Grosses évolutions pour le circuit de sélection des mâles SF

À partir de cette année, le circuit d'approbation des étalons Selle Français de deux et trois ans va connaître plusieurs modifications. Pour GRANDPRIX-Replay.com, Bérengère Lacroix, directrice du stud-book Selle Français, revient plus en détails sur les différents changements, annoncés dans un communiqué.



GRANDPRIX-Replay.com : Quelles sont les raisons de cette restructuration du circuit de sélection des étalons de deux et trois ans ?
Bérengère Lacroix : Il y a plusieurs raisons à ces changements. L'une d'entre elles est une harmonisation européenne par rapport à ce qui se fait dans les autres stud-books.

Il y avait une autre raison assez pratico-pratique, en tenant compte de la disponibilité des éleveurs ou des cavaliers, qui est quand même moindre au printemps qu’à l’automne pour préparer ces mâles de deux et trois ans pour les qualificatives. Entre les poulinages, les juments qui vont à la reproduction, les foins, le circuit du Cycle classique pendant lequel les cavaliers sont pris, toutes ces raisons faisaient que ce n’était pas évident pour eux de préparer les chevaux sur cette période du printemps. Et même d’un point de vue commercial, c’était plus difficile d’attirer des éleveurs ou de potentiels acheteurs sur les qualificatives lors de cette période.

En décalant les qualificatives, c’est aussi une manière de tenir compte du développement physiologique des chevaux, puisque tous les mâles de deux ans auront réellement plus de deux ans, ce qui n’était pas forcément le cas auparavant pour ceux qui étaient nés tard. À la finale, en année civile, ils viendront de prendre trois ans. Ça permet aux chevaux de profiter de la bonne saison au pré, et d’optimiser leur croissance.
Pour les deux ans, qui prendront trois ans au moment de leur finale, on réduit le délai entre la dernière qualificative et la finale qui aura lieu deux mois et demi après.
On avait sondé les éleveurs sur le terrain et on a vraiment pris le temps de la réflexion pour aboutir à ces changements.

GPR. : Comment va se dérouler concrètement le circuit de sélection des mâles de deux ans ?
B.L. : Il y aura d’abord des qualificatives en automne. Pour l’instant, nous ne pouvons pas encore donner les dates des qualificatives, qui ne sont pas encore toutes définies. Les mâles de deux ans auront leur finale en février, le vendredi juste avant le Salon des étalons de sport de Saint-Lô. Le stud-book Selle Français est co-organisateur de ce salon de Saint-Lô, où ne sont présentés que des étalons selle Français ou approuvés pour produire en SF, et le fait d’organiser cette finale à ce moment-là permettrait de mettre encore plus en avant la jeune génétique. Pour confirmer leur approbation, les chevaux devront ensuite participer, lors de leur année de trois ans, à un testage qui aura lieu au mois d’octobre.
 


GPR. : Pour les trois ans, en revanche, il n’y aura pas de finale ?
B.L. : Les trois ans n’auront effectivement pas de finale. Ça peut paraître surprenant aujourd’hui par rapport au schéma auquel on est habitués, mais on pense que le nombre de chevaux de deux ans qui sont présentés sur les qualificatives va augmenter alors que celui des trois ans, qui iront vers leurs quatre ans, va diminuer.

À l’issue des qualificatives, les mâles de trois ans qualifiés iront directement à un testage, qui aura lieu au mois de décembre. Ce testage décidera de l’approbation et l’idée, serait de pouvoir mettre en lumière les étalons approuvés, lors du salon des étalons de Saint-Lô, en tout début de leur année de quatre ans.

Pour l’instant, nous travaillons encore sur cette approbation des trois ans. À l’issue du testage, ils seront catégorisés et nous allons sûrement sortir au podium. Tout n’est pas encore précisément défini, ce sera le travail des commissions du stud-book au printemps.

GPR. : Les bureaux du stud-book Selle Français déménagent et s’installent à Samoreau (77), près de Fontainebleau. Pourquoi ce choix ?
B.L. : Nous avions des bureaux à Montrouge qui commençaient à être un peu trop serrés pour accueillir toute l’équipe. Nous avons cherché quelque chose qui soit un peu plus grand, pratique et dans des loyers moins onéreux sans rester trop éloignés de Paris, parce que le restant de la filière à quand même des bureaux parisiens. Fontainebleau s’est révélée être une option intéressante sans partir trop loin de Paris, sans avoir toutes les contraintes de la vie parisienne.