues dernièrement, supérieures à 85%. Nous le savons tous, elle est très solide mentalement, ne se laisse pas plomber par la pression : elle était tout désignée ! Egalement, il fallait absolument qu’il y ait un certain laps de temps entre mon passage et celui de Charlotte (Carl Hester est le coach de Charlotte Dujardin, ndlr). 

 
GPR. : Quelle ambiance règne dans cette arène, lorsqu’on se trouve au milieu, surtout lorsqu’on est anglais, soutenu donc par une grande partie du public ? C.H. : Dieu merci, le public est assez loin de nous ! (rires) Parce que le public est très vivant ! Heureusement, mon cheval réagit bien et n’a pas l’air d’être trop sensible à la pression du public. Mais nous sommes tous logés à la même enseigne, quelle que soit la discipline, et nos chevaux connaissent leur métier. Donc je ne me plaindrai pas.

 
GPR. : Ce nouveau format peut-il avantager la Grande-Bretagne ? C.H. : Peut-être, oui. Mistral Hojris et Valegro sont deux chevaux assez sensibles. Donc très souvent, il faut attendre le deuxième test, ce qu’on n’a jamais vu jusqu’à présent pour la compétition par équipe, pour que ces chevaux se révèlent vraiment. C’est particulièrement le cas de nos deux chevaux. Je peux vous assurer que sur le Spécial, ils vont encore améliorer leur score.

 
GPR. : Si peu de concours internationaux, c’est faible, non, comme préparation ? C.H. : Uthopia a fait la monte en début d’année, puis a enchaîné sur un concours national, avant le premier international, sur lequel nous ne brillons pas tellement. J’ai donc croisé les doigts pour que le sélectionneur fasse confiance à mon ressenti : je ne voulais en effet pas faire voyager le cheval, pas le fatiguer, aussi bien physiquement que mentalement. Je le voulais frais. Il est donc très en forme : ces derniers mois, il a suivi un programme de mise en forme très pointu, du fait que je savais qu’il ne sortirait pas. Il suivait notamment quatre fois par semaine un entrainement aquatique ; je ne l’avais jamais fait auparavant. Il a ainsi perdu 60 kg en trois semaines. Je crois qu’il semble physiquement bien plus en forme que l’année dernière, à cette même période. Les scores sont peut-être un peu plus faibles que ce que j’attendais, mais je suis satisfait.

 
A Greenwich Park, Londres, D.Ko. et E.M.