'SUR LE CROSS, QUICKNESS S'EST PROMENÉ', MATHIEU LEMOINE



Le week-end dernier, le Master Pro de Pompadour a vu [Nicolas Touzaint] s’imposer dans la Pro Élite Grand Prix et reconquérir ainsi un titre de champion de France qu’il n’avait plus remporté depuis 2009. [Mathieu Lemoine], jeune cavalier d’à peine trente ans, a créé la surprise durant l’événement, en devenant vice-champion de France avec l’Anglo-Arabe [Quickness]. Il présentait également le Selle-Français [Quezac du Gesnois], avec lequel il termine à la vingt-et-unième place. Il revient sur cette compétition et parle de ses deux montures.


GrandPrix-Replay.com : Vous devez être satisfait de votre compétition… Tout s’est-il déroulé comme vous l’espériez?
Mathieu Lemoine :
Même mieux que ce que j’espérais ! Je suis très satisfait du comportement de Quickness. Il s’est très bien comporté pendant tout le concours. Je suis super content. Il a fait une reprise de dressage très propre, sans grosse faute technique. Tout le monde était agréablement surpris. Sur le cross, il s’est promené ! Il aurait même pu être maxi. Nous arrivons avec deux ou trois secondes de retard parce que j’ai levé le pied à un moment dans le parcours. Mais il était encore en pleine forme ! Le lendemain, il a fait une vraie démonstration sur l’hippique. Ce n’était pas le fruit du hasard. Il a fait un joli tour, bien maîtrisé, je suis très content de ce qu’il a fait.


GPR. : Vous montez Quickness depuis avril 2011. Il avait alors sept ans. Comment a-t-il évolué?
M.L. :
Cela fait deux ans en effet, je l’ai récupéré juste après le Master Pro 2011. Il a très bien évolué et a enchaîné les bons classements. Quickness a gagné en une et en deux étoiles, et est arrivé sixième au trois étoiles de Breda l’an dernier, à huit ans seulement. Il évolue bien, même s’il reste un peu délicat sur les combinaisons et sur les bidets. Il est encore fragile sur ce type d’obstacles. Je ne peux pas considérer cela comme acquis, mais il a déjà énormément progressé.


GPR. : Quels sont aujourd’hui ses points forts? Et ses faiblesses?
M.L. :
Son point fort est le cross, sans aucun doute : il est extrêmement rapide et très maniable. Je n’ai pas beaucoup besoin de le reprendre avant les obstacles et ça me fait gagner un temps fou. Aujourd’hui, il perd moins de terrain en dressage et sur le concours hippique, par rapport à ses concurrents. Son point faible est son tempérament inquiet sur l’hippique, notamment sur les combinaisons et les bidets. Mais il progresse. Cela fait longtemps qu’il ne m’a pas fait de mauvaises blagues là-dessus.


GPR. : Comment la compétition s’est-elle déroulée avec Quezac du Gesnois?
M.L. :
Il a réalisé une reprise de dressage moyenne. C’est une reprise qui se déroule beaucoup au galop et c’est l’allure dans laquelle Quezac est le moins à l’aise. Il en a payé le prix fort, et quelques autres fautes au trot ont encore abaissé la note. Sur le cross, il est sans-faute, mais avec beaucoup de temps dépassé. Il fait tomber une barre en sortie de triple sur l’hippique, car nous sommes arrivés un peu trop près du dernier obstacle. Mais il s’est aussi très bien comporté pendant le concours.


GPR. : On vous a confié un joli piquet de chevaux! Comment gérez-vous les entraînements et les concours?
M.L. :
J’ai une bonne équipe derrière, à la maison ! Leur travail porte ses fruits, puisque quand je les monte en concours, les chevaux sont prêts.


GPR. : Quelle place Quickness occupe-t-il dans ce piquet? Espérez-vous parvenir au niveau 3* bientôt?
M.L. :
À l’heure actuelle, Quickness et Quezac sont mes chevaux de tête. Quickness se détache un peu plus de Quezac maintenant. Il prend le premier rôle par la force des choses. Si tout va bien, s’il a bien récupéré, j’envisagerai de le sortir au CCI 3* de Saumur, du 23 au 26 mai, mais il lui manque une participation en trois étoiles pour concourir sur les grosses échéances.


GPR. : Quelles sont vos prochaines échéances?
M.L. :
Saumur avec Quickness, le CIC 3* de Sandillon avec Quezac. J’ai aussi beaucoup de chevaux de niveau intermédiaire (une ou deux étoiles), ainsi qu’un cheval de sept ans, Safran du Pin. Il est arrivé troisième à Pompadour dans le trophée des chevaux de sept ans. Alors, pourquoi ne pas envisager avec lui le Lion-d’Angers ?


Propos recueillis par Léa Dall'Aglio