“Quand je repense à Rio, j’en tremble encore !”, Karim Laghouag

Peu après sa victoire dans le Derby indoor de Bordeaux sur Punch de l’Esques, Karim Laghouag s’est confié au sujet de la saison extérieure qui se profile. Il a notamment évoqué les Jeux olympiques de Tokyo ainsi que la préparation pour cette échéance. 



Comment abordez-vous la saison extérieure qui se profile et les Jeux olympiques de Tokyo ? 
Punch est en lice pour les Jeux olympiques de Tokyo. Je vais donc tout faire pour le garder en forme. Il a énormément d’expérience donc il n’a pas besoin de concourir beaucoup. Il fait cinq épreuves par an, ce qui est peu. Il est en excellente forme physique et devrait courir le Grand National à Saumur et Pompadour. Je verrai ensuite avec le staff fédéral pour la suite du programme. 
Je peux également compter sur Triton Fontaine qui est aussi très en forme. Il va lui aussi courir quelques étapes du Grand National et j’aimerais qu’il prenne part à des Coupes des nations, comme peut-être celle du CCIO 4*-S d’Aix-la-Chapelle. Tout dépendra de la façon dont cette saison se déroulera. On a en tout cas hâte d’être à Tokyo et de revivre – je l’espère – ce que nous avons vécu à Rio de Janeiro. J’en tremble encore ! 
Je tiens vraiment à préparer mes deux chevaux pour les Jeux olympiques, que le meilleur gagne ! Le sélectionneur national Thierry Touzaint fera ensuite son choix en m’incluant, je l’espère, car il n’y aura pas beaucoup de places (cette année, les Coupes des nations et Jeux olympiques se courront à trois cavaliers et un remplaçant, contre quatre cavaliers et un réserviste par le passé, ndlr). À ce jour, pas mal de couples favoris sont en avance sur nous, mais l’an passé on m’avait déjà dit que je n’avais pas beaucoup de chances et j’ai fini par être sélectionné pour les championnats d’Europe de Luhmühlen (avec Punch de l’Esques, ndlr) comme ouvreur de l’équipe. Tout est possible, je ne lâche jamais l’affaire et si on a besoin de moi je sors du chapeau. 
 
Comment avez-vous préparé ces échéances cet hiver ? 
Par chance, l’hiver n’a pas été très rude. Nous avons donc vraiment pu garder les chevaux en forme et entrainés en les travaillant à l’extérieur. Ils étaient donc vraiment prêts pour le stage de l’équipe de France qui s’est excellemment déroulé en dressage avec Serge Cornut et en saut d’obstacles avec Thierry Pomel. Je vais donc prendre part à un deuxième stage avec quelques-uns de mes coéquipiers. Nous ferons un peu de cross afin de les remettre en route sur le parcours de Verrie. 
J’ai aussi l’intention de travailler avec différents acteurs du monde du dressage, à savoir une cavalière, un entraineur et un juge afin de bénéficier de quelques conseils. Cela va me permettre de sortir de ma zone de confort et d’apprendre de nouvelles choses, tout en conservant mes autres entraineurs. L’idée n’est pas de tout chambouler mais d’améliorer de petites choses et gagner en confiance sur le dressage.