Sébastien Duperdu et Passe Partout, un couple à suivre



Il s’est fait remarquer sur le CDI W de Lipica il y a quelques jours… Sébastien Duperdu, vingt-six ans, est performant en Grand Prix avec Passe Partout, son KWPN (par Gribaldi) de quatorze ans. Comment ce jeune cavalier a-t-il accédé à l’élite du dressage français ?

 
En parallèle des concours auxquels il participe avec Passe Partout, Sébastien Duperdu, installé dans les Yvelines, travaille quotidiennement la quinzaine de chevaux qui lui sont confiés. « En dehors de Passe Partout, Sébastien a trois autres chevaux  qui préparent la relève», confie Mathieu Gautier, son proche collaborateur. S’ils sont tous les trois prometteurs, Sébastien les travaille uniquement à la maison. « Pour qu’ils aient encore une certaine fraîcheur. Ils sortiront sur les carrés de dressage à partir de huit ans». Méthode originale et efficace que celle adoptée par le jeune dresseur.

 
Pour se former, le cavalier a poursuivi les circuits Juniors jusqu’à ce que son cheval de formation prenne sa retraite. Sébastien Duperdu avait alors dix-sept ans, et Passe Partout six ans. Le jeune couple s’est principalement entraîné à la maison et a participé aux circuits amateurs de catégorie C puis B. Le cheval se comportant bien sur ce niveau d’épreuves, le couple s’est aventuré sur des Saint Georges. « Et en 2008, c’est son premier Grand Prix au Mans», raconte Mathieu Gautier. « Jusqu’à présent, le cheval était encore vert sur les Grands Prix, mais lors des deux derniers concours à l’étranger, il était davantage expressif et s’est vraiment donné. Il a enfin passé sa crise d’adolescence », s’amuse-t-il.

 
A Lipica, le couple obtient 70% à RLM et 67% au Grand Prix Coupe du monde. Sur ces bons résultats, Sébastien Duperdu intègre le groupe de qualification dans les listes de dressage. « Cette reconnaissance est très appréciée par Sébastien, d’autant plus que c’est Alain de Franqueville, le sélectionneur de l’équipe de France de dressage, qui lui a annoncé la nouvelle en direct. Cette intégration dans l’élite est une vraie récompense, le cheval a franchi un cap, cet hiver. Mais Sébastien garde la tête froide : ses objectifs et sa manière de travailler restent les mêmes ». En continuant à travailler dans ce sens, le cavalier, est avide de progrès. «Même si ce n’est vraiment pas sa préoccupation première, pourquoi pas toucher du doigt les Jeux de Londres ? », lance Mathieu Gautier.

 
 
Louise Vandamme