La fabuleuse année 2010 de Donatien Schauly
Champion de France 2010 de concours complet, auteur de trois belles victoires dans des concours trois étoiles, actuel leader de la ranking française, Donatien Schauly, avec la sympathie qu’on lui connaît, revient pour GrandPrix-replay.Com sur une année 2010 riche, qui l’a réellement révélé à ce niveau de compétition.
GrandPrix-replay.Com : Avant toute chose, le père Noël vous a-t-il gâté ? Donatien Schauly : Plutôt oui. J’ai eu le livre dont tout le monde parle « L’abord parfait », que j’ai dévoré. C’est toujours intéressant de lire des théories autour de notions qu’on applique très naturellement, très instinctivement. La multiplicité des intervenants est également précieuse. Autre cadeau, grande surprise : un stage de pilotage d’hélicoptère ! J'ai vraiment hâte de me lancer, une fois les beaux jours revenus !
GPR : Revenons sur terre, quel bilan tirez-vous de cette année 2010 qui se termine ? D.S. : Je pense que cette année a été très bonne du fait de l’arrivée à maturité de mes chevaux. A mon arrivée au CSEM de Fontainebleau, on m’a confié des jeunes chevaux qui sont actuellement en train de se révéler sur des niveaux intéressants. Cette réussite cette année est due non seulement à beaucoup de travail, mais surtout à mes chevaux qui sont aujourd’hui matures et sur lesquels je peux compter. Ensemble, nous sommes en confiance.
GPR : Quels sont les plus beaux souvenirs que vous garderez de 2010 ? D.S. : Il y en a beaucoup. A chaque concours ou presque, j’ai reçu quelque chose de positif au bout du compte. En premier lieu, le championnat de France restera un super souvenir : je courais à ce niveau seulement pour la deuxième fois avec ce jeune cheval et je partais pour un bon résultat, mais je n’imaginais pas accrocher le titre. L’autre plus beau souvenir de la saison sera sans doute celui de Bramham. Le déplacement était long, nous y allions avec mes deux chevaux avec chacun desquels j’ai gagné une épreuve.
GPR : Selon vous, 2010 est-elle une année de passage de relai entre deux générations dans le complet français ? D.S. : Je ne sais pas s’il s’agit d’une transition. La nouvelle génération effectivement arrive sur le haut niveau. Forcément, puisque ces jeunes ont de bons chevaux, on devrait entendre parler régulièrement d’eux. Pour autant, je pense que l’équipe idéale serait un mélange entre les piliers expérimentés et cette nouvelle génération. Une telle équipe serait sans doute un peu plus solide que ce que nous avions cette année.
GPR : Avec le recul, comment analysez-vous votre contre-performance de Lexington ? D.S. : J’ai tiré pas mal d’enseignements de cet échec. Lexington m’a notamment permis de voir comment préparer mes chevaux pour une échéance mondiale et comment parvenir à être sélectionné. Mon résultat est dû à un mauvais abord : je ne suis pas effondré et j’ai tiré les conséquences en visionnant mon parcours et en voyant les erreurs que j’aurais dû éviter. Dans mon cas, ce n’était pas de la malchance, c’est juste une erreur sur un court moment de quelques secondes. A ce niveau-là, nous sommes tous perfectibles, même si cela se joue à très peu de choses.
GPR : Que faut-il vous souhaiter pour 2011 ? D.S. : Une aussi belle saison que 2010. Meilleure, je ne sais pas si ce sera possible. Je vise évidemment les meilleurs résultats pour Ocarina sur le championnat d’Europe. Mais gagner trois fois à l’étranger en concours trois étoiles, remporter le titre de champion de France, c’est un super palmarès au moment de faire le bilan. Si donc j’arrive à faire aussi bien, alors que ce ne sera pas simple, je serai ravi ! Si la performance est meilleure sur le championnat, alors ce sera fantastique.
Propos recueillis par Daniel Koroloff