'CE SONT MES CHEVAUX QUI ME DIRONT CE QUE JE PEUX COURIR ', DONATIEN SCHAULY



Auteur d’une bonne saison 2014, Donatien Schauly pourrait bien revenir très fort en 2015, grâce notamment au retour d’Ocarina du Chanois*Mili, qu’il tentera de qualifier pour les Jeux olympiques. Motivé par l’esprit de compétiteur, cadré par l’expérience, l’adjudant a exposé ses plans pour la saison à venir à GrandPrix-Replay.

 

GrandPrix-Replay : Quand allez-vous reprendre la saison ?

Donatien Schauly : Je redémarre mes chevaux lors du concours organisé par le Centre sportif d’équitation militaire (CSEM) à Fontainebleau, d’un niveau un peu inférieur, mais qui me permettra de bien remettre les chevaux en route. Je me rendrai ensuite au CIC 2* de Fontainebleau, lors du Crazy Ride. Je n’irai donc pas à Tartas pour le Grand National. Par rapport aux autres années, je suis un petit peu moins prêt. Le but pour moi n’était pas d’être prêt dès le début de la saison, mais d’avoir des chevaux très en forme et de les faire évoluer sur la première partie de la saison.

GPR. : Quels sont vos objectifs pour la saison ?

D.N. : Mon gros objectif va être de requalifier Ocarina du Chanois*Mili pour les Jeux Olympiques de Rio. Comme il a été longtemps arrêté, il faut qu’il recourt un CCI 3*, que j’ai programmé en fin de saison. C’est un cheval que je connais très bien, qui appartient au CSEM, et qui a été très performant l’année des Jeux olympiques de Londres. Je veux vraiment bien le préparer, gentiment, et l’amener progressivement. C’est pour cette raison qu’on a bien pris le temps avant un retour en compétition. Pour les autres chevaux, je n’ai pas clairement prévu un schéma de concours. J’ai un programme de début pour amorcer la saison, mais ce sont les chevaux qui me diront ce que je peux courir. J’ai remis en route Cadiz dans le but de courir les épreuves du Grand National et de le mettre sur plus gros en fin de saison, avec un CCI 4* ou une très belle épreuve. Mais je n’ai rien de prédéfini car les saisons sont très longues. Je ne vais pas faire comme l’année dernière où tout était programmé et où je préparais énormément mes chevaux pour telle et telle échéance. Au final, ils étaient peut-être un peu au-dessus du seuil de ce qu’ils étaient capables de faire.

GPR. : Pouvez-vous me parler de vos autres chevaux ? Pivoine des Touches et Séculaire*Mili ?

D.N. : Ce sont deux chevaux que l’on ne verra pas trop cette saison. Pivoine a été blessée l’année dernière avant Badminton, et maintenant, par expérience, je préfère arrêter assez longtemps les chevaux qui ont des petites blessures tendineuses, pour être sûrs qu’ils se reposent bien. Elle est donc toujours sous suivi médical. C’est une très bonne jument de cross, mais il faut qu’elle récupère sa pleine forme physique pour être à 100%. Elle refera peut-être un peu de CSO en fin de saison, puis éventuellement un peu de complet selon l’avis du vétérinaire. Je veux qu’elle soit solide pour encaisser plusieurs épreuves l’année prochaine. Quant à Séculaire, il a arrêté la compétition. C’est un cheval qui s’est toujours beaucoup donné, sans être un grand cheval. En fin d’année, je le sentais moins en forme, je lui ai donc laissé cinq mois en fin de saison. Mais finalement, même s’il allait bien cet hiver, je n’étais pas sûr de pouvoir reprendre le très haut niveau de la même manière que ce que j’avais pu faire avec lui. J’ai donc préféré arrêter pendant que le cheval allait bien physiquement et rester sur de bonnes sensations. Il est parti chez mon ancien soigneur, qui est aussi militaire, et va continuer à concourir mais à plus petit niveau.

GPR. : Avez-vous rentré de nouveaux chevaux ?


D.N. : J’ai quelques nouveaux chevaux, oui. Il y a déjà Sprinter du Dorset*Mili, un cheval qui a fait le Lion d’Angers à sept ans et qui va reprendre la compétition cette année. J’ai aussi un cinq ans, Altheo d’Herbiers*Mili, qui va débuter la compétition. Je l’avais déjà l’année dernière, mais comme j’avais beaucoup de chevaux je ne l’ai pas trop sorti. J’ai également un quatre ans, et deux autres chevaux que je vais tourner dans les cycles classiques. Et j’ai toujours Quinoa Polka*Mili, qui va, je pense, débuter au CIC 2* de Fontainebleau en mars et qui ensuite prendra le relais sur les étapes du Grand National.

Propos recueillis par Margaux Rivière