CCI 2* Compiègne : ils commentent le cross



A la quasi unanimité, les participants de cette vingtième édition du CCI 2* de Compiègne ont relevé un cross 2011 difficile. Les modifications du classement qu’il a entraîné en témoignent parfaitement. Il était composé de combinaisons difficiles avec des gros obstacles massifs entre. Les fautes furent les plus nombreuses aux obstacles 4, 7 et 8 et 15.


Pourtant, encore en tête, à 0,3 pts d’écart, après ce parcours de plus de huit minutes, [Karin Donckers] fait la même analyse : « Quel parcours difficile et technique. J’ai deux bons chevaux mais ce fut très technique et massif pour leur rentrée. Il fallait monter tout le tour et ne jamais baissé de pied et de vigilance. »

 
Meilleur Français après ce tour, [Eric Vigeanel] a apprécié la qualité de sa jument, Rêve d’Ete de Mirland : « A pied, j’avais déjà trouvé le parcours dur. Je viens à Compiègne depuis plus de quinze ans et je crois bien que c’était le cross le plus gros et le plus technique que j’ai couru ici. Il était bien construit et clair pour les chevaux, mais il fallait soigner tous les abords notamment dans les combinaisons, ce qui ralentissait le rythme. Je monte Rêve depuis la fin 2010 et après notre classement à Pau, elle commence à être confirmée à ce niveau. Mais c’est le test le plus difficile qu’elle ait fait aujourd’hui, donc je suis ravi de sa prestation. Elle est bien en confiance et j’espère donc pouvoir l’amener au CIC3* de Jardy. »

 
Un même objectif partagé par Karim Laghouag qui réussit l’exploit de rentrer maxi avec ses deux chevaux alors que seulement sept couples sont maxis au final. « Comme beaucoup, à la reconnaissance, j’avais trouvé le tour très technique pour un CCI2* avec, entre autres, une grosse concentration d’obstacles difficiles en fin de tour. Le début du parcours permettait, peut-être, d’être plus dans le bon tempo pour réaliser le chronomètre. Je savais que le maxi était possible puisque d’autres l’avait réalisé avant moi mais j’ai aussi bénéficié de deux bons coéquipiers équins. Néros a un peu tiré, au début, et j’ai eu quelques sursis mais ensuite, il s’est callé et j’ai pu le laisser galoper à sa main avec aisance. Punch est un cheval formidable que j’adore. Son point faible est le dressage mais sur le cross c’est un avion de chasse. Il a une grande franchise, confiance et c’est un vrai régal de faire le parcours avec lui. Il n’a pas de limite quant il s’agit de sauter. Je pense emmener les deux à Jardy et mon objectif est Boekelo. »

 
L’entraîneur national, Laurent Bousquet, avait lui aussi la même analyse sur la difficulté de cette édition 2011. « Depuis le début, le parcours était difficile. Les combinaisons étaient techniques, avec des trajectoires en angles, des contrats de foulées particuliers et cela de manière répétée pour chaque combinaison. Entre, il y avait des gros obstacles de volée et donc, le parcours était exigeant. En outre, on le sait, quand le sens de départ se fait comme cette année, et l’année précédente, le chronomètre est difficilement réalisable. En outre, le plateau était très hétéroclite avec des couples de haut niveau et des jeunes chevaux de huit ans que l’on a vu jusqu’au mondial l’an dernier. Heureusement que cette année, un classement des trois meilleurs huit ans est prévu afin de les valoriser et de rétablir comme un équilibre. Du côté des Français, je suis ravi du comportement, justement, de huit ans comme Pouchkine d’Arcy, Obélix, Pepsy du Thil, ou Punch de L’Esque et je suis aussi très heureux de la prestation de mes quatre jeunes cavaliers première année qui ont réalisé de très beaux parcours à ce niveau avec un maxi pour Aurélien Leroy et Ostende. C’est, pour eux, une expérience inestimable. »

 
 
Pauline Chevalier