Le beau doublé de Cheyenne de la Violle

Après avoir remporté le titre de champion des six ans, Cheyenne de la Violle récidive en s’adjugeant le championnat des sept ans, un doublé rare qui n’a été réalisé qu’une seule fois dans l’histoire de la Grande Semaine.
 



Caligano Jorthonne et Tony Hanquinquant

Caligano Jorthonne et Tony Hanquinquant

© Marc Verrier

Avec vingt-deux chevaux qui se tenaient en moins d’une barre après la deuxième étape, l’issue de cette finale des sept ans était particulièrement indécise. A l’issue de la première manche, ils étaient encore sept en moins d’une faute, avec Caligano Jorthonne et Tony Hanquinquant, qui pouvaient juste se permettre un point de temps dépassé. Un écart qui aura son importance dans le résultat final et qui coûte peut-être la victoire au couple normand. « En prenant le départ, je savais que j’avais un point de marge, donc je ne me suis pas occupé du temps et je n’étais sûrement pas tout à fait dans le bon tempo. J’ai eu un abord un peu près du double, ce qui explique la faute. Néanmoins, je suis très content de cette deuxième place et de la performance de Caligano Jorthonne et je voudrais particulièrement remercier la famille De Jorna, qui a fait naître le cheval et à qui il appartient. Ce sont vraiment des propriétaires formidables. », explique Tony Hanquinquant.

Sept des dix-huit couples qui ont pris le départ de la deuxième manche ont réussi le parcours sans-faute avec une très belle opération pour Chabada des Kinous et Laurent Le Vot. Les vainqueurs de la chasse avaient quasiment perdu toutes chances après leurs deux fautes de la deuxième étape, ce qui les reléguait à la trente-sixième place. Ils réaliseront la meilleure performance de cette finale, en étant les seuls à parvenir à boucler les deux manches sans aucune pénalité, ce qui leur vaudra une bonne septième place finale.
 


Seule Orphée de l'Illon avait réussi ce doublé

Cheyenne de la Violle, champion des sept ans

Cheyenne de la Violle, champion des sept ans

© Marc Verrier

Quatrième avant la manche finale, après une première manche pénalisée d’un point, Cheyenne de la Violle va profiter des fautes des trois premiers du provisoire, Caligano Jorthonne (Safari d’Auge), Capuccino de Nantuel (Dandy du Plape) avec Jérôme Hurel (troisièmes au final) et Cattleya Plassay (Ogano Sitte) montée par Nicolas Delmotte, pour remporter le championnat des sept ans après avoir déjà été sacrée champion des six ans. Un doublé qui n’a été réalisé qu’une seule fois, il y a exactement dix ans, par Orphée de l’Illon et Simon Delestre.

Avec un total de quatre points sur l’ensemble des deux manches, Delphine Perez prend une bonne quatrième place avec Call Me Express (Orient Express*HDC), devançant Thomas Lévêque/Carlita de Gaia (Levistan) et Alexis Deroubaix avec Corto Danfer (Le Tot de Semilly).

Né chez Hugues Bonvalot et Sandra Périni, à l’élevage vosgien de la Violle, Cheyenne de la Violle est un hongre fils de Nabab de Rêve et Taquine Line par Utah van Erpekom. Il descend d’une souche qui a donné quelques très bons chevaux, comme Ivan du Val (Amour du Bois) ISO 165.

Pas particulièrement expansif, mais cependant ravi par cette victoire, Eric Lelièvre, qui en est copropriétaire avec ses éleveurs, pense que Cheyenne peut avoir un bel avenir : « On a essayé de continuer de progresser dans le bon sens. Je l’ai assez préservé quand même et j’ai fait pas mal de parcours cette saison qui étaient destinés à le faire évoluer sans spécialement chercher le sans-faute à tout prix. C’est un cheval hors normes, qui a un très bon mental et est très concours, comme il l’a prouvé en réalisant ce double. C’est un cheval qui fera au moins très bien des Grands Prix à 1,50 m et peut-être même plus s’il tombe dans une bonne maison. Nous avons eu beaucoup de propositions d’achat, mais, pour l’instant, rien n’est décidé et le prochain objectif est le championnat du monde des sept ans à Lanaken dans deux semaines. »

Résultat complet du championnat des sept ans, CLIQUER ICI