BERTRAM ALLEN EN DÉMONSTRATION À BORDEAUX



Il fallait un peu de chance mais surtout beaucoup de talent ce soir, pour remporter le Grand Prix Coupe du monde. Ce talent, c’est celui de Bertram Allen, si jeune et qui a pourtant déjà tout d’un grand. Associé à Romanov, qui n’a jamais vraiment éclaté sur les plus grosses épreuves, l’Irlandais n’a pas tremblé, malgré la pression infligée par l’expérimenté Ludger Beerbaum.

Quarante cavaliers étaient au départ de cet avant-dernier Grand Prix du circuit Coupe du monde. Pour certains, déjà qualifiés pour la finale de Las Vegas, il s’agissait d’un simple parcours d’entrainement. Pour d’autres, en revanche, ce soir était la dernière chance d’espérer composter leur ticket pour la capitale du jeu.

Première cavalière à entrer en piste, déjà certaine de faire le voyage jusque l’autre côté de l’Atlantique, Edwina Tops-Alexander a ouvert l’épreuve sur un sans-faute. Associée à Lintea Tequila, l’Australienne sort sans problème des différentes difficultés du parcours imaginé par Uliano Vezzani, dont un triple un peu long et un temps très large, sur un parcours galopant. Peu de temps après, Timothée Anciaume, premier Tricolore à prendre le départ, assure le barrage après un magnifique tour sur Olympique Libellule qui n’a aucune difficulté. Le couple est bientôt imité par Luca Maria Moneta sur Jesus de la Commune puis par Ludger Beerbaum sur un Chaman au mieux de sa forme. Sur Toulago, Pius Schwizer s’est lui aussi bien vu au barrage mais faute sur le dernier oxer.

Pour son troisième Grand Prix Coupe du monde, Singular LS la Silla, mené par Marcus Ehning, fait une nouvelle fois démonstration de son talent et sort à son tour sans encombre de piste, malgré quelques difficultés apparentes et le pilote Allemand qui doit manifestement faire face à quelques délicatesses de son étalon de neuf ans. Pour son premier Grand Prix depuis son retour de  blessure, lors du CSI 5* de Genève, Cornet d’Amour se fait piéger sur le vertical numéro huit, en sortie de spa.

Incroyable Bertram

Le numéro un mondial, Scott Brash, ce soir associé à Hello Guv’nor, impressionnant dans le Grand Prix Coupe du monde de Londres, faute sur tous les éléments du triple avant de renverser l’avant-dernier obstacle puis de toucher la palanque sur le dernier oxer. Pas de problème en revanche pour Carlo, qui se sort du tour aussi facilement qu’à Zurich et qui qualifie du même coup Sergio Alvarez Moya au barrage. Mêmes facilités pour All Star 5, la monture de Denis Lynch, qui passe bien au-dessus des barres. Second joli coup Tricolore de la soirée, Kevin Staut sur Rêveur de Hurtebise*HDC puis Pénélope Leprevost sur Flora de Mariposa décrochent successivement leur ticket pour le barrage. En fin de liste, Bertram Allen puis Maikel van der Vleuten, sur VDL Groep Verdi, viennent porter à onze le nombre de barragistes.

Un barrage où chacun s’est battu comme un lion. De nouveau première à s’élancer, Edwina Tops-Alexander faute sur le dernier oxer et boucle en 38’’45. Juste après, Timothée Anciaume réédite sa très bonne performance sur Olympique Libellule et établit le premier sans-faute en 42’’43. Luca Maria Moneta tente bien de le rattraper, mais sans succès puisque l’Italien rentre avec dix-neuf centièmes de plus et une faute au compteur. Sur le sublime Chaman, Ludger Beerbaum signe un barrage majestueux où il n’hésite pas à retirer des foulées à sa guise et rentre sans aucune pénalité en 37’’72. Immédiatement après, Marcus Ehning, allé à bonne école, tente d’imiter son maître mais même son énorme coup de chance sur le deuxième obstacle, qui tremble très fort mais ne tombe pas, ne suffit pas puisque son chronomètre est en-dessous de celui de Ludger. Après deux fautes, Sergio Alvarez Moya et Carlo se mettent hors course, tout comme Denis Lynch, Kevin Staut et Pénélope Leprevost, qui fautent tous en courant après l’Allemand.

Imperturbable, alors que rien ne semble en mesure de l’atteindre, Bertram Allen prend le départ de sa finale au chronomètre sur Romanov. Sans aucune difficulté, il prend une foulée d’avance sur Ludger Beerbaum et son fils de Baloubet du Rouet, avant d’assurer définitivement son avance dans un virage, retirant encore au passage quelques foulées devant un imposant oxer. La messe était dite et Maikel van der Vleuten, dernier à pouvoir arrêter l’alien Allen, échoue en commettant une faute.

Un nouveau Grand Prix Coupe du monde à accrocher au palmarès de l'Irlandais, qui s'est déjà offert celui de Vérone, en début de circuit.

 

À Bordeaux, Johanna Zilberstein

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