Gemma Tattersall et Christopher Burton sacrés à Lignières, où Gireg Le Coz s’offre un joli chèque

Le CCI 4*-S de Lignières-en-Berry, dernière étape de l’Event Rider Masters, s’est achevée cet après-midi sur la victoire de Gemma Tattersall. En selle sur Jalapeno, la Britannique a devancé sa compatriote Sarah Cohen, troisième sur Treason, et l’Allemand Michael Jung, deuxième sur Star Connection FRH. Arnaud Boiteau, meilleur Français, a fini quatrième avec Quoriano*ENE-HN. Cinquième avec Aisprit de la Loge, Gireg Le Coz a terminé deuxième au classement général de la série, qui a été remportée par l’Australien Christopher Burton.



À Lignières-en-Berry, il y a eu du beau et même du grand sport ce week-end. Parfaitement organisé, ce premier grand rendez-vous automnal français des complétistes a bénéficié de la présence de la plupart des meilleurs cavaliers du monde, même si tous n’ont pas participé à la section du CCI 4*-S support de l’étape finale de l’Event Rider Masters, courue par dix-huit couples. Ainsi, le CCI 3*-L a accouché d’un magnifique podium, le Néo-Zélandais Tim Price s’étant imposé sur Wesko (20,7 points) devant la Toulousaine Gwendolen Fer sur Romantic Love (24,9) et l’Australien Christopher Burton sur Jefferson 18. Cela fait deux couples gagnants de CCI 5*-L et un cheval hyper prometteur de huit ans! Pas mal non plus, le palmarès de la seconde section du CCI 4*-S, avec un podium 100% français et des couples de très grand talent: Victor Levecque et Phunambule des Auges (28,7), Gwendolen Fer    et Traumprinz (29,6) ainsi que Jean-Lou Bigot et Utrillo du Halage (32,4).
 
Mais le temps fort du week-end était bel et bien cette sixième et dernière étape de la série 2019 de l’ERM. Et cette épreuve a tenu ses promesses. C’est le moins que l’on puisse dire. Hier, quinze concurrents avaient obtenu des notes moyennes supérieures à 70% au dressage, test qui avait comme souvent souri à Michael Jung, engagé avec Star Connection FRH. Ce matin, tous ont été mis à rude épreuve par un parcours de saut d’obstacles massif et particulièrement technique, sans compter un temps imparti très serré. L’exercice s’est avéré si complexe qu’aucune paire ne s’en est sortie sans pénalité. Auteur du meilleur parcours avec Aisprit de la Loge, qui n’a concédé que trois secondes au chrono, soit 1,2 point, Gireg Le Coz, seul Français en course pour la victoire finale de la série, est alors remonté de la treizième à la cinquième place. Malgré six secondes de temps, Arnaud Boiteau est également remonté du quatorzième au huitième rang sur Quoriano*ENE-HN. Et au sommet, Michael Jung, dans le temps mais fautif sur le huitième obstacle (25,7), a cédé la tête à la Britannique Gemma Tattersall (24,3), deuxième du dressage avec Jalapeno, tandis que sa compatriote Sarah Cohen a conservé sa troisième place avec Treason malgré 6 points (29).
 
Sélectif, intéressant, bien dessiné et agrémenté de beaux obstacles, dont certains étrennés cette année, le cross conçu par Pierre Le Goupil n’a finalement pas bouleversé le podium puisque ces trois couples ont signé trois des cinq parcours parfaits de l’après-midi. Le quatrième a été l’œuvre d’Arnaud Boiteau avec un impeccable Quoriano. Grâce à cette performance, le couple a fini quatrième (32,2). Pour Gireg Le Coz, qui a monté un Aisprit quelque peu échauffé, il n’y a eu que quatre secondes qui lui ont coûté la quatrième place mais permis de garder la cinquième (33,3). Il a même devancé Christopher Burton, juché sur Quality Purdey (34,8). Il aurait toutefois fallu plus d’écart pour que le jeune Breton ne coiffe l’Australien au poteau pour ce qui est du classement général du circuit, mais il s’est évidemment réjoui du chèque de 15.000 livres Sterling (soit environ 16.842 euros) que lui a valu sa deuxième place. Une très belle conclusion pour Gireg, qui a pris des points dans les quatre étapes qu’il a courues avec Aisprit. Le couple pourrait courir un CCI 4*-L mi-novembre à Pratoni del Vivaro, afin de se qualifier pour les Jeux olympiques.
 
Pour les deux autres Français en lice, ce cross s’est avéré plus difficile. Ainsi, Maxime Livio a subi un refus d’Api du Libaire sur l’entrée de la combinaison 17, puis a concédé pas moins de 30 points de temps. Thomas Carlile, lui, a essuyé un refus d’Atos Barbotière sur l’entrée de la combinaison 10 auquel 8 point de temps se sont ajoutés. Ces deux couples connaîtront forcément des jours meilleurs.
 
Les résultats de l’étape finale de l’ERM
Les autres résultats