“Sur le papier, notre équipe pour Barcelone est très forte”, Thierry Pomel

Le quintette du sélectionneur français Thierry Pomel pour la finale des Coupes des nations Longines de Barcelone a été officialisé hier. Comme aux championnats d’Europe Longines de Rotterdam, Pénélope Leprevost et Nicolas Delmotte seront de la partie avec Vancouver de Lanlore et Urvoso du Roch, tandis que Kevin Staut troquera Calevo 2 pour Urhelia Lutterbach. Simon Delestre présentera quant à lui Hermès Ryan des Hayettes, de retour en équipe de France après plus d’un an sans porter le tapis bleu-blanc-rouge. Enfin, Mathieu Billot et le surpuissant Quel Filou 13 seront aussi du voyage. Pour GRANDPRIX-Replay.com, Thierry Pomel a décrypté cette sélection et expliqué l’absence de certains piliers de l’équipe, à l’instar d’Alexis Deroubaix et Timon d’Aure.  



La sélection française pour la finale des Coupes des nations Longines, programmée début octobre à Barcelone, est tombée hier (la sélection complète ici). Comment avez-vous choisi ces cinq couples?
Concernant Pénélope et Nicolas, c’était une évidence après leurs bons championnats d’Europe. En ce qui concerne Simon Delestre et Ryan, je dois dire que le cheval va vraiment très bien en ce moment. Cela va nous donner l’occasion de le revoir en équipe de France. Ma première volonté était d’avoir une équipe forte à Barcelone. L’état de forme de Ryan étant excellent, cela vaut la peine de retenir ce couple dans l’équipe, car il peut être d’un très grand soutien. Le cheval de Mathieu Billot va très bien aussi et n’a rien raté depuis quelque temps. Il a complètement sa place, d’autant que ce couple a déjà couru cette finale l’an dernier. Quel Filou a eu un début de saison progressif, je souhaitais le relancer sans lui imposer d’épreuves trop importantes trop rapidement. Pour lui, c’est intéressant de conclure la saison dans une telle compétition. Concernant Kevin Staut, sa jument Urhelia a bien sauté à Calgary et elle représente une recrue intéressante. J’ai envie de voir comment elle se comporte sur deux manches à Barcelone, et bien entendu de compter sur l’expérience de Kevin. 
 
Urhelia ayant été confiée à Kevin Staut dans un objectif de commercialisation, ne craignez-vous pas de la voir quitter prochainement l’Hexagone?
Pas mal de chevaux sont sur le marché, il ne faut pas se voiler la face. J’ai eu l’occasion de parler avec sa propriétaire Marie-Caroline Besins à Calgary. En cas d’offre très importante, elle réfléchira à la céder ou non. On ne peut pas empêcher les gens de vendre leurs chevaux - c’est important pour le fonctionnement d’une écurie - et je ne peux pas m’interposer.  


“Je considère cette finale comme un championnat”

Meilleur couple français à Rotterdam, Alexis Deroubaix et Timon d'Aure ne seront pas à Barcelone.

Meilleur couple français à Rotterdam, Alexis Deroubaix et Timon d'Aure ne seront pas à Barcelone.

© Scoopdyga

Treizième en individuel et meilleur couple français des championnats d’Europe Longines de Rotterdam, Alexis Deroubaix et Timon d’Aure ne seront pas non plus à Barcelone. Pourquoi? 
Il y a eu des contacts pris pour Timon avec son propriétaire André Chenu, ce qui fait qu’il ne sera pas disponible pour Barcelone. Une vente est une éventualité, et ce n’est pas une surprise car il y avait déjà eu des contacts en ce sens l’an dernier après les Jeux équestres mondiaux de Tryon (que le couple avait conclu au neuvième rang, ndlr)
 
Réserviste aux championnats d’Europe, Roger-Yves Bost explique qu’il ne souhaite se rendre à Barcelone afin de se concentrer sur la saison indoor. C’est exact?
Absolument, c’est son choix. Comme il a rempli son rôle de remplaçant à la perfection à Rotterdam, il est donc le premier que j’ai appelé pour Barcelone, mais il a décliné. 
 
Quid d’Olivier Robert, lui aussi absent de cette sélection? 
J’ai appelé Olivier afin de lui expliquer ma position avant que la sélection ne soit officielle. Son cheval Tempo de Paban a réalisé une très belle Coupe des nations à Sopot (mi-juin, l’alezan y a réussi un double sans-faute, ndlr), mais ses résultats ont été un peu en dents de scie ces derniers temps. Aujourd’hui, ce couple est sixième sur ma liste, ce qui signifie que s’il y a un problème avec l’un des cinq sélectionnés, tous deux intégreront l’équipe. Olivier est prévenu, et je dois encore voir son cheval sauter à Saint-Tropez. 
 
Sans la pression de la qualification olympique pour Tokyo, décrochée aux Européens, comment abordez-vous cette finale? 
Je l’aborde comme une compétition de très grande envergure. Sur le papier, l’équipe constituée est très forte et je peux compter sur des cavaliers d’expérience qui ont montré de belles choses. J’ai envie que nous figurions très bien à Barcelone. Bien que nous n’ayons plus la pression de la qualification olympique, je considère cette finale comme un championnat. Cela va nous permettre de nous projeter vers 2020 et les Jeux olympiques de Tokyo, qui vont arriver très vite.