MAXIME LIVIO LIVRE SES VÉRITÉS ET CLAME PLUS QUE JAMAIS SON INNOCENCE



Dans un long entretien publié ce midi par FranceComplet.fr, site dont le directeur de la publication, président de Synergence, n’est autre que Didier Livio, son père, Maxime Livio est sorti de sa réserve. Il en a dit plus sur les conclusions qu’il a déposées au tribunal de la FEI afin de prouver son innocence à la suite du contrôle positif à l’acépromazine de Qalao des Mers, son cheval, lors des Jeux équestres mondiaux, qu’il avait conclus à la cinquième place. En voici quelques morceaux choisis. Les éléments sont désormais entre les mains des juges de la FEI, qui pourraient s’exprimer dès le mois de janvier.

LES CONCLUSIONS DU DOCTEUR DE LULIIS

'Le Docteur De Iuliis, un vétérinaire Italien, l’un des meilleurs spécialistes mondiaux du contrôle antidopage, qui était présent à l’ouverture de l’échantillon B, a remis un rapport d’expertise basé sur la concentration d’acépromazine présente dans l’échantillon d’urine B de Qalao, et sur les temps de détection officiels de l’acépromazine pour une dose de 0,15 mg/Kg (la posologie habituelle de cette molécule chez le cheval, ndlr), et ses conclusions sont très intéressantes et très importantes. Il démontre que le produit a été administré à Qalao entre 23h et 5h du matin, dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 août avant la première journée des championnats du monde de concours complet. Il démontre aussi très clairement que Qalao était totalement intègre de toutes ses capacités physiques et psychiques à l’heure où il est rentré sur le carré de dressage le vendredi 29 août à 10h45. C’est évidemment essentiel pour moi car cela me disculpe totalement sportivement et moralement. […]

La dose d’Acépromazine dans l’urine prélevée vers 12h le vendredi 29 août après ma reprise de dressage est une donnée objectivable calculée à partir des données issues du laboratoire de contrôle antidopage LCP qui est intervenu pour le compte de la FEI sur l’urine et le sang de Qalao. Ensuite, les spécialistes du contrôle antidopage disposent des tables de la Fédération internationale des autorités hippiques, qui donnent la pharmacocinétique de chaque molécule dopante ou soumise à autorisation (c’est le cas de l’acépromazine qui n’est pas considérée comme dopante, ndlr) avec des variations possibles en fonction des différents métabolismes des chevaux. Il est donc facile d’estimer à partir de la concentration du produit dans les urines et/ou dans le sang, et de la pharmacocinétique des molécules, la plage horaire d’administration du produit. Le dernier point essentiel à considérer, c’est que le produit a une durée d’activité de quatre à six heures maximum, or Qalao est entré sur le carré de dressage trente heures après la fin d’activité du produit. Il était donc totalement intègre physiquement et psychiquement… Et donc les résultats obtenus aux JEM sur les trois épreuves, représentent bien une performance indiscutable !'

QUI EN VOUDRAIT À MAXIME LIVIO ?

L’heure présumée d’administration du produit 'est une donnée très importante car les écuries étaient interdites à toute personne, y compris aux cavaliers et aux grooms entre 23h et 6h du matin. La procédure était ainsi faite que nous pouvions éventuellement demander à y entrer en cas d’urgence en appelant le steward de nuit, en signant un registre de nuit à l’entrée des écuries, et en étant accompagné par le steward de nuit jusqu’au box et en signant le registre de nuit à la sortie des écuries. Bien sûr, ni Mathilde (Montginoux, la compagne de Maxime, ndlr), ni moi ni quiconque de mon entourage n’a demandé à entrer dans les écuries cette nuit-là, ni aucune autre nuit d’ailleurs. Les registres de nuit en attestent. Je ne sais pas comment la personne qui a administré le produit à Qalao a fait. Il n’y a que trois façons de faire : quelqu’un qui est rentré en signant le registre et en trompant la vigilance du steward de nuit, en soudoyant un vigile, ou en entrant par effraction des grilles de l’écurie.

Maxime Livio aurait reçu des lettres anonymes. 'Ce qui est totalement inédit dans ce genre d’affaires, et qui atteste d’un acte de malveillance ou à tout le moins d’un curieux climat. Nous avons reçu trois lettres anonymes, dont deux indiquent assez clairement une direction permettant d’imaginer qui a fait cela. Contrairement à ce qui était dit au début de l’affaire, j’ai la conviction que cette malveillance ne visait pas Thierry (Touzaint, ndlr) et que c’était bien destiné à me nuire, ainsi qu’à mon père. Les lettres anonymes sont jointes à notre dossier à la FEI.'

SOUTIEN DE LA FFE

Maxime salue la présence à ses côtés de la FFE: 'Thierry (Touzaint) d’abord, dès le premier week-end à Corné où il est venu me manifester son soutien, et la Fédération institutionnellement sans aucune équivoque. Serge Lecomte (président de la FFE, ndlr) a été très clair dès les premiers jours, et aujourd’hui, c’est en pleine coopération et en pleine confiance avec la Fédération que nous agissons. Emmanuel Feltesse (vice-président de la FFE, ndlr) a eu une attitude exceptionnelle avec moi depuis le début et je l’en remercie beaucoup, ainsi que Sophie (Dubourg, DTN, ndlr) et Michel (Asseray, DTN adjoint, ndlr).'

Sébastien Roullier (avec extraits de l’entretien publié par France Complet)

 

En savoir plus

L’entretien accordé par Maxime Livio à France Complet est à lire ici