«Décrocher une qualification pour les JO», L. Bousquet
Après l’échec des championnats d’Europe de Fontainebleau en 2009, et la succession de Thierry Touzaint, l’équipe de France de complet et Laurent Bousquet étaient très attendus en 2010.
Malheureusement, ça ne s’est pas bien passé pour les Bleus à Lexington pour les Jeux équestres mondiaux, mais cela ne doit pas faire oublier quelques bonnes performances de la saison. Le point avec le sélectionneur national, Laurent Bousquet.
Grand Prix Replay : Que retenez-vous de la saison 2010 ? Quels ont été les hauts et les bas ?
Laurent Bousquet : Malgré la déception de Lexington, je retiens beaucoup de points positifs pour cette saison, notamment les victoires françaises et les podiums lors des trois étoiles internationaux. Parmi les bons résultats, il y a eu la troisième place de Nicolas Touzaint au concours trois étoiles de Jardy, la deuxième place de Cédric Lyard à Saumur en trois étoiles également, les deux victoires de Donatien Schauly à Braham, la troisième place de Nicolas Touzaint à Sandillon, et au Haras du Pin pour l’étape Coupe du monde, la victoire de Donatien Schauly à Boekelo…
Nous avons fait beaucoup de sorties à l’étranger, ce qui correspondait à la politique que je voulais mener. Les cavaliers se sont frottés au niveau quatre étoiles. Ils étaient présents à Badminton, Lexington, Burghley, Lumühlen et Pau. Nous ne sommes pas encore sur les podiums mais les prestations sont honorables.
En 2010, je note aussi l’émergence de nouveaux cavaliers sur la scène internationale, comme Donatien Schauly, Maxime Livio, Benjamin Massié, mais aussi quelques jeunes cavaliers comme Mathieu Lemoine, Thomas Carlile, Jérémy Beatrix et Gwendolen Fer. C’est une bonne relève de cavaliers pour l’avenir. J’ai aussi remarqué quelques bons chevaux de huit ans qui devront confirmer à neuf ans.
Concernant les Jeux équestres mondiaux, c’est une déception en termes de résultats. On s’était fixé l’objectif d’être dans les cinq premiers. On finit huitième et on ne se qualifie donc pas pour les Jeux olympiques. C’est vrai qu’on n’a pas été épargné par les pépins de santé, qui nous ont fragilisés. Il y a eu les blessures, toutefois bénignes, de Tatchou (Nicolas Touzaint), de Matelot du Grand Val (Jean Teulère). Notre équipe manquait de ce fait de leaders. Et sur place, nous avons eu d’autres soucis : Métisse de Lalou, la monture de Lionel Guyon, qui fait une colique, et l’élimination de Karim Laghouag pour un léger saignement de son cheval en dressage. Cependant, je note les bonnes performances de Pascal Leroy avec Minos de Petra mais aussi de Stanislas de Zuchowicz avec Quirinal de la Bastide. Ce sont des chevaux de dix ans, ils ont encore une bonne marge de progression.
Grand Prix Replay : Que peut-on vous souhaiter pour 2011 ? Quels sont vos objectifs ?
Laurent Bousquet : Je souhaite que l’équipe fasse une bonne prestation aux championnats d’Europe et qu’elle obtienne sa qualification pour les Jeux olympiques. Seront sélectionnées les deux meilleures équipes qui ne sont pas déjà qualifiées, ce qui permet d’enlever la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la Belgique de nos concurrents. Ce sera l’objectif de la saison.
Ensuite, en 2011, je poursuivrai la politique sportive de 2010, à savoir confirmer les couples, pour essayer d’en avoir le plus à haut niveau. Je souhaite élargir la base de l’équipe pour faire les sélections.
Grand Prix Replay : 2010 était votre première année à la tête de l’équipe de France, avez-vous été surpris ?
Laurent Bousquet : L’expérience a été conforme à ce que je pensais. J’espère néanmoins qu’on ne connaîtra pas les mêmes pépins physiques tous les ans. Même si auparavant j’étais à l’étranger, je suivais l’équipe de France de très près. Mon cœur reste français et c’est un job passionnant !
Propos recueillis par ACL.