Le Paris Eiffel Jumping sacre deux gagnants
Ils semblent bien loin, les deux premiers jours de compétition avec plus de quinze sans-faute en première manche. Mais finalement, ce Grand Prix a tout de même trouvé son gagnant, ou plutôt ses gagnants puisque Karim Elzhogby et Ben Maher ont dû se partager la victoire, après deux barrages ex-aequo sur leurs fabuleuses juments, Amelia et Cella. Sur la toute bonne Heidi du Ruisseau Z, Edwina Tops-Alexander a quant à elle pris la troisième place.
Comme vendredi, dans cette fabuleuse épreuve que s’est offerte Patrice Delaveau sur Orient Express*HDC, c’est Emma Augier de Moussac qui s’est élancée la première. Mais la jeune Tchèque a finalement été éliminée avec Kanonja, après deux refus dans la deuxième combinaison. Une combinaison aux distances un peu traitres, dans laquelle Cornado II, le très bon frère de Cornado NRW, faute sous la selle de Christian Ahlmann, avant d’inscrire une seconde faute en fin de parcours. Sur Royalty des Isles, Lauren Hough préfère se retirer après avoir essuyé un refus dans le terrible troisième double, grosse difficulté de ce parcours. Henrik von Eckermann, le premier, passe cette difficile ligne composée d’une spa et d’un double de verticaux sans encombre, malgré un parcours à quinze points sur Gotha FRH. Après un bon début de concours, John Whitaker préfère arrêter Ornellaia après deux fautes, tout comme Scott Brash, qui sent son tout beau Hello Forever un peu inquiet. Sans doute un peu fatigué, Toscan de Sainte Hermelle touche deux barres au début du tour, avant que Constant van Paesschen, lui aussi, ne préfère abandonner.
Marcus Ehning et Patrice Delaveau en démonstration
En selle sur Quiet Easy, Bertram Allen se fait piéger à l’entrée du premier double avant de fauter à l’entrée du second. Une faute sur le dernier obstacle le met définitivement hors-course. Pilar Lucrecia Cordon et Quarto Mail, l’ancienne monture d’Edward Levy, fautent sur le numéro un, avant de dérouler un parcours parfait puis de faire, elle aussi, tomber la dernière palanque. Tout se passe beaucoup moins bien pour Katherine Dinan et son difficile Stakkado, éliminés sur le deuxième double. Si tout commence très bien pour Rolf-Göran Bengtsson, ses espoirs s’écroulent après deux fautes dans le troisième double puis une sur la palanque, sur Unita Ask.Avec sa jeune Cristy, neuf ans, qui courrait son premier Grand Prix CSI 5*, Marcus Ehning fait finalement bouger les lignes en fautant seulement sur l’entrée du troisième double, après avoir choisi de caser quatre foulées. Malgré un point de temps dépassé, il prend tout de même la tête de la compétition. Alors qu’il passe la grande difficulté du parcours sans la moindre encombre, Maikel van der Vleuten écope d’une faute sur un oxer en début de tour puis sur l’avant-dernier, qui le privent, avec Kisby, de figurer parmi les meilleurs.
Heidi du Ruisseau confirme
C’est finalement Edwina Tops-Alexander, sur son incroyable Heidi du Ruisseau Z, qui signe le premier sans-faute de ce Grand Prix, après que vingt-cinq couples se soient cassé les dents. Même Ludger Beerbaum se fait avoir dans les distances et son jeune Colestus ne peut sortir de la deuxième combinaison. Devant les difficultés de son très bon gris, le Kaiser préfère rentrer directement à l’écurie, tout comme Ali Bin Khalid al-Thani, après un refus à l’entrée de la combinaison numéro dix. Margie Engle-Goldstein se met en bonne position, après avoir écopé de seulement quatre points sur Royce. Sur Amelia, Karim Elzhogby offre le barrage après un tour époustouflant. Ben Maher, lui, ne se fait pas avoir et rejoint les deux barragistes avec la bonne Cella, de retour au top. Dernier partant, Bassem Hassan Mohammed monte un tour magnifique avec Eurocommerce California mais écope malgré tout d’une faute et d’un point de temps dépassé, qui l’empêchent d’accéder au barrage.Première qualifiée et donc première à prendre le départ de la finale au chronomètre, Edwina Tops-Alexander joue le tout pour le tout alors que sa Heidi du Ruisseau Z est plus aérienne que jamais. Son chronomètre de 33’’63 lui donne alors une bonne option pour la victoire. Mais Karim Elzhogby n’est pas décidé à laisser passer sa chance et prend d’incroyables options sur sa bonne Amelia, qui suit le tempo de son pilote et boucle sa finale en 31’’85. Ben Maher se bat alors comme un lion sur Cella, il freine moins, tourne court. Cela ne suffit pas à détrôner l’Egyptien… Mais à l’égaler ! C’est donc une victoire pour deux cavaliers, l’un des meilleurs pilotes du monde, et l’un des meilleurs outsiders du monde. Un difficile Grand Prix qui aura eu du mal à trouver ses finalistes mais dont la victoire aura finalement dû être partagée.
Les résultats ici
Le bilan et la réaction des Français ici
La réaction de Ben Maher ici
La réaction de Karim Elzhogby ici
La réaction d’Edwina Tops-Alexander ici