L?HEUREUSE DÉCISION DE MARC BETTINGER AU CSI 3* DE ROYAN



Marc Bettinger a remporté le Grand prix à 1,55m de la ville de Royan devant un public venu nombreux pour la trente-huitième édition du CSI 3* charentais. Il a devancé de quelques centièmes de seconde, le véloce Daniel Nielson en selle sur Varo M. Aldrick Cheronnet a complété le podium avec l’ancienne monture de Valentine Belooussoff, Rituel du Sartel, confié au cavalier jusqu’en 2016.


Un grand prix perturbé


Les conditions climatiques sont venues perturber tout le long du week-end, l’organisation du jumping international de Royan. Les trombes d’eau, tombées la veille, avaient contraint les organisateurs à annuler des épreuves afin que la piste en herbe du centre équestre du Maine Gaudin puisse sécher en vue des épreuves importantes. Malgré ces précautions prises par le comité organisateur, certains cavaliers ont préféré se retirer de la compétition et ne pas prendre le départ du Grand prix dominical à l’image de Philippe Rozier, Marc Dilasser ou encore Olivier Guillon. Même le cavalier allemand, Marc Bettinger, hésitant, a failli jeter l’éponge devant les intempéries. Rassuré par les organisateurs et le travail effectué par le chef de piste, Jean-François Morand, le pilote de la Manschaaft a finalement pris le départ de l’épreuve. Un pari plutôt réussi.

 

 

Dans le Grand prix à 1,55m, ils étaient quarante-deux cavaliers à prendre le départ d’un parcours composé de douze obstacles et quatorze efforts. Premier en piste, Christophe Vanderhassel a réalisé un très beau sans faute malheureusement pénalisé de temps dépassé par un chronomètre de quatre-vingt-trois secondes imposé initialement. Fort heureusement, après le passage des trois premiers cavaliers comme le règlement international le permet, le temps fut rallongé à quatre-vingt-neuf secondes permettant au cavalier belge de signer le sans-faute et de se hisser au barrage. Par la suite, onze pilotes ont réussi à effectuer un parcours vierge de pénalité dans le temps imparti dont six venus de pays étrangers. Étaient représentés : le Brésil avec Stephan de Freitas Barcha en selle sur Ad Jac’potes, la Suède avec Linda Heed associée à Bee Wonderful, la Grande-Bretagne avec Daniel Nielson accompagné de Varo M, les Pays-Bas grâce à Charlotte Verhagen mais aussi l’Allemagne et la Belgique.  Du côté des Tricolores, cinq sont parvenus à obtenir le précieux sésame de la manche finale. Yannick Gaillot fut le premier à signer le parcours sans-faute avant d’être rejoint par Aldrick Cheronnet, Régis Bouguennec, Xavier Vacher et Charles Henri Fermé.  

 

Au final, c’est toujours l’Allemagne qui l’emporte


Le barrage a démarré sur les chapeaux de roue avec le double sans-faute de Christophe Vanderhassel qui a signé avec Edel Vitseroel un chronomètre de référence de quarante-huit secondes et soixante centièmes. Néanmoins le cavalier belge est battu par le représentant du Brésil, Stephan Freitas de Barcha. À mi-parcours, Daniel Nielson a cru tenir la victoire en réduisant le temps du brésilien de plus de deux secondes mais c’était sans compter sur l’incroyable détermination de Marc Bettinger et de son magnifique fils de Contendro. Avec beaucoup de maîtrise, le couple a réduit le chronomètre à quarante-trois secondes obligeant leurs concurrents à prendre tous les risques. Partis en suivant avec pugnacité, Charles Henri Fermé n’a pas réussi à déloger le cavalier germanique malgré un très beau barrage de sa jument de tête, Sacré Cœur, tandis que son compatriote, Xavier Vacher, a commis avec Haram d’Auvers, une erreur de parcours malheureusement synonyme d’élimination. Implacable, Marc Bettinger n’a eu qu’à attendre le passage de ses concurrents pour confirmer sa victoire sur Daniel Nielson et Aldrick Cheronnet.

 

 

Marc Bettinger confirme la très belle saison de Bacardi déjà victorieux en CSI5* tandis que les cavaliers Tricolores auront à cœur dès l’année prochaine de reprendre le titre du Grand prix de la ville de Royan, resté en mains étrangères depuis 2011 avec la victoire de Franck Schillewaert. Rendez-vous en 2015.

 

À Royan, Camille Balagi