'J?AIMERAIS VOIR COMMENT SE COMPORTE RYAN EN CHAMPIONNAT', SIMON DELESTRE



Vainqueur samedi de son deuxième Grand Prix CSI 5* en quatre mois, Simon Delestre semble avoir toutes les cartes en main pour dérouler une belle saison. Confiant et fier de ses montures, le Lorrain aspire à de bons résultats. Contacté par GrandPrix-Replay, il livre ses impressions sur son piquet sur lequel il fonde de bons espoirs.

 

GrandPrix-Replay : Comment vous sentez-vous après cette victoire samedi à Anvers ?

Simon Delestre : Je ne pourrais pas aller mieux. Cette victoire est une confirmation de tous les espoirs que nous fondions en Ryan des Hayettes. Même s’il avait déjà montré beaucoup de bonnes choses, c’est toujours extraordinaire de gagner à ce niveau-là. D’autant plus qu’il s’était blessé à Miami (lire ici).

GPR : Justement, comment s’est comporté Ryan pendant les trois parcours ?

S.D. : Dans toutes les grosses épreuves que Ryan a faites, il a toujours été crescendo. Il a toujours monté en puissance en avançant dans ses parcours. Samedi, il a été fantastique dès le premier tour et il n’a pas molli. C’est vraiment rare quand il n’arrive pas à donner le meilleur de lui-même. Chacun de ses parcours du Grand Prix étaient dans la continuité du premier : formidable.

GPR : Quel est le programme pour Ryan des Hayettes ?

S.D. : Ryan ira au CSIO 5* de la Baule, mi-mai. Il devait normalement se rendre à Lummen avec Qlassic Bois Margot, mais nous ne sommes finalement pas sûrs de l’emmener. Je vais prendre ma décision dans les prochains jours. Une fois que La Baule sera passé, il prendra un week-end de repos avant de partir pour Aix-la Chapelle.

GPR : Sur quel cheval misez-vous pour les championnats d’Europe ?

S.D. : Je ne me suis pas encore vraiment décidé. Si Ryan est prêt, ce serait bien qu’il fasse un championnat car j’aimerai voir comment il se comporte sur un championnat complet. Mais j’ai encore un peu de temps pour prendre ma décision. Je vais déjà commencer ma saison sur herbe, même si je sais que ça ne lui pose pas de problème. Je dois voir comment j’avance dans ma saison avec mes chevaux. Avoir deux chevaux à ce niveau va me permettre de faire une bonne saison tout en les laissant souffler.

GPR : Comment évolue Stardust Quinhon, qui était elle aussi à Anvers ?

S.D. : Elle va beaucoup mieux à l’extérieur qu’à l’intérieur. À l’intérieur, elle est encore un peu crispée. Elle a déjà fait de bons résultats, mais elle a été en-dessous de ses capacités cet hiver. Elle a fait le Grand Prix CSI 5* de Doha, où elle a très bien sauté, et puis le CSI 3* de Hardelot où elle a été très tranquille. Ce week-end, elle a fait une barre sur le dernier obstacle de l’épreuve à 1,55m mais elle a bien sauté. Elle va se rendre au CSI 5* de Shanghai. C’est une jument en qui je fonde de bons espoirs, je l’ai depuis qu’elle a quatre ans et je la connais par cœur. Elle n’a plus qu’à prendre de l’expérience.

GPR : Qu’en est-il de Chesall ?

S.D. : Chesall n’a pas pu bénéficier de tout le travail que j’ai fait avec Stardust Quinhon puisque je ne l’ai que depuis quelques mois. Mais c’est un cheval extraordinaire. Lui aussi manque d’expérience mais je pense qu’il sera possible d’aborder les Grands Prix en milieu, voire aux trois quarts de la saison. Il devrait ainsi avoir un bon bagage technique pour la saison prochaine. J’ai tout de suite eu un très bon sentiment par rapport à ce cheval mais il faudra attendre ses premiers Grand Prix pour voir comment il se comporte. Dernièrement il a été plus que bien en concours.

Propos recueillis par Marion Gergely